Un fou sur la Diagonale

Comme nous vous l’annoncions la semaine dernière, la 19ème Diagonale des Fous s’est déroulée du 13 au 16 octobre sur l’ile de la Réunion. Matthieu, a.k.a « L’ingénieur ingénieux », collaborateur chez SWiTCH, s’est finalement fait rattraper par la barrière horaire après 132 km, 8400m de dénivelé et 56 heures d’effort. Il revient sur l’origine de ce défi, révèle ses secrets de préparation et décortique à chaud sa course, ses erreurs, ses impressions de l’intérieur. Récit trépident d’une expérience de dépassement de soi.

Le défi
Fin octobre 2010, la 18ème édition de la Diagonale des Fous touche à sa fin. Au cours d’une soirée, des amis suggèrent avec une bonne dose d’humour de participer à cet évènement. L’idée est séduisante mais ayant un verre à la main je préfère réserver ma réponse au lendemain… Sans le savoir, ils ont tapé dans le mille ! J’en rêve depuis des années sans jamais m’en être donné les moyens. Même après un tour du monde des domaines skiables de 18 mois qui m’a appris que rien n’était impossible, je n’ose pas m’aligner sur une telle course. Qu’importe, le lendemain je valide mon engagement dans ce projet et attaque l’entraînement dans la foulée. La charge de travail s’annonce colossale, d’autant plus qu’à ce stade je suis loin très d’être en forme : je n’étais plus capable de courir 10 minutes sans être essoufflé.

La Préparation
On entend tout et son contraire à ce sujet. Cela va de « quelques randonnées longues suffisent dans les derniers mois précédents l’épreuve » à « au moins 2 ans de préparation méticuleuse sont indispensables ». Chacun pense avoir la bonne recette et donne son avis en voulant rendre service. Pas facile de faire le tri dans toutes ces informations ! Avec un ami trailer d’expérience, nous retenons quelques courses de difficulté croissante pour jalonner la préparation et engranger de l’expérience. Le Trail des Collines à Tullins (35 km, 1100mD+) en mars 2011 et La 6000D à La Plagne (60km, 4000mD+) en juillet 2011 m’apprendront à gérer le stress de la course, à continuer à avancer malgré la douleur et l’envie de tout abandonner.

La Course
Les derniers jours sur place passent lentement. Il n’est plus question de courir mais de se reposer et d’accumuler des heures de sommeil pour tenir le coup. L’attente est longue et l’envie de se jeter dans le « grand bain » pressante.

Le jour J (13/10/11 à 22h00) chacun essaie de s’économiser et de s’échauffer doucement dans le paddock, devant ça va partir vite. La première barrière horaire est serrée pour parcourir 15 km de route forestière avant d’attaquer un sentier étroit, réputé pour ses embouteillages, où il est difficile de doubler. Les premières heures de courses ne sont pas intéressantes : il n’y a rien à voir, je lutte avec le sommeil et cherche ma motivation. Vers 4 h00 du matin le terrain se dégage, nous évoluons à plus de 2000m d’altitude au milieu de petits pitons sous la pleine lune. Arrivé au sommet du rempart du Piton de la Fournaise il fait 2 degré et malgré les efforts intenses je suis frigorifié. Moi qui pensais souffrir de la chaleur et de l’humidité, je me suis bien trompé !

La difficulté du parcours réside non seulement dans les statistiques impressionnantes, mais surtout la variété des chemins rencontrés. Entre Mare-à-Boue et Hellbourg, 15 km de boue jusque mi-mollet auront raison de bon nombre de coureurs. Les autres y laisseront une quantité importante d’énergie. Devant l’adversité du terrain, nous formons des petits groupes de coureurs, pensant être plus forts à plusieurs. Grosse erreur : un faux rythme ralentit ma progression, et je perds de l’énergie à écouter les commentaires des uns assurant que le sentier est bientôt fini, et les plaintes des autres pestant sur l’organisation qui n’aurait pas dû nous faire prendre ce chemin. Je finis par réaliser que quelque soit la longueur et la difficulté de ce tronçon, il fait partie de la course. Je me mets alors dans une bulle et fonce tête baissée en arrêtant de me faire influencer par les errements du groupe.

