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[Casual Friday] Une semaine de boulot…
/0 Commentaires/dans SWiTCH Lifestyle /par Armelle "The Boss" SolelhacVu quelque part sur la toile (et ça nous a bien fait rire !) :
Les nouvelles luges « Porte-bagages » débarquent à Avoriaz !
/0 Commentaires/dans SWiTCH stick /par Armelle "The Boss" SolelhacEn nous promenant le week-end dernier dans Avoriaz, nous avons remarqué que les luges porte-bagages avaient fait peau neuve : la barquette en plastique se fait peu à peu détrôner par des traineaux habillés de bois ! Les vacanciers ne s’en plaignent pas : ces nouveaux porte-bagages sont plus hauts, plus profonds, équipés de roulettes et peuvent être utilisés comme une brouette pour traverser les zones non enneigées ! Astucieux, n’est-ce pas !?
Les nouveaux traineaux en bois
Une chose est certaine : quelque soit le porte bagage utilisé, il vous faudra du souffle pour arriver à destination !
Pour en savoir plus sur cette luge, c’est ici.
Texte & Crédits photos : Justine Cougoureux
[Humour] Vous allez vraiment « liker » 2.011 !
/0 Commentaires/dans SWiTCH stick /par Armelle "The Boss" SolelhacNous avons reçu ce matin une vidéo hilarante de BBDO expliquant sommairement à quoi servent les médias sociaux. On la partage avec vous :
Le tour du monde en 80 000 amis
/0 Commentaires/dans SWiTCH stick /par Armelle "The Boss" SolelhacEn voilà une idée originale et rigolote qu’a eu la famille Colas : faire le tour du monde grâce à Facebook ! La suite dans la vidéo.
Envie d’en savoir plus, voici la présentation du projet :
Gérer sa e-réputation : les enjeux
/0 Commentaires/dans SWiTCH stick /par Armelle "The Boss" SolelhacOn vous parle de plus en plus souvent de e-réputation. Mais qu’est-ce que c’est ? Comment la gérer ? Quels sont les enjeux pour vous à titre personnel et professionnel, pour votre entreprise, vos produits ou votre marque ?
Il y a quelques jours, Gregory Pouy a publié une excellente présentation sur le sujet que nous relayons ici :
Les grandes tendances touristiques en 2011
/0 Commentaires/dans SWiTCH stick /par Armelle "The Boss" SolelhacQuelles sont les grandes tendances dans le monde du tourisme en 2011 ? Que recherchent les clients ? Quelles solutions les professionnels du voyage et de l’hôtellerie vont développer pour répondre aux attentes toujours plus exigeantes des clients ? Voici le résumé en 10 slides d’un article fleuve publié ici par Chantal Neault sur le Réseau québécois de Veille en tourisme international :
[Casual Friday] Un télésiège dans votre salon ?
/0 Commentaires/dans SWiTCH Lifestyle /par Armelle "The Boss" SolelhacComplétement fou ? Ce n’est pas si sûr. Insolite, drôle et réservés aux accros de montagne : oui !
L’idée d’offrir aux vieux télésièges une nouvelle vie est venue de Thierry Le Pivert – avec qui nous avons eu la chance de collaborer il y a déjà plusieurs années dans le cadre de la rédaction d’un dossier sur le travail de la célèbre décoratrice des apparatement des Arcs Charlotte Perriand – et de Suzanne Bahls, une styliste berlinoise. Ils transforment ainsi ces éléments singuliers du paysage de nos stations de sports d’hiver en pièces « art & déco » d’intérieur ou d’extérieur. Ces amoureux de la montagne ont à cœur de préserver le patrimoine de nos montagnes pour que tous ces objets ne soient pas seulement exposés dans un musée kitch ou immortalisés par quelques clichés rangés dans un album.
Ces télésièges sont les témoins des « 30 Glorieuses du ski » et du développement de nos stations de sport d’hiver des années 50 à nos jours. Thierry les chine et les restaure, Suzanne les habillent pour leur donner un second soufle. Ces amoureux de la montagne se sont donc retrouvés autour de la passion de la transformation, du recyclage, de la création.
Deux collections sont en cours de création à ce jour. Elles se composent de 8 à 10 pièces uniques et numérotées. Elles portent le nom des remontées mécaniques à laquelle les télésièges appartenaient et leur année de mise en circulation : Gollet 68 et Les Boisses 62.
