Retour sur le Webdeux.Connect du 17 au 19 novembre 2014 à Paris – 1ère partie

Du 17 au 19 novembre 2014 à Paris a eu lieu le Webdeux.Connect. Cet événement désormais incontournable dans l’univers du web français présente tous les ans les dernières innovations en matière d’usage sur Internet. Alternant temps de networking et conférences-ateliers, nous avons eu le plaisir d’y participer pour la deuxième fois. Voici la première partie du résumé non exhaustif de nos notes.

Convivialité, entreprenariat et 42

Networking – Sourire – Rencontres – Idées, les quatre mots d’ordre de l’événement donnent le ton ! On aurait aussi pu ajouter “Met ton T-Shirt blanc ! “, mais ceci est une private joke pour le fondateur /animateur / Maître Yogi de l’événement Jean-François Ruiz. Comme l’année précédente, ce rendez-vous incontournable du web français s’est déroulé avec près de 250 participants dans une ambiance bon enfant et sans complexe. Installés pour 3 jours au sein de la superbe Ecole 42 créée par Xavier Niel, nous avons enchaîné les conférences et les rencontres.

 

Stratégie E.F.F.I.C.A.C.E – par Jean-François Ruiz

Facebook s’est hissé en à peine 10 ans au 2ème rang des sites les plus vus sur le web. Cependant, nous sommes encore dans la phase d’Eldorado sur Facebook – comme Google en 2004 – car il y a très peu d’annonceurs en France, contrairement aux USA. Or, en matière de ciblage publicitaire, Facebook a la puissance de la télévision et la précision chirurgicale d’Internet ! En somme, le combo idéal pour une marque pour atteindre ses cibles. D’après Jean-François Ruiz, il semblerait que Facebook soit même plus efficace que LinkedIn en B2B !

Les principales différences entre Facebook et Google résident dans le fait que sur le réseau social, on achète une audience plutôt que des mots-clés. Tandis que Google propose un volume illimité de recherche, Facebook propose un flux illimité d’information. Enfin, Facebook permet un ciblage plus précis et davantage de viralité.

Dans ce contexte mouvant et complexe sur le web, l’un des enjeux majeur est d’adopter une stratégie efficace pour développer sa visibilité, sa notoriété et in fine son chiffre d’affaire. Pour cela, il faut mettre en place une logique d’entraînement perpétuel, modélisée par l’équation de la croissance exponentielle :

Pour mémoire, l’Evergreen est un flux qui transforme rapidement des prospects en clients par le biais de lancement de produits perpétuels.

La stratégie E.F.F.I.C.A.C.E se décompose donc de la manière suivante :

–       E pour Engagement (e-mail) : La première des choses à faire lorsqu’on a créé sa page sur Facebook est de le faire savoir par le biais d’un e-mail ou d’une newsletter à destination de ses cibles. Il faut aussi veiller à bien leur expliquer  pourquoi il est intéressant pour elles de s’y abonner.

–       F pour Fans (abonnement) : L’objectif est d’augmenter sa surface de contact en touchant ses fans potentiels par le biais de campagnes publicitaires dites « en audiences personnalisées ». Pour plus d’efficacité, là encore la publicité doit bien indiquer l’intérêt pour les cibles de suivre la page.

–       F pour FOF (« Friends of Fans ») : C’est ici que s’exprime toute la dimension virale de Facebook par rapport à Google, puisque le réseau social permet de créer des campagnes de publicité ciblées vers les amis des fans d’une page. Ce sont les campagnes dites « en audiences similaires ». Pour plus d’efficacité, il faut que la page de marque ait déjà quelques centaines de fans.

–       I pour Interactivité : Il faut impérativement qu’il y ait des interactions sur la page Facebook de la marque, sinon cela fait plonger le Edgerank. La conséquence est alors que les communautés en ligne ne voient plus les publications de la page. On considère qu’une page a un bon Reach à partir du moment où 10% de la communauté est touchée par les posts. Attention, une petite astuce qui vous fera faire de grosses économies : ne JAMAIS utiliser le bouton « Booster votre publication » situé sous chaque nouveau post, mais systématiquement passer par le Power Editor.

–       C pour Contenu (surtout des images !) : Il faut que les contenus, notamment visuels, soient de très haute qualité et inspirants. Le rythme idéal de publication est d’un post par jour, pas plus. Une astuce consiste à repérer les images qui ont le mieux fonctionné pour les publications et à les réutiliser dans les campagnes publicitaires. Ce qui a bien marché une fois au près de votre communauté a en effet de très fortes chances de plaire à vos prospects !

