SWiTCH Initiatives – ITW de Martin Gaffuri, fondateur de Good People Run

« Courir, c’est une bonne chose, mais courir en groupe, c’est mieux ! » C’est le message que Martin Gaffuri et ses collaborateurs ont essayé de faire passer en fondant GoodPeopleRun.com, réseau social de course à pied, en 2010. Après avoir obtenu son diplôme de l’ESSCA Angers avec un master 1 en marketing et un master 2 en communication, Martin Gaffuri a immédiatement voulu donner vie à son idée : faire de la course à pied un sport collectif. Nous avons rencontré cet entrepreneur – coureur professionnel pour en savoir plus.

SWiTCH : Bonjour Martin, peux-tu te présenter en 15 secondes top chrono ?
Martin Gaffuri : Bonjour, je m’appelle Martin Gaffuri, j’ai 28 ans et j’habite à Annecy. J’ai fait une Ecole de commerce. Je suis coureur pour la marque New Balance et je suis également entrepreneur dans le monde du digital avec la société GoodPeopleRun.com, un réseau social pour les coureurs à pied.

SWiTCH : Peux-tu nous expliquer ce qu’est GoodPeopleRun.com ?
M.G : GoodPeopleRun.com est un réseau social géo-localisé pour les coureurs à pied. Nous permettons aux gens de retrouver d’autres coureurs près de chez eux pour aller courir en groupe. J’ai monté ce réseau social car je suis coureur et j’ai un besoin personnel de pouvoir retrouver des gens où que je sois, pour courir en groupe, pour rencontrer des « locaux » qui peuvent me dire où aller courir, ou même dans un but de motivation.

SWiTCH : Quelle a été la réaction de tes proches au lancement de GoodPeopleRun.com ?
M.G : J’ai reçu du soutien des amis et de la famille. Mon père étant entrepreneur, j’ai hérité de cela dans mon éducation. Mais il y a aussi eu beaucoup d’incompréhension, car à la fin de mon stage de fin d’étude je pouvais avoir un CDI en Suisse avec un bon salaire et des missions intéressantes. Néanmoins, j’avais besoin d’aller me challenger sur ce projet qui commençait à me trotter dans la tête.

SWiTCH : Quels sont les clients de GoodPeopleRun.com ?
M.G : Plus que des clients, nous pouvons parler de communauté, car il s’agit de n’importe quelle personne qui souhaite pratiquer la course à pied en groupe. L’inscription au réseau social est totalement gratuite. Une fois inscrits, nous pouvons retrouver les coureurs et les groupes qui se trouvent à proximité de là où l’on habite.

SWiTCH : Quels sont vos moyens de communication ?
M.G : Au sein du réseau social même, nous envoyons aux inscrits des emails de notification quand il y a de l’activité près de chez eux afin de les informer des nouvelles sorties créées. Nous utilisons également des réseaux sociaux comme Twitter et Facebook et de temps en temps nous envoyons une Newsletter à tout le monde. Pas de presse écrite. Nous partons du principe que le bouche à oreille va permettre la croissance du réseau. Au sein du réseau, l’email suffit à échanger avec la communauté.

SWiTCH : Quelles sont les valeurs de l’entreprise ?
M.G : La grande valeur humaine que nous prônons est la confiance : la confiance que nous avons entre nous, ainsi que la confiance que les coureurs et les organisateurs de compétition nous accordent. Les coureurs viennent là car ils ont confiance en nous. De la même manière, les organisateurs ont confiance dans GoodPeopleRun.com car c’est un outil fiable. Nous sommes toujours disponibles pour trouver des solutions, que ce soit par email ou par téléphone.

SWiTCH : Quelles ont été tes plus grandes difficultés en tant qu’entrepreneur ?
M.G : Il faudrait certainement toute la nuit pour citer toutes les difficultés auxquelles nous avons été confrontées ! (Rire). Plus sérieusement, la plus grande difficulté a été de déléguer le travail. Au début je voulais tout faire moi-même avant de me rendre compte que ce n’était pas possible. C’est pourquoi j’ai fait entrer des profils et compétences différentes et complémentaires des miennes. Mais il est parfois difficile de déléguer tout en gardant un œil sur ce qui se fait. En effet, il faut toujours être capable de corriger le tir, ce n’est pas facile !

SWiTCH : Quelle a été la plus grande réussite de GoodPeopleRun.com ?
M.G : Notre plus grande réussite a été véritablement l’adoption des coureurs de GoodPeopleRun.com. Aujourd’hui nous avons 25 000 membres, dont plus de 20 000 en France. C’est une vraie satisfaction, car cela nous prouve que l’outil répond à une demande, et y répond bien.

