Twitter vu du ciel…

Avec plus d’un demi milliard d’utilisateurs dans le monde, Twitter surfe sur la vague du succès… Pour s’en rendre compte, c’est simple : filez sur Tweet ping, nouveau joujou des « twittaddicts » !

Et si vous pouviez visualiser en temps réel la localisation des tweets du monde entier ? Tweet ping est une projet créé par Franck Ernewein (eh oui un frenchy !) qui permet de découvrir à chaque seconde la progression de Twitter vue du ciel.

Lorsque vous arrivez pour la première fois sur la page tous les compteurs sont à zéro et la carte est noire… Très vite, les continents les plus actifs sur le réseau s’illuminent !

Vous pouvez également découvrir le dernier hashtag (ou mot dièse, ou encore croisillon pour nos amis québécois !) et la dernière mention selon la zone géographique.

Alors certes, Tweet ping ne « brille » pas par son utilité, mais, chauvins que nous sommes, nous saluons l’initiative 😉

Retour sur ISPO 2013 à Münich (Allemagne)

Du 3 au 6 février 2013 a eu lieu la 41ème édition du salon ISPO à Münich (Allemagne), la grande messe internationale annuelle pour les marques et équipementiers des sports outdoor. SWiTCH était invité à y faire une conférence sur l’usage des médias sociaux par les marques outdoor pour développer leur notoriété et leur business. Nous en avons profité pour faire un tour non exhaustif des stands. Retour d’expérience.

Tout le monde m’avait prévenu : « Tu verras, ISPO c’est grand. » En arrivant lundi matin pour faire ma conférence, j’ai pris toute la mesure de ce salon lorsque l’hôtesse d’accueil m’a proposé de prendre la « fast track » pour accéder plus vite (15 minutes de marche quand même !) à l’immense scène en forme d’étoile. ISPO n’est pas grand. C’est gigantesque… et je n’en ai en fait vu que la partie émergée de l’iceberg, soit l’équivalent de  seize terrains de football !

J’ai vite appris les quelques règles de survie pour passer un bon ISPO :

  1. Avoir de bonnes chaussures – ou encore mieux des rollers – parce que vous allez parcourir des kilomètres et piétiner pendant des heures ;
  2. S’asseoir aussi souvent que possible pour soulager vos pieds et vos jambes ;
  3. Manger dès que vous le pouvez – les bretzels chez Gore-Tex, les sandwichs aux brötschen chez Merrell, la limonade fermentée chez Rossignol ont particulièrement retenu notre attention J – parce qu’il faut bien recharger les batteries pour tenir la distance ;
  4. Ne pas abuser de la bière – ça semble simple dit comme ça, mais à partir de 16h jusqu’au petit matin, il est possible d’enchaîner les apéros d’un stand à l’autre ;
  5. Acheter la ISPO Card (77 euros) qui donne notamment accès au VIP lounge pour se détendre, boire et manger à volonté, aux transports en commun gratuits dans tout Münich, aux vestiaires et consignes à bagage gratuitement – vu la randonnée qui vous attend, autant voyager léger !
  6. Planifier sa visite plusieurs jours à l’avance en prenant rendez-vous avez les personnes que vous voulez absolument voir et essayer de vous construire un trajet aussi optimisé que possible ;
  7. Avoir un gros paquet de cartes de visite toujours sur vous et être ouvert à toutes les opportunités qui s’offrent à vous ;
  8. S’inviter sur l’espace d’EOG pour avoir accès au wi-fi gratuit ou séduire l’une des hôtesses d’accueil de n’importe quelle grande marque pour qu’elle vous donne ses codes d’accès ;
  9. Aller aux sessions de Yoga organisées par Lolë le matin, avant l’ouverture officielle, devant la grande scène du Snow Ice and Rock Summit Bar (Hall A6) pour s’échauffer les muscles en douceur avant d’attaquer une journée trépidante ;
  10. Bien recharger la batterie de votre SmartPhone pour pouvoir retrouver vos acolytes facilement tout au long de la journée et prendre des photos des nouveautés, des grandes tendances ou des looks/produits improbables que vous ne manquerez pas de croiser.