–       A pour Audience : Créer des listes d’e-mails pour ses clients / prospects / Retargeting / Pages Fans et s’en servir pour créer des campagnes en audiences similaires.

–       C pour Crédibilité : Pour donner de la crédibilité à son discours et à son site web, il faut intégrer un module permettant de savoir combien de personnes suivent sa page Facebook. C’est ce qu’on appelle une « Social Proof ».

–       E pour E-mails collectés : Mettre en place un outil de collecte d’e-mails par le biais d’un Call-to-Action par exemple. Ne pas hésiter à faire des R.P 2.0 via Facebook en créant des publicités à destination uniquement des journalistes, en leur proposant des produits/services gratuits par exemple.

 

SEO : Les bonnes pratiques du référencement naturel 2014/2015 – par François Goube (Serial Entrepreneur, CEO de On Crawl et Cogniteeve)

« SEO is like teenage sex ! » … vous connaissez la suite ! J En réalité, tout le mystère réside dans le fait qu’à chaque mise à jour de Google, il y a une remise en question des pratiques. Ainsi ce qui marchait hier ne marche plus aujourd’hui et les sanctions sont parfois très sévères pour ceux qui ne suivent pas le mouvement. Ainsi, on ne peut pas se lancer à l’aveuglette et il faut respecter les règles du jeu imposées par le géant américain.

Alors, comment « séduire » Google et optimiser son référencement naturel ?

  1. Il faut être beau et intéressant, c’est-à-dire avoir un contenu original et de qualité en fonction de ses cibles. Il est impératif de déterminer des metrics pour mesurer l’efficacité des actions menées. Il faut ainsi évaluer la qualité des contenus en regardant le taux de rebond, la duplication des contenus, etc. par le biais d’outils tels que Copyscape, Keepalert, GWT, On Crawl, Screaming Frog. En parallèle, il est important aussi de mesurer le volume en analysant le nombre de pages indexées, le nombre de mots, le nombre de mots-clés, etc.
  2. Il faut aussi être accessible. Et pour cela, il faut être attentif au nombre de pages indexées, au nombre de pages actives, au comportement du Google Bot, à l’architecture du site et aux erreurs/ Status Code. Lorsqu’on débute, il vaut mieux se concentrer sur le suivi du nombre de pages indexées et de pages indexables.
  3. Il faut être fidèle, c’est-à-dire être toujours disponible (= page sans erreur) et ne pas contrarier Google en prenant soin de rediriger vers les bonnes pages. Il faut aussi avoir un bon linking.
  4. Enfin, il faut faire attention à son comportement. Pour cela, il est impératif de :
  • Ne pas avoir un contenu trop similaire = pas de duplication de contenu ;
  • Ne pas avoir une expérience utilisateur pauvre, qui entraine un taux de rebond élevé ;
  • Ne pas avoir un « Code to text Ratio » trop élevé au risque de ne pas être indexé. Pour mémoire, c’est le ratio entre le pourcentage de texte et le pourcentage de code dans une page. Il faut donc mettre de préférence ses mots clés en haut de page ;
  • Ne pas avoir des backlinks de manière « surnaturelle » ;
  • Ne pas produire du contenu pour produire du contenu ;
  • Ne pas avoir peur de désindexer certaines pages, tels que de vieux article sur un blog ;
  • Chercher de la longue traîne tout en restant bien concentré sur les sujets « cœur de métier ».

 

6 étapes pour décupler ses résultats avec LinkedIn – par Cyril Bladier

LinkedIn est un très gros générateur de demandes, de leads et au final de business. Ce réseau social professionnel présente l’intérêt que tout y est gratuit pour développer son business pour un peu qu’on y passe du temps. On peut même faire de la « LinkedIn Optimization » comme on fait du SEO ! La véritable question à se poser lorsqu’on utilise ce réseau social est surtout « Comment être trouvé ? ». La première des choses à réaliser est donc de se demander comment les utilisateurs font leurs recherches.

Les utilisateurs cherchent essentiellement des expertises, mais pas des intitulés de postes. Mieux vaut donc indiquer ses domaines de compétence en lieu et place de son poste occupé. De même les gens recherchent aussi les pages entreprises. Autant les aider dans ce sens en en créant une et en l’alimentant régulièrement en contenu pertinent. Cela permet ainsi une double entrée de recherche. Il est aussi possible d’utiliser les rubriques « Projets » et « Coordonnées » pour mettre des liens url vers son propre site web. Enfin, il est pertinent de créer son profil en français et en anglais, en allant dans les Paramètres et en sélectionnant « Créer un profil dans une autre langue ».