SWiTCH : Vous avez 5 000 membres à l’étranger. Le réseau se développe à l’international ?
M.G : Nous avons développé le réseau à l’étranger au début. Notre version béta était en français et en anglais. Lors de mes déplacements à l’international j’avais planté des graines un peu partout (Etats-Unis, Canada, Australie, etc.). En revanche, la nouvelle version du site est exclusivement en français. Nous avons donc mis sur la touche 5000 personnes. Mais il y avait des choix à faire.

SWiTCH : Faut-il nécessairement être passionné par la course à pied pour créer ce genre de réseau ?
M.G : Quel que soit le projet, il est nécessaire d’avoir une vision « business », c’est-à-dire avec un business model qui tienne la route, surtout pour un « projet passion », car le risque est de se laisser emporter par la passion et de lancer un projet non viable. Etre passionné par la course à pied n’est pas indispensable, mais c’est un énorme plus pour la crédibilité auprès de ses clients ou de la communauté. Quand nous parlons course à pied, les clients voient tout de suite que nous savons de quoi nous parlons. La communauté est contente de voir que nous faisons cela parce que nous aimons la course à pied avant tout.

SWiTCH : Quelle est votre vision de Good People Run pour les cinq années à venir ?
M.G : Une vision à cinq ans pour une start-up, c’est beaucoup trop loin ! Ma vision à un an c’est un ou deux gros partenariats qui peuvent être potentiellement mis en place et définiront grandement l’avenir de GoodPeopleRun.com. Si ces partenariats se font, je pourrai vous recontacter et vous dire ce qu’il se passera dans cinq ans !

SWiTCH : Ok, c’est noté : rendez-vous dans 5 ans alors ! D’ici là, quels conseils donnerais-tu à un futur entrepreneur ?
M.G : A partir du moment où l’on a un projet et qu’on est bien entouré, il faut se lancer ! Je suis issu de la génération qui dit qu’il faut mieux se planter et gagner de l’expérience plutôt que de ne jamais essayer et avoir des regrets. Après, se lancer avec une idée et même avec un business model bien établi reste une idée sur le papier. Tant que votre idée n’est pas vérifiée avec des clients qui payent, elle reste un concept.

Le réseau m’a énormément aidé. Nous n’aurons jamais toutes les compétences nécessaires. Il faut donc être capable d’aller trouver les compétences complémentaires, soit les intégrer à la société, soit les piocher à droite à gauche au sein de réseaux. Notamment au sein du réseau Entreprendre en Haute-Savoie, qui est un réseau d’entrepreneurs d’un côté et de chef d’entreprises de l’autre côté. C’est une des meilleurs aides que j’ai pu avoir.

SWiTCH : Entrepreneur et coureur professionnel, est-ce difficile de concilier les deux ?
M.G : C’est viable, mais cela demande beaucoup de concessions sur le temps personnel. Je vais moins boire des coups le soir et faire la fête le weekend. Cependant, c’est un équilibre pour moi de pouvoir me vider la tête lors de mes entrainements, de mes compétitions et de mes voyages. J’étais au Costa Rica en début d’année et repart en Nouvelle Zélande pour une course. Etre coureur professionnel, c’est une ouverture, et également une possibilité d’élargir mon réseau pour GoodPeopleRun.com !

SWiTCH : Merci Martin, bon courage pour la suite et bonne chance pour tes prochaines courses !
Photo de droite : (c) Andres Vargas – LeadAdventure

Welcome Manon !

Manon a rejoint la SWiTCH Team la semaine dernière et nous lui souhaitons la bienvenue ! Diplômée d’un Master en management de NEOMA pour lequel elle a notamment fait un mémoire sur « le rôle des associations sur le management environnemental des marques de sport outdoor », elle a précédemment travaillée comme Assistante Chef de produit chez Salomon et pour Patagonia comme vendeuse dans la célèbre station canadienne de Banff. Elle est ensuite partie 4 mois en Nouvelle-Zélande pour visiter le pays à vélo.

Quand elle ne travaille pas, Manon pratique plein de sports différents pourvu qu’ils soient en montagne !

Son « plus » qui fait toute la différence : Elle parle français, anglais, espagnol et… un peu chinois !

[Carte postale] Ciao de Cortina d’Ampezzo !

Nous sommes en ce moment en déplacement à Cortina d’Ampezzo ! En mission depuis le mois de novembre pour la station reine des Dolomites italienne, nous avons toujours le même plaisir à la visiter.

Ce week-end, le Carrera Freeride Challenge Punta Nera aura lieu dans une neige plutôt printanière. Au programme : du ski de randonnée, de l’escalade de bloc et surtout du ski freeride avec dépose en hélico… Et oui, nous n’avons pas toujours des métiers faciles !

Ciao, Ciao! comme on dit ici. 😉

 

Petit update au soir de la 1ère étape du Punta Nera Challenge, avec l’épreuve de la montée sèche sur 500m de D+ en mass start. Le vainqueur de l’épreuve, Manuel Speranza, a mis 23’36″…