Apres 20 heures d’efforts sans dormir, la fatigue commence à se peser et il reste 20 km à parcourir avant la « sieste » planifiée. J’enchaîne donc sans attendre les 1500m de dénivelé vers le gite du Piton des Neiges. Le début du sentier est magnifique et donne l’impression d’être dans une forêt japonaise baignée dans la brume : des pierres grises recouvertes de mousse verte et d’immenses épineux – importés du Japon pour fournir du bois au développement de l’île – s’élancent vers le ciel. Vient alors le Cap Anglais, un des gros morceaux annoncés : raide, escarpé et glissant, il faut souvent poser les mains par terre. De nuit, l’exercice n’est pas aisé. Une fois au sommet, une nuit dégagée récompense les efforts consentis. Une fois de plus, le froid est saisissant. Nous sommes à mi-course et les 1400m de descente vers Cilaos font très mal. Le moral est en chute libre et cette étape est connue pour ses nombreux abandons…

Le 15/10/11 à 1 h00 du matin, l’atmosphère est glacée (2°C) et l’humidité abondante. Je suis septique quant à mes chances de repartir 2 heures plus tard. Pourtant, après une douche froide, un massage, un passage chez le podologue pour soigner les ampoules et 22 minutes de sommeil sous la tente (+ quelques minutes grappillées sur la table du podologue !), je me sens revivre. Sur ce check-point, je bénéficie aussi de l’assistance précieuse de 2 amies pour « penser à ma place », préparer à manger et s’assurer que je repars dans les meilleures conditions. C’est un gros avantage sur une telle épreuve. Devant leur aplomb « t’as une bonne tête, tu repars! » : je reprends la trace gonflé à bloc et avec la sensation d’avoir rechargé les batteries. A posteriori, je n’en reviens toujours pas de l’effet de ce ravito !

La montée au Taibit facilement avalée, il reste à traverser le dernier cirque de Mafate. Un soleil de plomb et des sentiers bourrés de pierres me cassent les jambes. Ce cirque est petit par la taille, mais complexe tant il est ramifié. Durant la course, je manque de temps pour observer tous les panoramas. Il m’est difficile de m’orienter sur la carte malgré les heures de préparation. C’est un sentiment déroutant et inhabituel. Après 110 km de course, mes chevilles enflées et mon genou gauche donnent des signes de faiblesse. En fin de journée, j’essaie de me refaire une santé au poste de secours de Deux Bras en dormant 45 minutes.

Le 16/10/11 à 2h45, j’arrive au check-point de Dos d’Âne. Je me dis que le plus dur est fait et que maintenant çà devrait rouler facilement. Encore une grosse erreur ! A la Réunion, le terrain est toujours exigeant et difficile. Je suis au bout de moi. Ma lampe frontale n’a plus de puissance et c’est à ce moment là que la batterie de mon téléphone portable décide de rendre l’âme. Je perds alors tout contact avec le soutien de mes proches et l’équipe de SWiTCH qui, bien que restée en France, est en standby 24h/24 depuis plus de 2 jours pour répondre en direct à mes questions, me garder motivé et concentré sur mon objectif final. Chaque nouveau pas est plus pénible que le précédent. Je ne visualise plus le soulagement de la ligne d’arrivée, mais uniquement les difficultés des prochains mètres à venir. A 4h54, la barrière horaire à raison de moi. Je suis hors délai, c’est fini.

What’s Next ?
Sur le coup, je ne suis pas capable de dire si j’ai envie de continuer à m’entraîner à courir. Quelques heures de sommeil plus tard, je me pose déjà la question de savoir ce que je pourrai faire différemment afin que de  la prochaine course se passe mieux (et accessoirement que je puisse la terminer) !

Dans un premier temps, je reviendrai randonner sur l’île de La Réunion pour profiter de la beauté de Mafate et monter au Piton des Neiges. Dans un second temps, je pense que je vais continuer à faire des courses longues et pourquoi pas revenir en 2012 pour une édition que Robert Chicaud – Président de l’Association du Grand Raid – annonce comme « une course difficile, longue et pénible, mais une course classique ».

Alors, je vous donne rendez-vous sur la ligne de départ, en 2012 ! 😉

Big up !
Merci à tous ceux qui m’ont soutenu dans ma préparation et pendant l’effort. Tous les courageux qui sont venu courir avec moi, même les nuits d’hiver (!), qui ont cru en moi et m’ont poussé à explorer mes limites. Merci pour tous vos messages pendant la course, ça aide à tenir la distance !