Pour une efficacité optimale, il faut publier régulièrement des contenus qui vous sont propres sur votre profil : photos (professionnelles, pas celles de vos dernières vacances !), vidéos, PowerPoint, articles de blog, etc. Il est aussi possible de faire de la curation de contenu d’autres experts pour montrer vos capacités à faire de la veille. La fréquence de post idéale est une publication par jour. Il semblerait que publier 20 posts par mois permettrait de toucher 60% de sa communauté. Cependant avec une parution par semaine, on peut déjà obtenir de très bons résultats ! Pour un timing de publication idéal, mieux vaut mettre en ligne ses contenus les mardis et les jeudis de 7h à 9h. Ce sont certes les créneaux les plus encombrés par les publications nouvelles, mais ce sont aussi ceux qui sont les plus fréquentés par les utilisateurs de LinkedIn. Pour palier à cet encombrement, il ne faut pas avoir peur de republier les mêmes articles plusieurs fois.

 

Comment orchestrer son buzz sur les réseaux sociaux – par Alexandre Durain et Julien Carlier, fondateurs de So Buzz et Social Dynamite

Les 3 points clés que nous retenons de cette présentation sont les suivants :

  • Nous sommes désormais à l’aire du SoLoMoCoPe : Social, Local, Mobile, Commercial et le « Pe » pour « Personalize », qui traduit le phénomène « Me, myself and I », c’est-à-dire « Parler de moi et parlez-moi de moi ! » ;
  • Les 3 clés de la réussite d’un buzz sur le web est de stimuler les ambassadeurs de la marque, penser mobile et capter les données pour les vendre par la suite. Plus facile à dire qu’à faire !
  • Le triptyque de la pertinence :

 

Pinterest : Vers l’inspiration et au-delà – par Christian Radmilovitch

Pinterest c’est à la fois un réseau social, un moteur de recherche et d’inspiration et une plateforme e-commerce – même si on ne peut pas acheter en ligne.

Quelques chiffres clés et une infographie :

–       65 millions d’utilisateurs actifs dans le monde ;

–       1 million de comptes actifs en France ;

–       70% à 80% de femmes ;

–       54 millions de pins partagés dans le monde ;

–       23% des ventes online ont lieu après avoir vu un pin sur Pinterest. Ce taux monte à 36% pour les moins de 35 ans ;

–       75% des utilisateurs sont sur mobile ou tablette ;

–       80% des pins sont en fait des repins, ce qui signifie qu’il y a énormément de partages. C’est excellent pour les marques !

–       Les abonnés de Pinterest dépensent 15 fois plus que les abonnés sur Facebook ;

–       Il y a 32 méta catégories sur Pinterest.

Pinterest se positionne différemment des autres réseaux sociaux. Quand Facebook joue sur le passé, Instagram et Twitter sont inscrits dans le présent et le « live », Pinterest se projette dans le futur. En outre, ce dernier est le seul réseau social qui ne fait pas de lien entre les utilisateurs. En effet, il lie les gens uniquement par centres d’intérêts partagés. D’ailleurs, son algorithme s’appelle l’ « interest search ». Autre singularité, le réseau social privilégie le SEO sur les « repins » plutôt que sur les contenus frais. Enfin, la majorité des réseaux sociaux présentent des actions qui sont susceptibles d’inspirer les utilisateurs, alors que Pinterest fait le mouvement inverse : une inspiration (grâce à un visuel) pousse les gens à agir (c’est-à-dire à acheter). C’est ce qui explique que le SEO et le taux de conversion de Pinterest soient excellents, souvent bien meilleurs que Facebook ou Twitter, et parfois même qu’un blog !

Les 8 principaux thèmes sur Pinterest sont la cuisine, la décoration intérieure, le mariage, le tourisme/voyage, les DIY, la mode, la beauté et, uniquement en France, l’art. Au milieu de tous ces thèmes, la question à se poser pour un community manager est la suivante : « ma marque ou mes produits sont-ils populaires sur Pinterest ? ». Pour le savoir, il suffit de taper dans la barre d’url de son moteur de recherche : pinterest.com/source/nomdedomaine.com

Si ce n’est pas le cas, quelle stratégie mettre en place ? Il y a 5 étapes simples à suivre :

  1. Mettre en place un bouton « Pin it » sur son site (Gratuit) ;
  2. Publier des « reach pins », ce qui est excellent pour le SEO et pour les copyrights (Gratuit) ;
  3. Créer des épingles sponsorisées (Payant) ;
  4. Respecter la règle des 80/20 : 80% de contenus centrés sur les utilisateurs et leurs passions / intérêts et 20% de contenu sur la marque
  5. Soigner son référencement en définissant sa stratégie éditoriale, en travaillant les descriptions des pins et des tableaux, en faisant des « Repins » et en épinglant régulièrement de nouveaux contenus.

