Nike rend visible l’invisible en ville (Série « Web » – 2/10)

Nous avions déjà parlé des « app » iPhone de réalité augmentée qui sont apparues cet hiver pour  les stations de ski. Le 14 janvier dernier, Nike a lancé sur le même principe « Nike True City ».

Développé pour l’instant pour quelques grandes villes seulement (Paris, Barcelone, Londres, Berlin, Milan ou encore Amsterdam), le concept pourrait bien se généraliser. Une fois « l’app » téléchargée, l’utilisateur peut bénéficier de toutes les actualités en direct concernant les lieux ou les événements à ne pas manquer dans le quartier.

Le slogan « make the hidden visible » propose de rendre visible l’invisible dans les villes, grâce à la collaboration des « insiders », soit les habitants sélectionnés par Nike particulièrement au courant de ce qu’il s’y passe. Pour cet outil, Nike combine un outil de Géo-localisation, avec une plateforme collaborative et un réseau social (les insiders peuvent en effet parler de leur style de vie sur leur profil).

Nike créé ici une communauté où les utilisateurs peuvent échanger leurs bons plans et partager une expérience personnelle (un bar ou un restaurant sympa). Qui plus est, Nike a la possibilité de créer l’événement pour les seuls utilisateurs de son « app ». Cela s’est déjà fait à travers des chasses au trésor menant à ses produits.

Mais alors, comment ce type « d’app » pourrait s’appliquer aux stations ? Des habitués pourraient partager leurs bons plans (réductions, « happy hours » dans les bars…) ou préciser l’état réel de la neige. Autre idée, la création d’une communauté covoiturage unique pour toutes les stations, avec en tant réel l’indication de passagers cherchant un chauffeur sur la route que l’on emprunte. Enfin les stations pourraient créer leurs propres événements en organisant des chasses au trésor sur tout le domaine skiable. Il est désormais possible de faire des stations de ski de véritables terrains de jeu pour les touristes, alors laissez place à votre imagination !

En prime la vidéo de présentation de Nike True City 🙂

Le Superbowl, le romantisme à Paris et… Google !

Dimanche dernier, aux Etats-Unis, s’est déroulée le Superbowl, c’est-à-dire la finale du Championnat national de football (à ne pas confondre avec le soccer !). Comme souvent dans ce sport, le spectacle est beaucoup plus dans les gradins ou lors des shows de la mi-temps que pendant les temps de jeu. Les médias et les publicitaires américains l’ont bien compris. Depuis quelques années, les annonceurs se livrent donc une véritable compétition pour produire le spot publicitaire le plus original, qui sera ensuite élu par le public et analysé par les experts. Avec une audience de 106,5 millions d’Américains (et bien plus encore dans le monde entier), autant dire que c’est un méga coup de projecteur sur les marques qui font le choix de ce canal de communication.

Les spots publicitaires diffusés lors de l’événement ne le sont que pour cette occasion. Les annonceurs rivalisent donc de créativité et d’originalité pour réellement divertir le public. Au milieu des traditionnels géants de la téléphonie, de la bière et de l’industrie automobile ou agro-alimentaire, Google s’y est essayé pour la première fois cette année. Le moteur de recherche avait déjà mis en ligne depuis plusieurs mois 7 clips publicitaires faisant sa promotion. Mais pour un montant de 5 millions de dollars, le géant s’est offert 52 secondes pendant le Superbowl !

Alors que les  joueurs virils se remettent de leur affrontement sur le terrain, le spot joue sur un thème décalé : le romantisme à Paris. Le spectateur peut suivre l’histoire d’amour très « fleur bleue » à travers différentes requêtes tapées sur le moteur de recherche, telle que « How to impress a French girl » ? (Comment séduire une Française ?). Mais là où Google se démarque, c’est dans la bande sonore très légère. En effet, les publicitaires ont tenu compte des lieux de la diffusion et de l’état d’ébriété de l’audimat : que ce soit dans les les bars où règne une épaisse cacophonie ou dans les maisons où les gens se retrouvent entre amis, les dialogues et les sloggans sont de toute façon inaudibles. La firme donne donc une belle leçon de communication en lançant un spot efficace avec une bande sonore quasi inexistante.