Toute l’équipe de SWiTCH tient à :
– féliciter Matthieu pour être allé au bout de son rêve (qui même inachevé reste une grosse performance) et pour nous avoir fait vibrer au passage !
– remercier chaleureusement Julien de Raidlight pour le top matos et sa réactivité sans faille. 😉

Texte : Matthieu Gaurin & Armelle Solelhac
Crédits photos : Séverine Rey & Loïc Logel


Encore un nouveau record pour Twitter ! (En une image)

 Comme le dit très bien Brian Solis, Twitter est un véritable « sismographe du web », qui permet notamment aux marketers de prendre le pouls de la planète, de repérer les dernières tendances comportementales et de trouver les insights des consommateurs. Dans l’infographie suivante créée par Mashable, on apprend ainsi que :

  • L’annonce de la disparition de Steve Jobs est ce qui a le plus agité le réseau avec 10 000 tweets par seconde
  • Les 10 plus gros comptes de la planète sont des stars mondiales
  • Seulement 5% des comptes créent 75% des contenus
  • 30% des utilisateurs de Twitter ont un revenu annuel supérieur à 100 000 US$
  • 42,3 % des utilisateurs ont entre 30 et 49 ans
  • 61 % des tweets sont en anglais

henjl confie sa stratégie digitale à SWiTCH !

SWiTCH est au 7ème ciel puisque henjl (prononcé An-gel) lui confie la définition et la mise en oeuvre de sa stratégie digitale !

La mission, très complète, couvrira les aspects suivants : élaboration d’une stratégie de communication digitale, accompagnement à la mise en oeuvre et analyse du retour sur investissement. Particularité à prendre en compte dans le brief : l’esprit haut savoyard bourru des créateurs de la marque ! 😉

Dès les premiers mots, nous avons été séduits par cette marque « Made In Alps » avec de fortes valeures sociales et environnementales. Intégralement conçus et tricotés en Haute Savoie, les produits à base de laine vierge non traitée sont originaux, de haute qualité, techniques et naturels.

Nous sommes particulièrement fiers de nous associer à l’histoire d’henjl, d’autant plus que c’est une grande première pour SWiTCH qui n’avait encore jamais travaillé avec un équipementier !

Espérons qu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule…

Comment fidéliser et engager durablement ses clients ?

Dans leur livre intitulé « Brand Culture », Richard Elliott et Andrea Davies constatent que la raison pour laquelle les consommateurs choisissent leurs marques fétiches est qu’ils s’identifient aux valeurs et styles de vie sous-jacents à celles-ci. Les consommateurs les utilisent alors pour construire leur propre identité et entrer dans une communauté d’adeptes de leur marque favorite. Tout l’enjeu pour les équipes marketing est alors de s’assurer que leur marque incarne, au-delà du sponsoring, les valeurs qui lui sont propres en les rendant accessibles et concrètes aux yeux des consommateurs. Cela implique en amont un travail de fond pour décanter et mettre en lumière les véritables valeurs fondamentales de l’entreprise qui oeuvre derrière la marque commerciale. L’intérêt pour les marques est donc de parvenir à créer une véritable communauté dont l’identité est en symbiose avec leur ADN.

Concevoir des produits de qualité n’est plus suffisant pour convaincre et fidéliser les clients. Si les marques souhaitent toucher leurs consommateurs pour qu’ils effectuent ce processus d’assimilation de leurs valeurs, elles doivent créer ou mettre en scène leur histoire – technique autrement appelée « storytelling » – et la mettre en œuvre au travers d’actions marketing qu’elles relateront auprès de leur public – c’est-à-dire en produisant du « brand content ». Il s’agit de personnifier la marque en lui attribuant des valeurs et des références concrètes pour la rendre plus attractive. Le Graal : une communauté de fans possédant une conscience partagée, qui se connaissent sans jamais s’être rencontrés : « Dis-moi ce que tu « like » et je te dirai qui tu es ».