Plutôt que de faire un long et ennuyeux récit de tout ce que j’ai pu voir et entendre pendant 3 jours, je vous propose le top 5 de mes produits préférés disponibles à partir de la saison 2013/2014 :

  1. Grown : Les Ski les plus écologiques du marché
    Bon, d’accord, ce n’est pas une nouveauté de cette année. Mais comme ils ne sont produits qu’en édition très limitée (80 paires /an), c’est la 1ère fois que j’avais l’occasion d’en voir pour de vrai. Plus d’informations ici.
  2. Dainese : La 1ère veste de ski à airbag
    Déjà existante pour la moto et en cours de test pour le ski, la marque italienne a développé une veste équipée d’un airbag, capable de s’ouvrir en 25ms, et de capteurs (pouls, position du corps) permettant le déclenchement automatique en cas de chute. Il semblerait que cet équipement de sécurité devienne obligatoire pour les épreuves de slalom géant et de descente aux J.O. de Sotchi. Dainese est actuellement la seule marque à avoir créé ce produit, si cette norme est confirmée, elle a donc une très belle longueur d’avance sur ses concurrents.
  3. Patagonia : La combinaison de surf doublée en laine
    Cette combinaison en neoprene permet de rester plus longtemps dans l’eau, grâce à une doublure en laine merinos douce et chaude, tout en gardant une bonne souplesse de mouvement.
  4. Rossignol : Les skis alvéolés Soul7 (ISPO Award 2013 – Ski Off Piste)
    Ayant eu le privilège d’avoir une présentation de cette nouvelle gamme de skis (et chaussure) par les concepteurs et le directeur R&D de Rossignol en personne, autant dire qu’il y a de quoi être conquis par ces nouveaux skis, totalement personnalisables avec une simple scie sauteuse – même si la marque ne communiquera pas trop sur ces aspects pour des raisons évidentes de responsabilités juridique. Ok, il faut avoir un tel matériel et surtout savoir s’en servir, mais l’idée de pouvoir faire des swallow en 4 coups de scie sauteuse ou de pouvoir adapter la taille et la forme du ski au programme de pratique de chacun, c’est quand même génial ! Et pour une fois, le topsheet est vraiment esthétique.
  5. Picture Organic Clothing : La veste « Welcome » 100% recyclée et recyclable ! (Gold ISPO Eco Award)
    La veste Welcome a remporté le Gold ISPO Eco Award car elle est 100% recyclable et faites avec des matériaux recyclés (notamment avec 95% avec de bouteilles PET recyclées). Elle ne comporte ni fluor, ni traitement POFA/PFOS. Enfin, la marque française a aussi remporté le « Environmental Excellence ISPO Eward » pour son approche environnementale globale et la totale transparence sur la production de ses produits.

Enfin, pour ceux qui n’ont pas pu assister à ma conférence, voici le support de présentation :

Merci à Meike, Thorben, David et Markus pour leur invitation, ce fut un grand honneur de pouvoir participer à ce salon prestigieux. Rendez-vous l’année prochaine ! 😉

La règle du 70/20/10 sur Facebook à l’usage des magasins détaillants (en une image)

Savoir quels types de contenu poster sur les réseaux sociaux pour faire sa promotion et tisser une relation de confiance avec sa clientèle et ses prospects lorsqu’on est un magasin détaillant n’est pas toujours évident. L’infographie ci-dessous devrait vous aider à comprendre la répartition idéale à adopter pour mettre en avant votre commerce sans pour autant noyer vos fans sous un flot de publicités.

[Offre d’emploi] Le Cluster Montagne recrute un(e) Responsable Veille & Communication !


Pas de nouveau poste à pourvoir chez SWiTCH aujourd’hui, mais chez l’un de nos partenaire institutionnel, le Cluster Montagne. Nous vous souhaitons tout le meilleur si vous souhaitez être candidat.

