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Retour sur ISPO 2015 à Münich (Allemagne)

Du 05 au 08 Février 2015 a eu lieu la 43ème édition du salon ISPO à Münich (Allemagne), la grande messe internationale annuelle pour les marques et équipementiers des sports outdoor. Comme tous les ans, SWiTCH y était présent. Nous en avons profité pour faire un tour non exhaustif des stands et prendre le pouls des tendances pour l’hiver prochain. Retour d’expérience.

Nous avons parcouru pas moins d’une dizaine de kilomètres à pied pour dénicher quelques innovations sympathiques et décrypter les tendances. Cette année encore c’est surtout du côté des accessoires qu’on note de véritables innovations. La tendance du « tout customisable » bât son plein. Nous retenons particulièrement :

    • Bragi : Les écouteurs du futur, proposés par une société qui a fait la plus grosse levée de fonds en crowdfunding de tous les temps ! Pour avoir testé le produit, nous pouvons aisément dire qu’il va révolutionner les habitudes de consommation en la matière. L’ère du « Quantified Self » commence enfin avec ce type de produit. D’ailleurs, la marque californienne à la pomme ne s’y est pas trompée…

    • Bureo : fabrique des skateboard originaux en récupérant des filets de pêches usagés.

  • PicWood : créé par un autrichien, la marque produit des skis en bois totalement personnalisables par les clients et fabriqués en Italie… c’est beau la globalisation !
  • Prism : les premiers sacs à dos modulables à l’infini pour faire du VTT (et plein d’autres activités !) ont remporté un ISPO Award et sont produits par une start-up française : Cocorico ! On devrait en entendre parler à nouveau au printemps 2015, avec de très grosses actualités pour la marque.

Photo : PRISM-OFFROAD

  • Scott : la marque américano-suisse propose un nouveau sac à dos airbag « AIR FREE AP 12 PRO » ultra léger (2,3 kg cartouche incluse !), qui mixe le meilleur des mondes du ski et du trail, notamment le design des bretelles au design typique des sac à dos de course à pied.

  • Scrubba : Encore une très belle histoire pour cette start-up : un jeune avocat australien a tout plaqué pour partir en surf trip en Afrique. La question de la lessive de ses vêtements s’est alors assez vite posée… et c’est ainsi qu’est née l’idée de la plus petite et plus légère machine à laver transportable au monde ! Un produit intelligent qui pèse seulement 145gr, tient dans la main et qui a lui aussi été récompensé par un ISPO Award. Well done Mate! 😉
  • ZAG : Nouveau logo, nouveaux modèles Rando (dont des modèles pour les filles !), nouvelles tailles, nouvelles constructions, en 2016 la marque chamoniarde gagne encore du terrain avec des produits originaux et toujours efficaces. Notre modèle préféré : l’UBAC Lady, dont on notera que, pour une fois, le topsheet n’est pas rose !
  • Zamst : la marque japonaise a remporté un ISPO Award pour sa chevillère « FILMISTA » qui ressemble à une seconde peau. Cet accessoire de prévention des entorses permet à la fois un bon maintien pour limiter les amplitudes latérales tout en laissant une bonne amplitude avant / arrière. Ce produit devrait remplacer l’éternel « élasto », car il ne perd pas son efficacité au bout de deux heures (durée de vie minimum pour les sportifs de haut niveau : 1 an), coûte moins cher (prix envisagé : 39 €) et quand on l’enlève « Ca n’arrache pas les poils !« . Il est aussi possible de le laver en machine.

Côté tendances, nous avons été – comme l’année dernière – frappés par la similitude des produits d’une marque à l’autre. 2016 sera donc l’année du bleu-vert d’eau et de l’aubergine.

Rendez-vous l’année prochaine pour ISPO 2015 !

Crédit photos (sauf mention spéciale) : Armelle Solelhac

Quand le « Crowdfunding » taquine Wall Street…

Il y a quelques mois, nous vous avions parlé de cette tendance participative qu’est le crowdfunding. Aujourd’hui, après les domaines sportif et musical, le modèle de financement devient une alternative au processus classique d’entrée en bourse… Revenons sur cette opportunité qui séduit les « start-up » américaines.