Il faut réussir à développer une image mentale dans l’esprit du consommateur, c’est-à-dire une représentation intellectuelle de la marque, de façon à ce que ces derniers associent à celle-ci les concepts qui lui sont rattachés, ainsi que son éventails de valeurs et de messages. A la manière d’un roman, pour capter l’attention, il faut créer une histoire dans laquelle se plonger et non une suite de mots à lire. Cette histoire devra être passionnante pour être relayée spontanément.

Bien que le milieu s’y prête, les marques du secteur Outdoor utilisent relativement peu ces méthodes.  On a déniché pour vous deux équipementiers qui s’appuient sur ce dispositif pour fédérer leur communauté. La clé de la réussite de ces campagnes sont qu’elles résultent d’un véritabe engagement de la part des marques et sont donc des modèles du genre.

Mammut, la marque Suisse spécialisée dans le matériel et l’équipement alpin, est une des premières marques outdoor à se lancer dans le storytelling.

Le concept est simple, proposer à des clients de la marque de vivre l’expérience Mammut de A à Z, via le programme « Base Camp, au cœur de l’action avec Mammut ». Au programme, activités outdoor, tests produit, ateliers,… tout ça dans le cadre de la prochaine campagne de communication de Mammut !

 

Tout est là, partage d’expérience, passion de la montagne, valeurs partagées et presque conscience commune… Le client écrit une page de l’histoire de la marque avec elle. Il est actif dans l’évolution de la marque, il contribue à son évolution. Son engagement pour la marque est considérable !

Le prochain projet de Mammut ? Pour ses 150 ans en 2012, l’équipementier Suisse lance un recrutement européen et compte gravir150 sommets autour du monde. A vos inscriptions !

Nike 6.0, qui a très vite fait oublier Nike ACG, exploite d’une manière différente le concept de storytelling. Pour la deuxième année consécutive, Nike 6.0 à ré-ouvert les portes de sa fameuse Roundhouse dans le sud-ouest.

L’idée est de proposer une maison aux couleurs de la marque. Les clients, en franchissant la porte de la roundhouse, entre dans l’univers Nike 6.0 : customisation de produits, une « photobooth », un skate shop et un surf shop, avec la possibilité de créer des photos et vidéos avec les produits que l’on teste. Ajoutez à cela une scène de concert, des soirées à la sauce Nike 6.0 et un mur d’images pour suivre en direct la progression du concours The Chosen sur Facebook. Nike 6.0, qui n’existe que depuis 3 ans, écrit son histoire et la propose à ses clients.

Grâce à ces actions, les marques touche des consommateurs classiques qui vont se transformer en ambassadeurs, ils vont relayés les valeurs de la marque de manière spontanée, raconter l’histoire Nike 6.0 ou Mammut à leur tour. Ils vont développer une forte image mentale de la marque, ils ne se contenteront plus de la consommer mais vont la vivre et se l’approprier. L’implication et l’engagement de la cible est considérable. Le storytelling de chaque marque doit choisir les valeurs qu’il souhaite prôner et inciter à adopter, pour gagner une clientèle engagée.

Le storytelling et le brand content ont donc de beaux jours devant eux, pour preuve un sondage réalisé par TNS Sofrès et intégré au sein du livre blanc des annonceurs  le place comme le métier représentant un des plus forts potentiels de développement.

C’est le thème N°1 devant le marketing de l’innovation, le 360° et la gestion de la marque. Avis aux amateurs…

Crédits Photos : http://www.fashionfillers.com/, http://www.mammut.ch/, http://testconso.typepad.com/files/club-des-annonceurs.pdf

2nde édition du European Outdoor Forum du 11 au 12 octobre 2011 à Annecy – 2nde journée

La seconde édition du European Outdoor Forum a lieu du 11 au 12 octobre 2011, à l’Impérial Palace à Annecy. Cet évènement rassemble plus de 200 participants venus du monde entier pour échanger sur l’état du marché des marques et des activités outdoor, découvrir les dernières tendances de consommation et saisir les nouveaux challenges auxquels ils seront confrontés dans les mois et années à venir. Résumé à chaud de la 2nde journée.

Avant de vous relater le déroulement de cette dernière journée de conférences, nous vous avions promis hier de relayer les évènements du dîner-croisière sur le lac d’Annecy. Comme souvent lors de ce type de rassemblement festif, cela a donné lieu à des retrouvailles et de belles rencontres, des tranches de rires mémorables et surtout une présentation particulièrement « inspiring » de Heiner Oberrauch (Président de Oberalp-Salewa Group) dans la même veine que Paul Petzl l’année dernière.