Cette association est née en 2012 de la fusion du Cluster CIM et de FNI. Son but est d’accompagner et promouvoir, en France et dans le monde, les acteurs français de l’aménagement en montagne. Le Cluster compte près de 100 adhérents en France. Ses principales missions sont de :

  • fédérer les acteurs de l’aménagement et de l’équipement de la  montagne française
  • participer au développement des sites touristiques de montagne en soutenant l’innovation, la performance et les compétences
  • positionner les savoir-faire montagne français à l’international

Ses services s’articulent autour de 3 pôles :

  • Innovation : mise en réseau, projets collaboratifs, aides au financement, formation, etc.
  • International : conseil, accueils de décideurs, missions d’expertise, évènements, etc.
  • Information : veille, prospective, annuaire des savoir-faire, observatoire de la filière, etc.

Poste & mission :

Au sein d’une équipe de 8 collaborateurs, le responsable Veille Communication :

  • rassemble les informations dans le domaine de l’aménagement de la montagne au sein d’un Centre de Ressources
  • analyse, traite et diffuse les informations aux adhérents
  • développe une analyse prospective par marchés et thématiques au sein de l’observatoire de la filière
  • participe au déploiement de la politique de communication interne/externe de l’association : création de supports, rédaction d’articles…
  • gère la mise à jour des outils de communication : site internet, réseaux sociaux, plaquettes…
  • gère les relations presse

Profil :

  • De formation supérieure type Master 2 en communication / gestion de l’information
  • Connaissances en intelligence économique / veille
  • Compétences en communication : création de supports, plan média, rédaction de communiqués de presse et articles…
  • Excellentes qualités rédactionnelles
  • Maîtrise des outils de création graphique (suite Adobe Creative : Indesign, Illustrator, Photoshop)
  • Maîtrise du CMS WordPress
  • Parfaite maîtrise de l’anglais – 2ème langue étrangère appréciée
  • Bon relationnel, adaptabilité, sens de l’organisation, rigueur
  • La connaissance de la filière montagne est un plus.

Candidature à adresser à :

Nathalie SAINT-MARCEL – Directrice adjointe
www.cluster-montagne.com


Le géocaching gagne les stations de ski !

Le 14 février prochain, les Saisies organiseront le jeu « A la poursuite du diamant ». Cet événément fait parti des trois chasses au trésor organisées cet hiver par la station savoyarde. Énigmes et géocaching seront au programme pour une vaste enquête menant à la pierre précieuse d’une valeur de 600€. De plus en plus de stations de montagne mettent en place ce type de animation pour proposer à leurs clients une expérience nouvelle sur leurs domaines skiables.

Qu’est-ce que le géocaching ?
Apparu après l’accès du grand public à la technologie GPS en 2000, ce loisir apparenté à la chasse aux trésors consiste à rechercher et retrouver une boite-trésor appelée géocache. Pour ce faire, le joueur note les coordonnées GPS de la géocache de son choix (publiées par d’autres joueurs sur des sites Internet spécialisés) et utilise son appareil de recherche pour progresser jusqu’au trésor.

Une fois le fameux trésor trouvé, le joueur doit laisser à son tour un objet d’une valeur équivalente. Vous l’aurez compris, ce n’est pas le bibelot faisant souvent office de trésor mais bien l’adrénaline de la découverte et la passion pour l’exploration d’un lieu inconnu qui font la force de cette discipline !

Devenu un phénomène mondial grâce à la démocratisation du GPS portable, on compte près de 2 millions de caches pour 5 millions de pratiquants à ce jour.


Le géocaching comme outil pour les professionnels du tourisme

Comme les Saisies, d’autres stations de ski ont adapté et fait du système géocaching un outil de communication mais également de fédération auprès des touristes et habitants de leur vallée.

C’est le cas de La Plagne, qui a mis en place l’hiver dernier des parcours ludiques à découvrir à ski comme à pieds. Après avoir choisi un des 3 parcours au choix, le participant choisit une balise sur le GPS qui lui a été fourni et part à sa recherche sur les 225kms de pistes et sentiers du domaine. Selon l’activité choisie y figurent un système de cases à poinçonner, à mesure que les balises sont repérées, ou la liste des énigmes à résoudre.