Depuis le printemps 2012 et la ratification du JOBS Act, le président Obama a bouleversé l’univers des jeunes entrepreneurs américains. Cette nouvelle loi, entrée en vigueur en janvier 2013, autorise désormais la vente d’actions et de parts sociales par les sites de crowdfunding.

Pour faire simple, les plateformes de crowdfunding opéraient jusqu’à maintenant sur des investissements à caractère privés. Or, aux Etats-Unis le JOBS Act change la donne et permet de procéder à des placements publics concurrents des introductions en bourse.

Dans un contexte de crise économique latent, la suppression des intermédiaires et donc des coûts permettrait aux jeunes entreprises d’accéder plus facilement à des financements en capital. Ces entreprises à fort potentiel de croissance pourront ainsi lever jusqu’à 50 millions de dollars auprès de 1000 investisseurs différents avant de devoir s’enregistrer auprès de l’autorité des marchés financiers américaine (SEC).

Finalement l’émergence de plateformes digitales permet de démocratiser (et de démystifier ?) l’entrée en bourse. L’une d’entre elles, IPO Village, fondée par la banque new yorkaise First Line Capital en juillet 2012, propose à « Monsieur et Madame tout le monde » d’acheter des actions dans une entreprise qui elle, pourra entrée en bourse sans passer par les intermédiaires officiels (grandes banques, firmes d’investissement, etc.). Détail non négligeable pour les investisseurs, IPO Village leur laisse la possibilité de revendre leurs actions s’ils le souhaitent.

Cette arme de démocratisation établit une nouvelle ère entrepreneuriale dans laquelle le « crowdfunding » est érigé comme force majeure. Si les Etats Unis ont fait preuve de réactivité face à ce phénomène récent, la France, elle, semble avoir manquer le train en marche…

La dernière tendance participative: le crowdfunding sportif !

Vous avez toujours souhaité participer à un trail au Népal ou gravir les plus haut sommets d’Amérique du Sud ? Vos rêves sportifs sont sur le point d’être exaucés… Capitalisant sur l’euphorie générée par les JO de Londres, Craig Williamson a lancé fin août SportFunder, le premier site de crowdfunding entièrement dédié à la pratique sportive. Retour sur cette nouveauté néo-zélandaise qui a rapidement réussi à se démarquer !

Le crowdfunding, un concept à succès

Depuis quelques années maintenant, le concept du crowdfunding se démocratise et de nombreuses plateformes dédiées se créent permettant de lever des fonds à moindre coût grâce à un financement entre particuliers. Cette méthode possède l’avantage de financer des projets qualifiés de « risqués », qui auraient eu des difficultés à accéder au prêt bancaire. Qui n’a jamais entendu parler d’Irma, chanteuse star du crowdfunding musical qui a fait financer son album via My Major Company ? D’autres sites plus connus comme Babyloan, KissKissBankBank ou encore Kickstarter viennent compléter le vaste paysage de ces plateformes participatives. Toutefois, si les projets musicaux ont trouvé leur référence, la place restait vacante pour tous ceux liés au sport. Un marché vite conquis !

SportFunder, une alternative appréciée

L’objectif de SportFunder est simple : aider des particuliers, des écoles ou des clubs à trouver des fonds pour réaliser leurs projets sportifs rêvés. En quelques semaines seulement, le site web est passé d’un rayonnement régional à national et va s’étendre dans les prochaines semaines à l’Australie, au Canada, aux Etats-Unis et au Royaume Uni. Ce succès fulgurant s’explique non seulement par le concept en lui-même, mais également par le fonctionnement de la plateforme. Celle-ci se démarque d’autres sites de crowdfunding en n’empochant que 5% des gains, en garantissant d’encaisser le montant levé et en donnant la possibilité à l’investisseur privé de récupérer sa mise.