Idéalement, il faut épingler 2 à 3 fois par semaine, à raison du 10 à 15 épingles à chaque fois.

 

Rendez-vous demain pour la seconde partie du résumé non exhaustif de nos notes sur le Webdeux.Connect 2014 !

Le baromètre des stations de montagne françaises sur les réseaux sociaux – Octobre 2014

Quelles sont les stations de montagne françaises les plus influentes sur les réseaux sociaux ? Après les résultats pour Juillet, Août et Septembre 2014, voici aujourd’hui ceux d’Octobre.

 

La mise à jour de la méthodologie

Afin de rendre cet outil le plus révélateur possible, nous avons fait évoluer notre méthode de calcul concernant Facebook. Ainsi, à partir de ce mois-ci l’indice d’engagement a été calculé à partir de l’engagement moyen par publication, alors que nous calculions l’engagement total pour les mois précédents. Cette méthode nous semble plus judicieuse, car l’activité sur le compte est déjà récompensée par le biais d’un autre critère. En effet, il ne suffit plus maintenant de faire un grand nombre de publications pour espérer avoir un indice d’engagement élevé à la fin du mois. Cette méthode récompense donc les stations qui publient avant tout un brand content de qualité et qui ont un fort noyau de fans engagés.

Toujours pour Facebook, nous avons aussi scindé le classement des stations en deux groupes : celles dont la page comporte plus de 10 000 fans et celles qui comptent moins de 10 000 fans. Nous avons appliqué un barème de notation concernant l’indice d’engagement légèrement différent à chacune de ces deux catégories (Plus de détails sur la méthodologie ici). En effet, cet indice est toujours beaucoup plus élevé pour les « petites » communautés. Ainsi, il n’était pas cohérent de comparer Chamonix (+80 000 fans le jour du relevé… et qui semble en avoir perdu 5000 depuis !) avec Lans-en-Vercors (+2900 fans) par exemple.

Nous avons aussi révisé à la hausse le barème de notation pour Instagram, afin qu’il soit plus en adéquation avec la réalité actuelle du réseau en matière d’influence et d’usage.

Au final, ces évolutions nous ont permis d’affiner cet outil. Nous rappelons cependant que cette méthodologie n’a pas la prétention d’être parfaite et que nous restons ouverts à toutes vos remarques et suggestions. En outre, nous réalisons tous les relevés à la main pour les 100 stations françaises que nous suivons, aucun outil mécanique ne nous ayant donné satisfaction à ce jour. Si un résultat vous semble étrange, n’hésitez pas à nous le signaler ! Demandez-le gentiment et nous serons ravis de procéder à des modifications si nécessaire.

Les principales évolutions en octobre 2014

Nous retrouvons La Plagne en tête de classement, une station qui a su développer sa stratégie Social Media avec succès au fil du temps. Chamonix et Serre Chevalier complètent le podium. Comme prévu, les premières chutes de neige ont agité les communautés en ligne et l’activité sur les différents comptes des stations a déjà augmenté à l’approche de l’hiver. C’était le thème récurrent dès les premières chutes de flocons et le hashtag #winteriscoming (en référence à la série du moment « Game of Thrones ») a été très largement utilisé sur le mois d’octobre.

Rendez-vous mi-décembre pour voir si l’ouverture des stations augmentera encore leurs activités et surtout l’engagement des communautés sur les réseaux sociaux !

Ello.co, le marginal des réseaux sociaux

Ello est le dernier arrivé des réseaux sociaux et se distingue par son concept « tranquillité » : pas de publicité, pas d’analyse comportementale des utilisateurs, pas de vente d’informations personnelles aux annonceurs. Fondé par un collectif d’artistes et mené par Paul Budnitz, entrepreneur américain, il a débarqué chez nous en septembre dernier.

Ello semble connaitre un véritable engouement en Amérique du Nord, Europe de l’Ouest et Maghreb. D’après le site, plus d’un million d’utilisateurs dans le monde se seraient déjà inscrits et la liste d’attente s’agrandit de plusieurs dizaines de milliers de demandes chaque heure. Pour répondre à cette demande, Ello a d’ailleurs récemment levé 435 000 dollars auprès d’investisseurs.