En version estivale, la Tania a également mis en place un système basé sur le géocaching, avant tout destiné à un public jeune. Les participants doivent retrouver des trésors cachés sur les sentiers de randonnée.

Le géocaching est donc un moyen idéal pour communiquer de façon originale et ludique autour des lieux remarquables et autres curiosités d’une vallée. Ce loisir se positionne du même coup comme un outil fédérateur, permettant aux participants d’avoir une relation/sentiment de proximité avec la station et d’en découvrir les facettes insoupçonnables.

 

« La vie sera bien plus excitante lorsque nous arrêterons de faire des applications pour SmartPhone et que nous créerons des applications pour notre propre corps ». – Neil Harbisson

L’artiste Neil Harbisson est né avec un daltonisme absolu, mais aujourdhui un appareil fixé sur sa tête transforme les couleurs en fréquences audibles. Au lieu de voir un monde en dégradé de gris, il peut « entendre » une symphonie de couleur. Ainsi, il peut même « écouter les visages et les tableaux » ou « écouter ses plats préférés ». A l’inverse, il peut transformer un morceau de musique ou un discours en tableau.

Filmé lors du TED Global en Juin 2012 (Durée : 9’36 – Sous-titré : Français), Harbisson nous explique en quoi le fait « d’écouter les couleurs » pourrait nous permettre d’étendre nos perceptions et nos connaissances.

Onetous : un réseau social novateur made in France

2 ans et plus de 10 000 heures de travail : c’est le temps qu’il a fallu à Sébastien Schropff, Benoit Davaut et Yoann Genier, trois passionnés d’Internet et de relations humaines, pour lancer le 1er réseau social de proximité dédié aux passions Onetous.

Basée à Annecy, l’équipe d’entrepreneurs a mis en place une plateforme (gratuite !) visant à promouvoir des évènements et activités de proximité d’une manière novatrice et sociale. À la différence des sites de sorties, le concept se focalise sur les passions de chacun. Plutôt qu’une liste infinie et désorganisée d’activités, Onetous (prononcer : One-to-us) sélectionne et suggère uniquement celles susceptibles d’intéresser l’utilisateur. En résumé, ce dernier a donc la possibilité d’échanger avec d’autres partageant les mêmes centres d’intérêt, de découvrir des idées de sortie en lien avec ses passions et d’organiser lui-même ses propres sorties s’il le souhaite.

Parallèlement au site grand public, les professionnels ont la possibilité via une interface de gérer une communauté et de promouvoir des évènements vers les membres susceptibles d’être intéressés. 50 professionnels ont pour l’instant utilisé les services de Onetous dans le cadre de leur campagne de communication.

Après le lancement en automne dernier, le site a rapidement atteint plus de 2600 inscrits et une croissance du nombre d’utilisateur de 5 à 10% par semaine. Un bel avenir semble donc promis à cette startup, à laquelle nous souhaitons le meilleur en cette nouvelle année 2013 !


Nous avons eu la chance de rencontrer Sébastien
Schropff et de lui poser quelques questions. Interview.

SWiTCH : Pouvez-vous présenter votre équipe ?
Sébastien Schropff : Yoann Genier (30 ans), diplômé de l’ESC Chambéry, crée sa première société de conseil axée sur le web fin 2010. Il est par ailleurs consultant et enseignant au CESNI et à l’ESC Chambéry en communication online et réseaux sociaux. Dans le cadre du projet Onetous, Yohann se charge de la communication, des relations presse, du développement des partenariats, de la gestion du blog et enfin du community management.

Benoit Davaut (29 ans), diplômé d’un Master NTIC à l’Université de Savoie, est fondateur de sa société icreaweb (création de sites web) après plusieurs expériences en entreprise. Benoit se charge pour Onetous du développement et du design.

Quant à moi, Sébastien Schropff (29 ans) je suis diplômé d’un Master en Marketing-Vente à l’Université de Savoie. Avant de me lancer dans le projet Onetous en tant que gestionnaire de l’entreprise et des partenariats, j’ai eu une expérience commerciale dans la filiale française d’une société allemande de services télécom aux entreprises.