Pour faire suite à la présentation de l’état de l’industrie de l’outdoor en Chine hier, Mark Held (Secrétaire général du European Outdoor Group) a exposé les chiffres et tendances pour le marché européen. Sa conclusion est sans appel : « L’industrie outdoor européenne surnage au lieu d’avancer, voire de courir devant le reste du monde ». Et malheureusement, l’année 2012 risque d’être perturbée et difficile si l’on en croît ses prévisions.

Eugenio Di Maria (Fondateur et Président d’EDM Publications) a ensuite introduit une table ronde consacrée au futur du retail. Celle-ci a rassemblé Zhang Heng (Fondateur et Président de Sanfo – Une chaîne de magasins distribuant du matériel de sport en Chine), Frederic Hufkens (Président de A.S. Advendure Group – Europe), Thomas Lipke (Directeur du Management de Globetrotter – Allemagne) et Jeff Crook (Vice-President of Merchandise de Mountain Equipment Co-op – Canada). Chacun a présenté son entreprise, puis le débat a été lancé autour de plusieurs questions relatives notamment au niveau des prix des produits, au choix des marques distribuées dans les magasins (en particulier en Chine), aux défis liés aux ouvertures de nouveaux points de vente, à l’e-commerce, etc.

Après une délicieuse pause déjeuner au Moon, Alex Striler (Consultant en Management et auteur de l’ouvrage « X Play Nation ») a détaillé, dans une présentation esthétique et bien huilée, les 6 clés de compréhension du marché des jeunes (surtout les moins de 18 ans) :

  1. Connaître le vocabulaire et les codes utilisés par les plus jeunes ;
  2. Créer une communication ludique, divertissante, amusante ;
  3. S’appuyer sur des partenaires (en faisant, par exemple, du co-branding ou en s’appuyant sur des évènements connexes) ;
  4. « Fuel the fire ! » (concept qu’on laissera en anglais dans le texte, parce qu’une fois traduit en français il perd tout son sens… sorry guys ! 😉 )
  5. Faire la promotion d’idoles / icônes (athlètes, artistes, etc.) ;
  6. Engager la conversation avec ses clients et prospects (notamment grâce aux média sociaux), sans attendre que ce soit eux qui fassent la démarche.

Au passage, il a souligné que « les tendances ne sont pas aussi importantes que les changements à l’intérieur des tendances elles-mêmes ». Ce point important, malheureusement trop souvent oublié par les professionnels du marketing et de la communication, plaide une fois de plus en faveur de cette tendance de plus en plus forte – et que nous avons déjà souligné à plusieurs reprises dans ce blog – qu’est l’hyper segmentation.

A notre très grande surprise, Alex Striler recommande aux marques, qui souhaiteraient s’attaquer à des cibles plus jeunes mais dont le positionnement commencerait à dater, non pas de capitaliser sur leur marque en tant qu’actif précieux et d’effectuer un travail de fond sur leur repositionnement, mais plutôt de créer de toute pièce une nouvelle marque pour l’apposer sur les mêmes produits. Suivant le même principe, il invite les équipementiers à créer artificiellement une histoire autour de leur marque pour toucher leur(s) cible(s). Là encore, nous sommes étonnés pour ne pas dire plus que sceptiques quand on connaît l’engouement pour « la quête et le retour à plus d’authenticité dans nos modes de consommation et de communication». En tout état de cause, c’est ce que révèlent les résultats de l’ensemble des études portant sur les comportements des consommateurs dans le monde à l’heure actuelle. L’avenir nous dira qui de l’authenticité ou de la superficialité triomphera, même si, vous l’aurez compris, nous ne pouvons que vous recommander de jouer la carte de l’honnêteté.

Puis Anne Laurent (General Intellectual Property Counsel Europe pour Amer Sports) a expliqué comment les marques pouvaient repérer les contrefacteurs et les distributeurs de produits factices sur le web pour les dénoncer et tenter de lutter contre ce fléau.

Enfin, Frank Hugelmeyer (Président de l’Outdoor Industry Association) a présenté de façon très ludique et participative l’état, les grandes tendances, les menaces et les opportunités du marché nord-américain de l’outdoor.

