L’édition 2015 du Design Summer Camp, événement dédié au design de produits et de services dans l’industrie Outdoor, aura lieu dès la semaine prochaine à Annecy et SWiTCH sera de la partie !
Organisé par les réseaux Outdoor Sports Valley, Eurosima et Estia Entreprendre, l’évènement est prévu du 14 au 18 septembre 2015 à Annecy et au Bourget du Lac. Les professionnels de l’industrie des Action Outdoor Sports, es designers / ingénieurs / graphistes, mais aussi les universitaires sont conviés à participer et à échanger sur leurs pratiques et leurs expériences respectives.
L’an passé, l’évènement avait rassemblé plus d’une centaine de personnes autour du thème « Action Outdoor Sport » et permis d’identifier les tendances émergentes des sports de glisse et outdoor, impliquant un changement important dans la pratique de ces sports. Cette année, c’est le design qui est mis à l’honneur ! Au programme : 5 jours d’ateliers, de conférences et d’échange sur le thème du design et les métiers qui y sont associés, pour mieux connaître, enrichir et partager ses connaissances dans le domaine.
Parmi les temps forts à ne pas rater cette semaine : le Stand Up Du Design (mercredi 16 septembre à 18h00 à l’IUT d’Annecy) permettra à 12 jeunes talents et personnalités référentes du Design de présenter une expérience ou une réflexion en 10 minutes chrono ! SWiTCH a été retenu pour parler des 6 ingrédients pour créer un produit ou une expérience « Wow ! ».
Autre temps fort de la semaine, le Think Tank Digital X Outdoor qui se déroulera le jeudi après midi et permettra d’échanger autour de l’intégration du numérique dans l’industrie outdoor, en faisant la part belle aux objets connectés dans le sport.
Pour s’inscrire et découvrir la programmation complète de l’évènement, c’est ici. Et pour ceux qui ne pourront pas être des nôtres, nous ne manquerons pas de vous faire partager notre expérience sur le blog !
Dans le cadre des SWiTCH Initiatives, nous souhaitons vous faire découvrir des entreprises qui font bouger les choses, des gens passionnés, qui créent des produits directement inspirés de leur pratique sportive. Aujourd’hui SWiTCH a rencontré Virginie Rosa, responsable du bureau d’étude Sport Contrôle et de la marque qui fait de plus en plus parler d’elle sur les beachbreaks du sud-ouest : Sorky.
SWiTCH : Bonjour Virginie Rosa, pourriez-vous nous présenter votre parcours et votre entreprise ?
Virginie Rosa : Bonjour, je dirige le bureau d’étude Sport Contrôle basé à Bidart sur le campus de l’ESTIA (Ecole Supérieure des Technologies Industrielles Avancées). J’ai un Doctorat en Sport et Santé. J’ai travaillé chez Décathlon comme ingénieur R&D puis à mon propre compte dans une société de conseil en création d’entreprise innovante. J’ai ensuite rejoint Sport Contrôle en tant que responsable du bureau d’étude.
SWiTCH : Racontez-nous l’histoire de la marque.
V.R : Sorky a été créée en 2008 à l’initiative de 4 médecins passionnés de surf. Face à de nombreux patients atteints d’exostose (rétrécissement du conduit auditif externe de l’oreille principalement dû à une pratique du surf en eau froide) les médecins ont eu la réflexion suivante : pourquoi ne pas mettre en place une action préventive afin de prévenir cette pathologie ? Bien souvent les surfeurs atteint d’exostose ne s’en rendent compte qu’une fois qu’elle s’est développée. L’intégration d’un étudiant en école d’ingénieur et surfeur a permis de concrétiser ce projet.
SWiTCH : Pourquoi ne pas utiliser de bouchons d’oreilles standards ou des bouchons d’oreilles de natation ?
V.R : Tout d’abord nous avons essayé de comprendre pourquoi ils n’étaient pas portés. Trois raisons principales sont ressorties:
Le son ne passe pas bien : caisse de résonnance.
Sensation de pression dans l’oreille.
Sensation de chaleur dans l’oreille, l’oreille ne « respire » pas.
C’est pourquoi il fallait une innovation, nous voulions créer un tympan artificiel. La marque Sorky est d’ailleurs un dérivé du mot basque Sorkunza qui signifie innovation.
SWiTCH : Quelles sont les valeurs de Sorky ?
V.R : Nous sommes très axés sur la prévention des risques liés à la pratique sportive. Nous essayons d’être le plus possible à l’écoute des pratiquants. Les valeurs de Sorky sont donc de prévenir pour garder du plaisir.
SWiTCH : Les bouchons d’oreille Sorky peuvent-ils être recyclés ?
V.R : Nous sommes en train d’y travailler avec notre fournisseur. Techniquement, le bouchon peut être recyclé, ce qu’il nous manque c’est un marché intéressé par la matière afin que l’industriel puisse investir… Au niveau environnemental nous essayons de limiter au maximum les transports, c’est pourquoi nous travaillons prioritairement avec des entreprises locales.
SWiTCH : Quelle a été la principale difficulté rencontrée depuis l’idée créatrice de Sorky jusqu’à aujourd’hui ?