Enfin, Maxime Lorenzy (21 ans), en contrat d’apprentissage, est développeur pour Onetous.

 

SWiTCH : D’où l’idée de Onetous est-elle née ?
Sébastien Schropff : Originaire de Chamonix et fan de sports, j’ai déménagé à Lyon pour raisons professionnelles en 2008. Le besoin de découvrir de nouvelles personnes s’est fait sentir, j’ai mis un an pour me créer un réseau social et amical. Mon premier contact avec un lyonnais s’est fait à Annecy lors d’une sortie en parapente !

Une question nait alors : les passions peuvent-elles rapprocher les gens ? Oui forcément ! Mais aucun service n’existait à l’époque. Début 2010, l’idée voit alors le jour en se basant sur un constat : un réseau lié au sport tel que WidiWici ne rassemble pas les gens autour de leur sport.

Des réseaux sociaux de niche existent déjà pour des gens partageant les mêmes centres d’intérêt thématiques. Cependant, Onetous se démarque en permettant d’être sur plusieurs thématiques à la fois. Le principal concurrent de la startup est onvasortir.com, réseau qui suggère automatiquement des activités ainsi que des événement créés par d’autres utilisateurs. Dans le cas de Onetous, le contenu vient directement aux utilisateurs grâce à un algorithme codé en interne, créant ainsi la valeur ajoutée du réseau et son facteur concurrentiel.

 

SWiTCH : Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Sébastien Schropff : J’ai rencontré Yoann lors d’un enterrement de vie de garçon en 2011. Après m’avoir aidé à mener une étude de marché autour du projet, l’association entre nous s’est faite naturellement et le projet a été porté ensemble. Les échanges autour du projet Onetous sont intenses, les idées fusent !

En septembre 2011, Benoit m’a envoyé une demande de contact via Viadeo. Nous avons échangé et peu à peu vu des synergies possibles se dégager. Nos personnalités compatibles, notre ambition, notre caractère entrepreneurial sont autant de points communs entre nous. Deux semaines plus tard, Benoit rejoignait l’équipe.

L’équipe est définitivement constituée en octobre 2011. Quelques mois après, le 8 février 2012, la société est constituée en SAS avec un capital de 27000€, maintenant passé à 29048€.

 

SWiTCH : Et votre expérience dans tout cela ?
Sébastien Schropff : Je me considère comme le chef d’orchestre de l’équipe, mettant en musique les expériences antérieures de mes associés. Le fait de travailler avec des gens ayant déjà créé leur société est un gros avantage.

 

SWiTCH : Quelles sont les valeurs fondamentales de l’entreprise ?
Sébastien Schropff : L’ouverture d’esprit et la curiosité : Benoit n’a pas tout appris sur les bancs de l’école mais en faisant des recherches et en travaillant. L’ouverture au monde et la volonté de mettre en lien des gens qui vivent dans la même région ou à l’autre bout du monde nous caractérise également. Le partage des compétences, de bonheur : United we stand!

La tolérance : il faut s’adapter à nos utilisateurs en permanence et être tolérants les uns avec les autres. Enfin, l’écoute et le dynamisme sont également au cœur des valeurs fondamentales de Onetous.

Nous sommes tous trois autodidactes et inspirés par le management à la « Google ».

SWiTCH : Comment ont réagi vos proches lorsque vous leur avez annoncé votre projet ?
Sébastien Schropff : A l’annonce du projet, les membres de ma famille n’ont pas vraiment eu de réaction car cela paraissait presque normal et logique au vu de mon parcours personnel et professionnel. Seuls mes amis qui travaillent dans la finance ont eu des réticences en raison des risques.

SWiTCH : Quelles ont été vos plus grandes joies depuis la création de l’entreprise ?
Sébastien Schropff : L’équipe est complémentaire et porte le projet de façon unie. Les résultats de l’étude de marché sur 300 personnes sont également une source de satisfaction. En mars 2012, le lancement du prototype en version Bêta auprès de 100 testeurs a été un moment fort avec des retours positifs et gratifiants.