Nous retiendrons de cette seconde édition du European Outdoor Forum :

+++ Le networking et l’atmosphère conviviale
++    La pertinence du contenu, la variété et la qualité des présentations
+       L’organisation

On aimerait pour l’année prochaine :

+       de tables rondes
++    d’interactivité (accès à Internet dans la salle de conférence, mur avec commentaires live sur Twitter, etc.)
+++ de présentations sur la prospective et les tendances comportementales des consommateurs du secteur de l’outdoor dans le futur

A l’année prochaine pour ce rendez-vous qui, nous l’espérons, deviendra incontournable !

Crédits photos : J-M Favre

2nde édition du European Outdoor Forum du 11 au 12 octobre 2011 à Annecy – 1ère journée

La seconde édition du European Outdoor Forum a lieu du 11 au 12 octobre 2011, à l’Impérial Palace à Annecy. Cet évènement rassemble plus de 200 participants venus du monde entier pour échanger sur l’état du marché des marques et des activités outdoor, découvrir les dernières tendances de consommation et saisir les nouveaux challenges auxquels ils seront confrontés dans les mois et années à venir. Résumé à chaud de la 1ère journée.


Jean-Luc Diard (Président d’Outdoor Sports Valley & Vice-Président de Tecnica Group) et David Udberg (Président du European Outdoor Group & MD Lowe Alpine UK) ont ouvert les festivités par un discours d’accueil des participants en rappelant les quatre piliers de cet événement : « Learn, Share, Network, Sustain ».

Roger Zeng (Président & Fondateur de la China Outdoor Retailer Association – CORA) a enchaîné sur une excellente présentation de l’état du marché chinois de l’outdoor et sa dynamique unique de progression, ainsi que les 10 tendances clés de consommation du pays le plus peuplé au monde. Sans surprise, les chiffres sont impressionnants hallucinants et laissent entrevoir de très grosses perspectives de business, à condition pour les entreprises étrangères de dépasser des barrières  tant financières que culturelles et juridiques non négligeables à l’entrée.

Puis, Edwin Koster (Représentant européen de Social Accountability Association – une ONG en charge de faire progresser les droits des travailleurs dans le monde) a expliqué comment l’industrie de l’outdoor pourrait améliorer ses standards en matière de traitement des salariés et de leurs conditions de travail. Julia Hawkins (Directrice de la Communication et des Relations Publiques pour Ethical Trading Initiative – une alliance de sociétés, de syndicats et d’association caritatives qui a pour mission d’améliorer les conditions de travail des personnes fabricants des biens de consommation) lui a emboîté le pas pour détailler les conditions d’intégration des grands principes et des meilleures pratiques du développement durable en matière sociale dans les process de production des sociétés faisant fabriquer leurs produits dans les pays en développement.

Après un déjeuner dans l’agréable cadre du Moon, Douglas Kent (Président de eKNOWtion) a réussi l’exploit de captiver le public à l’heure de la digestion avec un sujet technique et peu glamour sur le futur des supply chains et les niveaux de risques auxquels les sociétés sont exposés.

Walter Naeslund (Fondateur et Président de l’agence de publicité suédoise Honesty) a ensuite déroulé une séduisante présentation (c’était d’ailleurs écrit dans le titre ! 😉 ) sur les stratégies marketing modernes et comment les marques vont devoir intégrer sur les « potins » pour assurer leur communication. On retiendra particulièrement de cette présentation la modélisation du « Rainbow Honesty », dont nous reparlerons prochainement dans ce blog.

Pour finir cette journée de conférences sur une note légère, les constructeurs du nouveau refuge du Goûter sont venus exposer le fruit de leur travail.

Alors que nous mettons en ligne cet article, il nous reste moins d’une heure pour nous préparer pour un diner festif à bord du MS Libellule sur le lac d’Annecy. On vous racontera tout ça demain, c’est promis ! 😉

Crédits photos : J-M Favre

F8, Facebook et ses 800 millions de membres : le « temple du personal branding à la sauce sociale »* !

Ca y est ! Facebook a atteint les 800 millions d’utilisateurs et a dépassé les 500 millions de connexions simultanées le 22 septembre dernier. Vous vous rendez compte un demi milliard de personnes qui font la même chose au même moment sur notre belle planète… Impressionnant !