On vous laisse apprécier l’exécution, toute en sobriété, de ce spot :

 

Google vous emmène sur les pistes des J.O. de Vancouver 2010 !

Dans deux jours maintenant s’ouvriront les Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver. C’est donc le moment idéal pour Google Maps de lancer son site web dédié aux Jeux. Ce site, en plus des actualités concernant les épreuves et leurs résultats, permet à Google de développer son outil de cartographie. On connaissait déjà Google Street View qui permet de visualiser une rue en détails grâce à des photos 360°. Google propose désormais le même concept décliné aux différents sites olympiques : le snow view.

Pour obtenir ces images, Google a adapté sa caméra et son système de GPS sur une moto-neige : la snowmobile. Ce véhicule a ensuite parcouru les rues de Whistler ainsi que tous les lieux où se dérouleront les épreuves olympiques. L’outil permet de visiter les différents sites comme si vous y étiez ! Gageons que dans un temps pas si lointain, les stations de ski françaises seront elles aussi ajoutées…

L’accueil bénévole: nouvelle forme de découverte d’un site touristique (série « Accueil et parcours client » 4/10)


Nancy Greene, Mountain Host à Sun Peaks, avec les frenchies de RATW

Parmi les bonnes pratiques découvertes lors de notre tour du monde des domaines skiables, celle des « greeters » ou des « mountain hosts » fait partie de nos préférées . Quand on a commencé à en parler à notre retour en France, nous nous sommes d’abord fait taper sur les doigts (à commencer par un certain syndicat de bonhommes en rouge, mais on ne nommera personne), pour ne pas dire insulter (par les responsables du « plus grand domaine skiable du monde », là aussi, pas de nom s’il vous plaît ), avant de constater que ces derniers ont été parmi les premiers à mettre en place ces bonnes pratiques sur nos conseils… Bref, ces noms ne vous disent peut-être rien, mais ce sont deux réseaux de bénévoles accueillant les touristes pour des visites à thèmes.

Le principe est simple : une rencontre volontaire entre la population locale et les visiteurs cherchant une autre expérience de visite. Côté pratique, les visites durent 2h environ et le groupe ne comprend pas plus de 6 personnes. Le Greeter créé lui-même son itinéraire, selon ses connaissances, ses envies et celles des touristes. Cela peut donc aller de la visite culturelle à la séance de shopping !

Ils proposent un type de visite bien différent de celui des traditionnels guides touristiques, c’est pourquoi ils sont totalement indépendants des offices de tourisme. Ce type d’offre correspond à une volonté des habitants de faire découvrir leur ville, mais aussi à celle des touristes désireux de sortir des sentiers battus, afin de vivre une autre expérience.

Décliné aux stations de ski, le système se développe au Canada à travers les « mountain hosts ». Selon le même principe, un habitant de la station accompagne les visiteurs, afin de leur faire découvrir le domaine skiable à travers ses pistes favorites ou encore ses anecdotes.

Dans les deux cas, la clé du succès est la saveur locale apportée par la rencontre avec les habitants, peut-être plus difficile à retrouver lors des visites payantes classiques dans un circuit hyper touristique. Les Greeters sont donc un complément aux guides professionnels, mais ils ne s’y substituent pas, ils proposent simplement leurs connaissances pour découvrir un site différemment.

Crédit photo : Riders Around The World

Tripadvisor : une mine d’informations ! (Série « Qualité » – 2/10)

On ne peut plus passer à côté de la première plateforme web à destination des voyageurs : Tripadvisor. Ce site a su instaurer un dialogue entre les acteurs de l’offre, tels les hôteliers ou les restaurateurs, et ceux de la demande à savoir les clients. Créé à l’origine pour que les visiteurs puissent se conseiller entre eux, il sert désormais de réel outil de suivi qualité et de veille concurrentielle pour les établissements touristiques.

