La dernière tendance participative: le crowdfunding sportif !

Vous avez toujours souhaité participer à un trail au Népal ou gravir les plus haut sommets d’Amérique du Sud ? Vos rêves sportifs sont sur le point d’être exaucés… Capitalisant sur l’euphorie générée par les JO de Londres, Craig Williamson a lancé fin août SportFunder, le premier site de crowdfunding entièrement dédié à la pratique sportive. Retour sur cette nouveauté néo-zélandaise qui a rapidement réussi à se démarquer !

Le crowdfunding, un concept à succès

Depuis quelques années maintenant, le concept du crowdfunding se démocratise et de nombreuses plateformes dédiées se créent permettant de lever des fonds à moindre coût grâce à un financement entre particuliers. Cette méthode possède l’avantage de financer des projets qualifiés de « risqués », qui auraient eu des difficultés à accéder au prêt bancaire. Qui n’a jamais entendu parler d’Irma, chanteuse star du crowdfunding musical qui a fait financer son album via My Major Company ? D’autres sites plus connus comme Babyloan, KissKissBankBank ou encore Kickstarter viennent compléter le vaste paysage de ces plateformes participatives. Toutefois, si les projets musicaux ont trouvé leur référence, la place restait vacante pour tous ceux liés au sport. Un marché vite conquis !

SportFunder, une alternative appréciée

L’objectif de SportFunder est simple : aider des particuliers, des écoles ou des clubs à trouver des fonds pour réaliser leurs projets sportifs rêvés. En quelques semaines seulement, le site web est passé d’un rayonnement régional à national et va s’étendre dans les prochaines semaines à l’Australie, au Canada, aux Etats-Unis et au Royaume Uni. Ce succès fulgurant s’explique non seulement par le concept en lui-même, mais également par le fonctionnement de la plateforme. Celle-ci se démarque d’autres sites de crowdfunding en n’empochant que 5% des gains, en garantissant d’encaisser le montant levé et en donnant la possibilité à l’investisseur privé de récupérer sa mise.

Clubs sportifs, écoles, amateurs ou professionnels, tout le monde a la possibilité de proposer un projet. Il suffit de le détailler, de fixer un objectif de financement et un délai entre 10 et 90 jours comme l’a fait Paige Hareb, surfeuse pro néo-zélandaise.

Une fois le projet en ligne, les internautes peuvent choisir de le financer à hauteur de 6 à 2500 euros au maximum. Une autre spécificité de SportFunder : la pratique du « remerciement ». En résumé, le donateur reçoit un cadeau en fonction du montant de son investissement.

Cette nouvelle plateforme de crowdfunding promet une belle évolution. D’ailleurs, Craig Williamson et son équipe travaillent déjà sur une application iPhone et Android qui pourrait sortir prochainement. Affaire à suivre.

Brive, une stratégie de marque 100% gaillarde !

Complètement décomplexée, Brive-la-Gaillarde surfe aujourd’hui sur une notoriété de ville innovante et décalée. Retour sur la mise en place de sa nouvelle stratégie de marque, un véritable exemple de réussite en termes de réflexion territoriale et d’innovation.

 

Brive-la-Gaillarde a entamé dès 2004 les travaux sur sa marque de destination. À l’origine, un audit a permis de mettre en exergue ses valeurs, ses vecteurs identitaires. De là a été créée sa nouvelle plateforme de marque. Le concept repose sur deux points essentiels : l’attitude (100% gaillarde) et les moustaches. Le parti pris de Brive est d’associer tradition et modernité et de jouer sur un univers décalé. Ce concept est d’ailleurs parfaitement illustré par le making-off de leur dernière campagne sur leur chaîne YouTube dédiée.

 

 

1)    Une stratégie dite de la « longue traîne »

Le plan marketing qui a été décliné, repose sur le modèle de la « long tail ». L’objectif est de se positionner sur des marchés ultra segmentés et de proposer une offre dédiée. Cette logique (osée) de niche permet ainsi d’avoir des retours sur investissement beaucoup plus importants.

 

2)    Une stratégie 2.0

Ne disposant pas d’un budget conséquent, Brive a opté pour une stratégie d’influence sur les média sociaux. Les résultats en termes d’implication sur Facebook sont impressionnants. La page « 100% Gaillard » totalise aujourd’hui plus de 7 000 fans, dont 80% d’actifs, qui partagent sans cesse leur amour pour la cité. Le ratio semble très important lorsqu’on considère raisonnable un taux de 15% d’actifs.

 

 

L’engagement serait donc l’une des clés de la réussite puisque chaque fan actif se transforme en un relais de communication. Les réseaux sociaux, outils participatifs par excellence, ont également permis de créer une impulsion locale et de fédérer les acteurs du territoire.

 

3)    Une stratégie fédératrice

Tout l’enjeu de la stratégie repose sur l’adhésion des habitants. A l’aide de différentes opérations de communication et de produits dérivés, l’Office du Tourisme de Brive a su transformer les acteurs du territoire en véritable ambassadeurs de la destination. Grâce au slogan « Réveillez le gaillard qui est en vous », la population s’est prise au jeu et s’est convertie au port de la moustache !

Le jeu concours « Brive – Brive » est l’exemple parfait de cette implication de la part des ambassadeurs locaux. Mis en place sur Facebook, les habitants devaient poster en ligne leur plus belle déclaration d’amour à Brive et pouvaient ainsi gagner un tour du monde. Lors de ce périple, les gagnants  devenaient les ambassadeurs officiels de la ville et généraient un « brand content » régulier à forte valeur ajoutée.

 

 

Pari gagné pour Brive-la-Gaillarde qui jouit aujourd’hui d’une notoriété non négligeable et qui apparaît comme l’un des chefs de file en matière de stratégie de « marque de destination ». En ce qui concerne leur communication, l’avenir est au co-branding avec les entreprises locales. Image dynamique assurée !