Plus d’information : Alpine Sofa
[Portrait] Renaud Riccoboni, Shaper
/0 Commentaires/dans SWiTCH stick /par Armelle "The Boss" SolelhacA l’occasion de la Coupe du Monde de Skicross à l’Alpe d’Huez la semaine dernière, nous avons rencontré Renaud Riccoboni, le Shaper en charge du tracé de la course. Interview sur ce métier très spécifique, les contraintes qu’impose un tel événement et la sécurité sur les espaces ludiques.
Renaud Riccoboni et Antoine Galland (Champion du Monde Universitaire de Skicross)
SWiTCH : Bonjour Renaud Ricoboni ! Pourriez-vous vous présenter en 30 secondes chrono ?
Renaud Riccoboni, Moniteur de ski et Responsable du Snowpark à l’Alpe d’Huez. Je suis aussi en charge du tracé de la Coupe du Monde de Skicross.
SWiTCH : Avez-vous suivi une formation spécifique pour apprendre le métier de shaper ?
Renaud Riccoboni : J’ai effectué un ou deux stages pour apprendre à shaper des Boardercross et ensuite j’ai appris sur le tas. Le fait d’être en permanence sur le terrain avec les coureurs, et de skier m’a aussi beaucoup aidé. C’est une expérience qui s’acquiert petit à petit.
SWiTCH : Combien de temps vous a-t-il fallu pour créer le tracé de la Coupe du Monde de Skicross ?
Renaud Riccoboni : Le tracé a germé dans notre tête depuis l’an dernier, mais certaines choses n’ont pas pu être mise en place faute de neige. Le parcours dépend de la neige et il est différent d’une année sur l’autre.
Pour être à l’aise par rapport à la taille des modules, ainsi qu’à l’espace nécessaire entre chacun d’entre eux, il faut plusieurs années de pratique. Les premières années, on commet forcément des erreurs, mais sur un tracé de la Coupe du Monde, nous ne pouvons pas nous permettre d’en faire. C’est la ligne sur laquelle les coureurs vont descendre à la bonne vitesse que le shaper cherche et c’est ce qui est difficile à maîtriser. Petit à petit, avec le temps et l’expérience que j’ai acquise à l’Alpe d’Huez, j’ai appris à régler le tracé de façon obtenir la ligne que j’avais en tête au départ.
Si je devais faire un tracé dans une autre station, il n’est pas certain que j’y arriverai du premier coup.
SWiTCH : Est-ce que ce tracé très « glissant » mais avec des modules moins aériens est dû au manque de neige ?
Renaud Riccoboni : Oui c’est vrai. Mais malgré le manque de neige, nous avons réussi à créer un beau tracé. Je dois avouer que ça a été un vrai challenge pour nous. Depuis le mois de Novembre, nous avons réservé de la neige pour cette course. Sans cette anticipation, nous n’aurions pas réalisé un tel parcours. Cela nous a aussi obligés à sacrifier un peu le reste du Snowpark pour la Coupe du Monde, chose que nous n’aimons pas faire vis-à-vis des clients.
SWiTCH : Est-ce que la FIS impose certaines choses dans le tracé ?
Renaud Riccoboni : Jusqu’à présent la FIS n’imposait rien, mais cela commence. Elle propose aux stations de faire intervenir un shaper, chose que nous avons faite au début. Nous avons arrêté, car nous estimons que nous avons maintenant suffisamment d’expérience.
La FIS nous demande de respecter certaines dimensions, ce qui est tout à fait compréhensible. Par exemple, sur ce parcours, la taille d’un des modules a été divisée par deux. Nous n’avons plus le droit de faire de vrais bank*, nous sommes obligés de les rejoindre entre eux par un arrondi de neige. Nous nous battons pour que le tracé reste un vrai Skicross et non pas une sorte de Slalom Géant avec quelques modules au milieu.
La FIS insiste aussi sur le fait que le tracé ne doit pas être trop rapide pour que les caméras de télévision puissent suivre la course.
*Bank : Virage très incliné permettant un passage quasiment à l’horizontal des coureurs.
SWiTCH : Que va devenir le tracé une fois la Coupe du Monde Skicross terminée ?
Renaud Riccoboni : Nous accueillons deux autres évènements cette semaine : la Coupe de France Skicross le 14 Janvier et l’Ofé X Day le 15 Janvier. Ensuite, l’équipe de France de Snowboard vient s’entraîner.
Notre objectif est d’avoir une piste d’entraînement permanente de niveau Européen, afin d’accueillir les équipes, les comités, etc. La piste sera proposée avec différentes options de location (nue, avec le chrono, avec les portes, etc.), afin de rentabiliser le temps passé.
SWiTCH : De qui dépend la gestion du Snowpark ?