La concurrence

Le marché du web social est saturé, on compte de nombreux acteurs et tous se démarquent avec leur positionnement marketing. Mais aucun n’avais encore pensé à faire de la protection de données son argument principal de vente. Ello s’oppose en effet à la publicité et à la monétisation des données de trafic très en vogue chez ses concurrents. Il prend à contre pieds le modèle des autres réseaux sociaux qui « achètent vos données personnelles pour vous montrer toujours plus de publicités. Vous êtes le produit que l’on achète et que l’on revend ensuite » Paul Budnitz.

Le modèle économique

Le réseau social s’inspire de l’univers du gaming et compte ainsi sur le micro-paiement pour viabiliser et rentabiliser son activité là où d’autres s’appuient sur la publicité. Vous pourrez ainsi choisir vos options de profil, ajouter des modules en échange de quelques dollars. Ce modèle économique est un pari risqué pour la société car elle propose des fonctionnalités payantes alors que ses concurrents les offrent !

Décryptage de Ello.co

D’un point de vue esthétique, le moins que l’on puisse dire c’est qu’Ello est épuré. Son design retro minimaliste se constitue de quelques lignes noires et grises qui se chargent de faire ressortir les publications. Il laisse actuellement peu de place aux interactions, avec un système de commentaires rudimentaires, tout cela dans une interface pas vraiment intuitive.

Côté fonctionnalités, le site est encore assez pauvre et il manque des réglages fondamentaux tels que la possibilité de bloquer du contenu. Le site propose le même usage que ses homologues, il n’y a pas de réelle valeur ajoutée : l’utilisateur dispose d’un compte, invite des amis, s’abonne à d’autres profils, publie des contenus, et consulte ceux postés par d’autres. Nouveauté pour Ello, il autorise l’utilisation de pseudonymes et les contenus sont bien moins censurés que sur Facebook par exemple. Beaucoup de membres de communautés LGBT (lesbiennes, gays, bisexuelles et trans) ont adopté ce réseau, car il leur garantit l’anonymat donc une certaine sécurité.

Mais Ello réussit à séduire d’autres publics. Ce réseau élitiste se veut un espace à l’écart de la masse. En France, le concept attire donc les plus curieux en particulier le public jeune, urbain et à l’aise avec les nouvelles technologies. En revanche Ello a beaucoup de mal à conserver ses adhérents et ceux qui restent sont plutôt passifs. Il apparait ainsi que 36% des inscrits n’ont jamais posté sur le réseau social et que six jours après l’inscription, seul un membre sur cinq est toujours actif.

On retiendra que les utilisateurs restent propriétaires de leurs données, leurs vies privées semblent être préservées. Fini les publicités intempestives et études comportementales.  Mais pas si facile de s’inscrire sur Ello.co, car il faut être invité par un ami qui déjà est sur le réseau, ou en faire la demande auprès du site et la réponse se fait attendre (trop ?) longtemps.

On remarque cependant que certaines marques ont déjà investi ce réseau. Walmart, Panda Express food ou Netflix par exemple profitent de la proximité avec les internautes. Même s’il faut reconnaitre que pour le moment, elles n’ont pas de stratégies éditoriales définies, on peut légitimement s’interroger sur leurs intentions. Par ailleurs, comment les marques vont-elles se servir de cette nouvelle plateforme pour communiquer avec une communauté anti-publicité ?

 

 

Recycler, c’est bien ! Mais est-ce vraiment la meilleure façon de réduire l’impact environnemental d’un produit ?

Qu’est qu’une Analyse de Cycle de Vie (ACV) ? A quoi ça sert ? Pourquoi est-ce qu’une marque en ferait une ? Cette petite vidéo, réalisée par GORE-TEX, présente les résultats de l’ACV d’une chaussure de randonnée, répondra à toutes ces questions existentielles que vous vous posez surement…

Les résultats, 27,1kg de CO2 eq. pour une durée de vie de 3 ans ½, montrent que la plus grande partie de l’impact de ces chaussures provient de la production et de la distribution. L’autre information à retenir est que la fin de vie du produit représente moins de 2% des émissions de CO2 eq. liées à sa production et son utilisation. En clair, recycler c’est bien, mais ce n’est pas la meilleure façon de réduire l’impact de ce type de produit. Il vaut mieux se concentrer sur les impacts liés à sa production et sa distribution.


Stewart Sheppard