L’arrivée d’un investisseur extérieur (ayant rejoint l’aventure en tant que business angel en juillet 2012)  qui s’intéresse au projet et y participe est également un moment extrêmement positif également. Enfin, le lancement officiel le 17 septembre 2012 et la connexion simultanée de plusieurs centaines de personnes furent vraiment jouissifs !

SWiTCH : Quelle a été votre plus grande difficulté depuis le début de l’aventure ?
Sébastien Schropff : La recherche d’associés fut une tâche compliquée. Je n’ai pas le talent pour mener mon projet techniquement seul. Bien que passionné de web, je suis moins technicien et ne souhaite pas être seul dans une telle aventure.

Les 6 mois de travail avec un développeur n’ayant pas la fibre entrepreneuriale furent un moment difficile : nous avons dû nous séparer car nous ne partagions pas une vision commune du projet.
SWiTCH : Comment voyez-vous Onetous d’ici à 5 à 10 ans ?
Sébastien Schropff : Je souhaite aussi que Onetous atteigne plus de 100 salariés, se développe à l’international, soit rentable mais sans entrer en bourse pour garder un certain contrôle. L’idée n’est pas de faire de l’argent pour l’argent.

Nous voulons être une lean-startup, à savoir qu’aucun service n’est figé mais en perpétuelle évolution. Il est cependant difficile de dire ce que Onetous sera dans 10 ans. Enfin, une entreprise où il fait bon vivre, où les gens pourront me dire « merde » si nécessaire.
SWiTCH : Quels seraient vos conseils pour quelqu’un qui souhaiterait créer sa boîte ?
Sébastien Schropff : Il y aurait beaucoup à dire ! (rires) Disons pour faire simple :

  • Ne pas se poser de questions
  • En parler au plus grand nombre sans avoir peur de se faire piquer l’idée car la différence se fait sur l’exécution
  • Aller vite dans l’exécution, ne pas perdre de temps à essayer avant d’avoir quelque chose de parfait, mais plutôt sortir un modèle pour le tester et recueillir l’avis des utilisateurs
  • Le nerf de la guerre est le temps qu’il vous reste avant l’échéance

SWiTCH : Pourquoi avoir choisi de créer en France plutôt que la Silicon Valley ?
Sébastien Schropff : Beaucoup de subventions à la création et d’aides sont disponibles (allocations de retour à l’emploi, NACRE, crédit impôt-recherche, Oséo etc) et permettent au début de démarrer facilement. Cela dit, ça ne veut pas dire que je resterai en France à terme car il y a un mauvais signal culturelle et économique envoyé aux entrepreneurs.

En France, un entrepreneur qui réussit est un voyou alors que c’est une rockstar aux USA. Par contre, si tu échoues en France, tu es nul et tu deviens une persona non grata. Aux USA, c’est l’inverse : on t’écoute davantage car tu as de l’expérience. Cette mentalité évolue auprès des plus jeunes (-40 ans). Cela dit, l’Europe se fige et devient un musée. Beaucoup de mes amis ont fait le tour du monde. Je n’ai jamais voyagé mais j’entreprends.

Les investisseurs n’investissent plus dans notre secteur d’activité. Les charges et impôts sont destructeurs d’emploi en France, chose très décourageante pour les jeunes entrepreneurs. Nous irons surement à terme au Royaume-Uni ou en Belgique, car le coût du travail est moins cher et il y a une certaine proximité ou aux USA pour la culture entrepreneuriale. D’ailleurs, les activités web représentent 5% de la croissance en PPB en France contre 15% en Angleterre et plus encore aux USA.

SWiTCH : Quel est votre business model ?
Sébastien Schropff : Nous ne faisons pas de pub sauf pour les billets, ni de revente des fichiers et des données des utilisateurs pour créer une situation de confiance avec l’utilisateur. Par contre, nous touchons des commissions sur les évènements payants, des abonnements existent pour les professionnels. Il y a aussi un système d’achat de points qui a été mis en place. Mais la question clé n’est pas celle de trouver un bon business model mais de connaître quand celui-ci sera rentable !