Renaud Riccoboni : Le Snowpark est géré par une association, Anim’Alp. Elle est subventionnée par la Mairie, la SATA et l’Office de Tourisme. En échange de quoi nous gérons des évènements, tels que les Coupes du Monde, de France, etc. Mon équipe, constituée de 5 personnes, est en charge de dessiner des lignes de modules et de faire les préformes du Snowpark. Une fois ce travail réalisé, ce sont 3 shapers – et conducteurs de dameuse – qui effectuent les finitions.
SWiTCH : Est-ce que vous êtes aidé par des bénévoles au fur et à mesure de la saison ?
Renaud Riccoboni : À part une ou deux personnes qui viennent nous aider de temps en temps, nous n’avons pas de bénévoles, notamment pour des raisons d’assurance. Nous aimerions, mais ils ne seraient pas couverts en cas d’accident. C’est la raison pour laquelle toutes les personnes qui travaillent au sein d’Anim’Alp sont des moniteurs de ski diplômés d’État.
SWiTCH : Quelle est la plus grosse difficulté de votre métier ?
Renaud Riccoboni : Le plus dur c’est que tout le monde veut donner son opinion sur ce qu’on construit. Il y a beaucoup de bonnes idées et le plus difficile pour moi est de dire Stop ! Au-delà du nombre d’heures de machine qui est en jeu (il faut compter en moyenne 300 € H.T. pour une heure de dameuse, hors salaire du chauffeur, NDLR), nous ne pouvons pas nous permettre de déplacer trop de modules quelques jours avant un évènement comme celui de la Coupe du Monde, car il faudrait modifier tout le tracé. Je ne vous cache pas que les inspections qui ont eu lieu ces derniers jours ont été un peu tendues.
SWiTCH : Quelle est la question que nous ne vous avons pas posé et que vous auriez aimé qu’on vous pose ?
Renaud Riccoboni : La question de la sécurité dans les Snowpark ! Les gens se lancent souvent sans aucune connaissance, ni reconnaissance préalable du terrain et des modules. Ils ne sont pas équipés pour : pas de dorsale, ni de casque, etc. Ils ne prennent pas connaissance des règlements affichés à l’entrée des Snowpark. Résultat : nous avons parfois des accidents graves ! Nous devons trouver un moyen de faire passer les messages sinon un jour il n’y aura plus de Snowpark tel que nous les avons aujourd’hui. Nous serons obligés de les aseptiser. La préfecture de police est déjà en train de mener une enquête concernant les accidents dans les Snowpark. Petit à petit nous n’aurons plus de liberté.
SWiTCH : Oui. Cela dit lors de notre tour du monde des domaines skiables nous avons pris connaissance d’études d’accidentologie dans les snowparks menées en Scandinavie et en Amérique du Nord démontrant qu’il n’y avait pas plus d’accidents dans les zones ludiques que sur les pistes. Par contre, quand ceux-ci arrivent, les traumatismes et leurs conséquences sont souvent beaucoup plus graves.
SWiTCH : A ce propos, que pensez-vous pensez des systèmes de « permis » avec formation permettant d’accéder aux zones ludiques, comme il en existe en Amérique du Nord ?
Renaud Riccoboni : Je suis pour, mais les français n’aimeront pas l’idée qu’on leur impose encore quelque chose ! Nous essayons de fermer les zones, d’obliger les gens à passer dans un endroit de plus en plus étroit, pour qu’ils soient conscients de ce qu’ils font et dans quelle zone ils se trouvent. Nous mettons des panneaux, traçons des lignes de couleur, mais nous nous apercevons que les gens n’y prêtent pas attention.
Je me demande ce qui serait le plus efficace pour que les personnes prennent connaissance des règles à respecter dans un Snowpark.
Il y a beaucoup de reportages sur les snowparks sur les chaînes de TV nationale, mais aucun d’entre eux n’aborde le thème de la sécurité. Ils nous montrent des gamins faire des prouesses sur les Big Air, mais jamais il n’est précisé que ces jeunes ont de l’expérience. Il faudrait peut être commencer par là avant de mettre en place des systèmes de permis.
Avec un budget plus important, nous pourrions être plus nombreux sur les Snowpark, afin de faire de la prévention. Je suis convaincu que la meilleure solution à l’heure actuelle serait d’avoir 3 personnes dans les Snowpark à chaque début de semaine pour arrêter les gens et les informer.
SWiTCH : Merci Renaud ! Et bonne continuation sur le snowpark de l’Alpe d’Huez.
Article écrit à 4 mains par Justine Cougoureux et Armelle Solelhac
Crédit photo : Armelle Solelhac