Nous ne vous ferons pas de grands discours sur les nouveautés de Facebook qui seront disponibles pour le grand public dans un peu moins de 2 semaines maintenant. Celles-ci ont été présentées par Mark Zuckerberg himself lors du F8 (prononcez “fate”, ce qui signifie “destinée” en anglais) le 22 septembre dernier et largement commentées par la presse/blogs spécialisés depuis. Nous vous recommandons cependant la lecture de cet article du blog d’Emakina, l’un des « Facebook Preferred Developer Consultant« . Tous les impacts pour les utilisateurs, les marques et les agences de communication y sont très bien expliqués. Une fois encore, ceux qui oseront et verront les opportunités offertes par tous ces changements prendront le pas sur ceux qui freineront des quatre fers en entrevoyant uniquement les risques et les freins…

Pour y voir plus clair, nous partageons avec vous une vidéo très claire sur la forme de ces changements :

Voici au passage une belle  infographie récapitulative des grandes évolutions de Facebook depuis sa création :

*Gregory Pouy

La 19ème Diagonale des Fous du 13 au 16 octobre 2011 à La Réunion

Du 13 au 16 octobre se déroulera la 19ème Diagonale des Fous sur l’ile de la Réunion. L’un des trails les exigeants au monde tant physiquement que mentalement. Matthieu, collaborateur chez SWiTCH, a.k.a « L’ingénieur ingénieux », s’alignera au départ de « Cap Méchant » – c’est son vrai nom ! – jeudi 13 octobre à 22 heures. Présentation de la course à vol d’oiseau.


Ce trail mythique traverse l’île du Sud-Est au Nord-Ouest, d’où son nom de « diagonale ». Quant aux « fous », on comprend assez vite au vu des 162km à parcourir à pied en moins de 66 heures non stop ! Le tracé passe au milieu de quelques uns des plus somptueux paysages qu’offre la Réunion : Piton de la Fournaise, Piton des neiges, traversée des cirques de Salazie, Cilaos et Mafate. Tout un programme !

Malgré ce cadre paradisiaque, l’épreuve n’en reste pas mois difficile puisqu’il faut avaler 9 565 mètres de dénivelé positif dans des conditions parfois chaotiques ! Depuis quelques années, ces chiffres sont en progression constante, mais les rumeurs les plus folles annoncent un parcours de 200 kilomètres pour la vingtième édition… Au fil du temps, cette course est devenue incontournable pour tous les « trailers » – pratiquants de la course à pied en montagne sur de longues distances. Cette année encore, l’engouement est au rendez-vous. Les 1 000 places réservées aux non résidents de l’ile se sont envolées en moins de 10 jours, 8 mois avant la course. Pour les insulaires, un tirage au sort est nécessaire pour attribuer les 1350 places restantes.

Parmi les participants, on trouve aussi bien l’élite mondiale de la discipline avec des têtes d’affiches telles que Killian Jornet, le tenant du titre et triple vainqueur de l’Ultra Trail du Mont Blanc, que des amateurs comme Matth, notre webmaster. Les plus affûtés avaleront le parcours en moins de 24 heures… Pour les autres, ils espèrent finir sur leurs deux pieds en moins de 3 jours.

Pour permettre au plus grand nombre de profiter des charmes du parcours, l’Organisation propose aux coureurs moins aguerris – ou moins fous ! – deux parcours « plus courts » : le Trail de Bourbon (93km et 4920m D+) et la Mascareigne (61km et 3036m D+)

Pour suivre la course en direct cliquez ici.

Matth donne rendez-vous dimanche 16 octobre sur la ligne d’arrivée et quelques jours plus tard pour le résumé « vu de l’intérieur », une fois les heures de sommeil en retard rattrapées ! 😉

La course en quelques chiffres :

0 moyen de transport motorisé, mais 1 paire de pieds pour chaque concurrent
20 médecins, 30 podologues, 90 kinésithérapeutes & 100 infirmiers
162 km en seulement 66 heures
1400 sacs poubelles pour garder le parcours propre
2350 concurrents / fous
9643 m de dénivelé positif
14 000 bananes, 800 kg d’orange, 650 kg de pomme, 600 kg de fruits secs et 9 kg de piment (hé, hé, on est à la Réunion ! 😉 )