Le site permet d’avoir des retours clients sur les produits proposés, de manière précise et authentique à travers des photos et des vidéos, en plus des commentaires écrits. Le désir de partager son expérience avec d’autres, pousse le voyageur à participer à ce type de plateforme. Et ce, autant pour promouvoir les bonnes adresses que pour dénoncer les mauvaises pratiques. L’utilisation de ces commentaires permet par la suite de s’ajuster parfaitement à leurs attentes.

Les intérêts d’un tel outil sont multiples pour les établissements touristiques. C’est un moyen pour eux de développer leur e-réputation par la diffusion de bonnes critiques sur leur prestation. A l’heure où les clients sont plus enclins à croire les témoignages des précédents voyageurs plutôt qu’un encart publicitaire (pour 76% d’entre eux selon une étude récente*), Tripadvisor est la référence mondiale avec ses 32 millions de visiteurs uniques par mois !

Enfin, le site permet de réaliser une veille pour se tenir au courant des concepts qui plaisent aux visiteurs ou encore de connaître les tarifs proposés chez les concurrents. Cela indique quelles erreurs doivent être évitées et quels services sont indispensables.

Si vous avez encore des réticences voilà une petite présentation qui saura terminer de vous convaincre…

Maud Larpent,  E-Tourism Africa Summit, Johannesburg 2009

* selon l’étude de Yankelowich

Début de saison en demi-teinte pour les stations de ski

Dans un premier bilan de la saison hivernale, le Syndicat National des Téléphériques de France (SNTF) annonce des résultats mitigés selon les stations. La douceur des températures en décembre a porté préjudice aux stations de basse altitude. Les stations de moyenne et haute altitude ont su résister grâce à la neige de culture.

En stations de bons taux de fréquentations ont été enregistrés, ce qui confirme l’attractivité de la destination ski pour les fêtes. Les stations de moyenne montagne en particulier ont eu un très bon taux de remplissage.

Du côté des pistes, les domaines skiables ont tous eu une baisse de fréquentation par rapport à l’année dernière. Les précipitations pluvieuses ou neigeuses ont découragé les touristes. Seules les stations d’altitude (supérieures à 2 000m) pouvaient prétendre à une neige correcte. Au final, la Savoie et les Alpes du Sud se démarquent par leurs bons résultats.

Malgré un début de saison mitigé, une vague de froid s’est étendue en janvier. Tous les domaines skiables ont désormais des conditions de glisse satisfaisantes, alors, chaussez vos skis !

Crédit photo : Armelle Solelhac / Riders Around The World – Rider : Matthieu Gaurin

Et vous ? Vous y allez comment en station? (Série «Développement Durable» – 2/10)

Nous ne pouvions décemment pas créer une série « développement durable » sans aborder la question du transport, qui est à l’origine de 75% des émissions de gaz à effet de serre en montagne. Si malgré toutes vos convictions écologiques vous ne vous voyez pas monter en station à vélo, tout n’est pas perdu ! Des initiatives existent. Petit aperçu non exhaustif…

Preuve que les stations réagissent, des partenariats station/compagnie de cars existent permettant d’obtenir des tarifs réduits sur les forfaits si vous venez en transport en commun. Autre démarche dans les Alpes-Maritimes, le conseil général a instauré un tarif unique de 1 euro pour tous ses bus, quelle que soit la distance !

Malheureusement, seulement 25%  des stations sont facilement accessibles en transport en commun. C’est pourquoi des plateformes de covoiturage voient le jour sur le web, à l’image de coriding.com ou de envoituresimone.com. Là aussi, certaines stations telles l’Alpe d’Huez ou la Plagne proposent des forfaits réduits s’il y a plus de 3 personnes dans la voiture.