Clubs sportifs, écoles, amateurs ou professionnels, tout le monde a la possibilité de proposer un projet. Il suffit de le détailler, de fixer un objectif de financement et un délai entre 10 et 90 jours comme l’a fait Paige Hareb, surfeuse pro néo-zélandaise.

Une fois le projet en ligne, les internautes peuvent choisir de le financer à hauteur de 6 à 2500 euros au maximum. Une autre spécificité de SportFunder : la pratique du « remerciement ». En résumé, le donateur reçoit un cadeau en fonction du montant de son investissement.

Cette nouvelle plateforme de crowdfunding promet une belle évolution. D’ailleurs, Craig Williamson et son équipe travaillent déjà sur une application iPhone et Android qui pourrait sortir prochainement. Affaire à suivre.

[SWiTCH Initiative] Decades – Part 1, The Rowan Tree : le documentaire « crowdfoundé » de Chris Redman et Matt Lemche

Où serons-nous dans dix ans? Qui serons-nous devenus ? Dans quel état physique et moral serons-nous ? En quoi croirons-nous ? Aurons-nous réalisé nos projets ? Et quels seront nos projets pour l’avenir ? Se demander ce que l’on sera devenu dans la décennie à venir est une question que beaucoup de gens se posent. Mais filmer des interviews sur ce que l’on sera véritablement devenus, c’est pour le moins un projet original que les canadiens Christopher Redman et Matthew Lemche ont démarré en mai 2002. Le temps est passé et il est désormais l’heure de faire le point sur ce projet.

En mai 2002, Christopher Redman et Matthew Lemche ont débuté la réalisation de la première moitié d’un documentaire tout à fait singulier : des scènes et des entretiens avec leurs futurs « eux-mêmes ». L’objectif de ce projet était de s’auto-interroger sur leurs propres croyances, leurs identités respectives, leurs buts dans la vie et surtout comment ils allaient évoluer au cours de la décennie à venir. Ils invitent ainsi le spectateur à s’interroger sur le sens de sa propre vies et à se remettre en question pour prendre les bonnes décisions. Pour eux, « choisir la vie, c’est choisir l’aventure ! »

Ils se sont donnés rendez-vous dix ans plus tard, le 3 mai 2012, en Islande pour tourner la suite et faire le point sur ce qu’ils sont vraiment devenus. Pour être certain que les deux compères se présenteraient bien au rendez-vous, ils se sont même fait tatouer le lieu et la date. « Pour nous assurer que le film serait vraiment bouclé un jour, nous avons convenu de nous retrouver dans un lieu choisit au hasard pour terminer les interviews et les scènes. Une fléchette a été lancée sur une carte et, comme par hasard, elle a atterri sur la pointe nord de l’Islande ! Pour garantir absolument que nous serions bien là, nous nous sommes chacun fait faire le même tatouage. » explique Christopher Redman.

Au fil des années, le tatouage est devenu plus qu’un contrat entre les deux protagonistes. Il s’est transformé en point de départ de centaines de conversations aux sujets multiples : les croyances religieuses, la peur du changement, les projets de vie, le vieillissement de leurs corps et surtout leurs engagements. Ce dernier mot s’accompagne de beaucoup de craintes dans l’esprit de certaines personnes. Eux ont découvert que l’engagement quel qu’il soit – dans le travail, en amitié, en amour et surtout dans leurs projets de vie – leur simplifie réellement les choses. Finalement, ces tatouages les ​​ont tranquillement guidé à travers la dernière décennie et ont servi de rappel constant de l’endroit d’où ils viennent et vers où ils veulent aller.

Il y a quelques jours, Christopher Redman et Matthew Lemche ont démarré une campagne de crowdfunding pour les aider à terminer le travail dans de bonnes conditions. Le projet a beaucoup plu et ils ont pu lever près de la moitié des fonds en moins de trois jours. Si vous voulez les aider à terminer ce documentaire, c’est ici !

Et vous, que serez-vous dans dix ans ?