 

 

Source : Espace Tourisme & Loisirs, Marques de destination – N°303 Mai 2012

 

 

 

Comment optimiser sa visibilité sur Facebook ?

De multiples outils, plus ou moins fiables, se sont développés et permettent aujourd’hui de « quantifier » via des KPI (indicateurs clés de performance) la visibilité d’une marque sur les média sociaux. L’ « Edgerank » est un algorithme qui détermine la visibilité des statuts Facebook dans le fil d’actualité des utilisateurs. En moyenne, 16% des statuts sont lus. En optimisant leur contenu, certaines marques affichent des taux d’engagement plus importants, parfois au-delà de 40%… Quel est leur secret ?

La méthode infaillible est sans nul doute l’interaction. Mais il est parfois difficile de générer un échange constant avec sa communauté. Une stratégie digitale efficiente sera alors synonyme de visibilité et de viralité. Pour optimiser la visibilité de leur brand content, les marques doivent tenir compte de la hiérarchie Facebook suivante :

  1. Photos et vidéos
  2. Liens
  3. Statuts

Quant à la viralité, Facebook privilégie (dans l’ordre décroissant) ces trois caisses de résonance :

  1. « Shares »
  2. Commentaires
  3. « Likes »

Pour toucher pleinement leur communauté et séduire de nouveaux fans sur Facebook, les marques doivent donc miser sur les contenus photos et vidéos et sur leur propension au partage. En somme, en utilisant judicieusement ces outils, le web social dispose d’un meilleur R.O.I. (retour sur investissement) que les média classiques dans la mesure où il permet d’améliorer la réputation et l’image de la marque sur le long terme.

 

Crédit photo : http://www.edgerank.net/

 

 

Tourisme : vers une intelligence territoriale ?

Depuis les années 1990, la France reste la première destination touristique mondiale. S’il est certain que notre diversité régionale, notre gastronomie et notre patrimoine légendaires sont autant d’atouts qui participent à notre attractivité et notre renommée, nous devons prendre en compte la concurrence mondiale de plus en plus vive. Afin de garder cette longueur d’avance, de nouvelles réflexions territoriales voient le jour. Aujourd’hui l’objectif de nombreuses destinations touristiques consiste à adopter un projet global de destination qui transformerait un territoire en une « marque ». Ces modèles en question ont l’avantage d’être sur-mesure et de hisser la coopération au rang de valeur primordiale. Quels sont les enjeux ? Quels sont les pièges à éviter et les exemples à suivre ?

 

Une stratégie nationale

Alors que l’article 111-1 du code du tourisme prônait déjà la coopération dans le secteur touristique, la dernière réforme des collectivités territoriales de 2010 va plus loin.  L’objectif est d’inciter ces projets de synergie entre organismes territoriaux et collectivités locales en partageant les domaines de compétences. Le législateur incite ainsi les destinations touristiques à s’adapter aux nouvelles donnes internationales. Si l’innovation est le maitre mot de ces projets, il n’en reste pas moins que chaque entité conserve sa liberté et ses spécificités territoriales.

Au niveau national, la création du Conseil Supérieur des Territoires parachève cette volonté de mutualisation des moyens. Outre l’objectif de réaliser des économies d’échelle, les destinations doivent rester flexibles pour séduire différentes cibles de marché. Dans cette logique de travail en réseau, les possibilités sont infinies. Toutefois, certaines conditions préalables sont à respecter afin d’assurer l’efficacité d’un projet. L’état d’esprit et la confiance sont nécessaires, tout comme la capacité à donner du sens au projet ainsi que la définition des règles.

 

Destination et Territoire, une distinction nécessaire

Si l’enjeu de compétitivité internationale reste prégnant, la précipitation peut rapidement desservir une cause. Ainsi en amont, il est nécessaire de différencier le territoire (qui va nourrir la marque par ses valeurs intrinsèques) et la destination (vitrine virtuelle qui sert à promouvoir le territoire). Cette dernière ne peut en aucun cas supplanter le territoire. Par ailleurs, la vision uniquement mercantile d’un territoire représente une instrumentalisation dangereuse de son identité. Une stratégie de marque pérenne et efficace suggère une fédération et une formation de tous les acteurs locaux. Sans ce respect et cette volonté collective, aucun projet ne peut éclore et se construire.

Comme l’a engagé le Limousin, le travail de fond qui va nourrir l’identité territoriale et in fine le positionnement marketing reste un préalable essentiel.

 

Deux exemples probants : Savoie Mont-Blanc & Montagnes du Jura

En 2006, les départements de Savoie et de Haute Savoie ont adopté une marque de destination unique : Savoie Mont-Blanc. Les enjeux étaient clairs : « faire ensemble » pour assurer une meilleure visibilité de la région au niveau national et international et permettre aux habitants de s’approprier ce nouveau territoire. Aujourd’hui le nouvel axe de travail est de construire un système d’actions cohérent qui doit créer de la valeur pour la marque.

A moindre échelle, le Jura a également créé une marque de destination : Montagnes du Jura. Souffrant d’un manque de notoriété, le Conseil Général du Jura a souhaité se lancer dans une aventure similaire. Les objectifs principaux sont de développer une renommée européenne, d’attirer une nouvelle clientèle afin de désaisonnaliser la destination et de structurer l’offre touristique.

Même si l’organisation autour de ces projets collaboratifs reste difficile à engager, ces tentatives tendent à se multiplier et permettront sans soute à la France d’affirmer sa compétitivité sur la scène internationale.

 

Source : Espace Tourisme & Loisirs, Marques de destination – N°303, Mai 2012