Même nos amis anglais s’y mettent, avec l’ouverture dernièrement du site snowcarbon ! L’outil facilite la recherche d’itinéraire et la réservation jusqu’à la station finale en coordonnant les horaires des différentes plateformes de bus et de train. Quant à la page « why go by train ? », elle expliquent tous les avantages du train par rapport à l’avion pour les derniers réticents !

Crédit photo: Armelle Solelhac / Riders Around The World

Réduire le temps d’appropriation de l’offre dès l’accueil ! (Série « Accueil et Parcours client » – 3/10)

Dans la série « accueil et parcours client » nous abordons aujourd’hui un point clé lors de l’arrivée du touriste : comment le client appréhende-t-il le site? Plus la surface est grande ou plus l’offre est complexe, plus le touriste a besoin de temps pour intégrer son fonctionnement. Or le temps passé à s’approprier l’offre peut vite devenir synonyme de stress pour le visiteur.

Cette phase d’appropriation passe d’abord par une signalétique présente et claire pour tous. Un visiteur étranger doit savoir s’y repérer aussi facilement qu’un local. Plus la signalétique est ludique et attractive plus ce temps diminue. Plus cette phase est courte, plus le client sera rapide lors de son choix au guichet, tout en ayant le sentiment d’avoir « fait le bon choix ». C’est donc un gain de temps pour tous.

L’agent d’accueil est très important. Dès l’arrivée d’une famille, il peut orienter le visiteur selon ses centres d’intérêts ou la durée de son séjour. A l’écoute des clients, il rassure en donnant des réponses claires. Il est à même de proposer une offre qui répond au profil du client. D’où l’implication des employés  qui doivent connaître le site et se l’être approprié eux-mêmes.

Laissons maintenant place à l’imagination et voyons à quoi ressemblerait une station de ski où l’attente au guichet serait faible : chaque client saurait déjà quel type de forfait il achèterait, car un agent d’accueil lui aurait expliqué au préalable ce qui convient le mieux à sa situation. Comme c’est la première visite de ce client, on lui aurait conseillé un itinéraire découverte du domaine skiable (l’agent d’accueil lui aurait annoté son plan), avec des pistes bleues adaptées au niveau de ses enfants et évidemment un passage par les zones ludiques…la famille aurait donc son « menu » pour la journée et la passerait en toute sérénité !

Ca laisse rêveur…

Crédit photo: Béa Frison

Le design d’un site web n’est pas qu’une affaire d’artiste! (Série « Web » – 1/10)

Nous démarrons aujourd’hui une nouvelle série d’articles sur Internet en abordant pour commencer le design des sites web. Trop de sites sont confus ou illisibles parce que conçus en termes d’esthétique et non d’ergonomie. Le lecteur aborde un site Internet d’une manière bien précise ou quitte tout simplement la page s’il ne s’y retrouve pas. Il s’agit donc de garder votre originalité pour le contenu et non pour la structure.

La conception d’un site se réalise avec sa tête et non plus avec ses yeux. Une page se décompose en plusieurs parties qui n’ont pas toutes le même rôle. Il s’agit de positionner les éléments importants au bon endroit, le cas échéant ils ne seront pas lus par le lecteur.

Pour les occidentaux, la lecture d’un site pour la première fois se fait sous forme de « Z », avec un intérêt très faible pour le bas de la page.

Une fois la structure adoptée, la règle de choix des couleurs est simple : 7 différentes au maximum afin de garder une certaine clarté. Attention toutefois aux significations des couleurs choisies : le rouge ou noir ne sont pas toujours positifs !

Enfin on doit retrouver la même structure sur toutes les pages, en évitant de les charger d’animations flashs ou de trop de publicités afin de ne pas distraire le lecteur. Éviter aussi la sur-utilisation de majuscules.

Le webdesign n’est donc pas réservé aux artistes, mais bien ouvert à tous, alors à vos claviers !

Crédit image: Superbibi