V.R : La commercialisation ! Le produit est efficace, il plait, mais nous avons eu beaucoup de mal à le commercialiser. C’est extrêmement frustrant, surtout après plusieurs années de travail. Nous n’avions pas de profil commercial dans notre équipe, nous sommes tous très axés sur les aspects médicaux et techniques du produit.
SWiTCH : Comment avez-vous résolu le problème ?
V.R : Nous travaillons avec des distributeurs reconnus sur le marché du surf.
SWiTCH : Quel serait le conseil que vous donneriez à une personne qui voudrait créer une entreprise avec un produit innovant?
V.R : Avec le recul on se rend compte que nous aurions d’abord dû vendre en direct sur de très petits volumes afin de construire et de maitriser notre marché. Ensuite il aurait été nécessaire de faire une sorte de benchmark des différents canaux de distribution afin de définir ceux qui convenaient à Sorky. Ceci aurait permis de mieux comprendre le discours des distributeurs et de négocier sur des bases objectives. Donc mon conseil serait de ne pas négliger cette face commerciale en termes de temps et d’argent dans le financement de l’entreprise. Tout ne doit pas être consacré à la R&D.
SWiTCH : Quels canaux de distribution utilisez-vous aujourd’hui ?
V.R : Nous proposons de la vente en ligne sur notre site internet. Mais les ventes sont surtout réalisées par le réseau de surf shop au travers de notre distributeur FCS – Surf Hardware. Sur ce circuit, le produit est commercialisé dans quasiment toute l’Europe de l’Ouest ; un démarrage commercial a également lieu en Australie. Sorky est aussi vendu en pharmacie, parapharmacie et chez des audioprothésistes. D’autres magasins de nature, de triathlon et d’outdoor sont également intéressés, mais nous commençons tout juste.
SWiTCH : Quels sont les moyens de communication que vous utilisez ?
V.R : Pour l’instant nous sommes sur un marché de niche, la protection auditive du surfeur. Nous communiquons presque uniquement autour de cette pratique. Nous sommes présents sur des contests de surf comme le Roxy Jam à Biarritz, nous avons participé au concours de l’Eurosima en 2010 où nous avons gagné l’Award de la meilleure innovation technologique. Nous avons un team, composé d’Antoine Delpero (champion du monde de longboard ISA en 2009), Pierre Louis Costes (8 fois champion de France et 2 fois champion d’Europe) et Pauline Ado (Championne du monde junior en 2008).
Nous essayons aussi de nous créer une image sur les réseaux sociaux mais ce n’est vraiment pas évident de savoir comment communiquer.
Nous sommes aussi en train de finaliser une étude médicale qui vise à prouver scientifiquement l’efficacité des produits Sorky. Jusqu’ici aucune structure de conception de bouchons n’a, à ma connaissance, réalisé une telle étude.
SWiTCH : Quelle vision à 5 ans avez-vous de la marque Sorky ?
V.R : Nous souhaitons être reconnus comme la référence dans l’équipement de protection lié à la pratique du surf. Sorky est aujourd’hui une marque du bureau d’étude Sport Contrôle nous souhaitons qu’elle devienne une entreprise à part entière.
SWiTCH : Merci Virginie et bonne continuation pour la suite !
Pour la 3ème année, l’EuroSIMA lance un appel à projets Innovation. C’est l’occasion pour les créatifs, inventeurs et concepteurs porteurs d’un projet d’innovation technologique et/ou écologique dans le domaine des sports de glisse (surf, skate, ski et snowboard) d’obtenir un accompagnement individuel ou collectif, une mise en réseau avec les acteurs de l’innovation et les industriels des sports de glisse en France et en Europe, ainsi qu’une subvention pouvant aller jusqu’à 10 000€.
Les dossiers peuvent être retirés ici et déposés jusqu’au 9 septembre 2011. Les lauréats seront rendus officiels le 10 octobre 2011 après examen des dossiers par un jury de professionnels et d’experts.
La 5ème édition du World Snowboard Day donnera le coup d’envoi de la saison d’hiver le dimanche 19 décembre 2010. L’événement est organisé par l’EuroSIMA (association européenne des industriels des sports de glisse), l’Outdoor Sports Valley (association européenne de l’industrie des sports outdoor) et la WSF (Fédération Internationale du Snowboard).
Cette journée gratuite est l’occasion de faire découvrir à de nouveaux publics le monde fabuleux de la montagne et du snowboard, de faire partager notre passion pour les sports de glisse, de rencontrer des professionnels et de sensibiliser l’ensemble des pratiquants à la beauté fragile de notre environnement ainsi qu’aux valeurs de convivialité et de solidarité auxquelles les snowboarders sont attachés.
Vous connaissez surement Eurosima. Depuis quelques mois, sa sœur jumelle l’Outdoor Sports Valley (O.S.V) est née à Annecy sous la houlette de l’équipe de Rémi Forsans et de son président Jean-Luc Diard – vice-président du Groupe Tecnica).
L’expression « Outdoor Sports Valley » désigne une région comprenant des dizaines de milliers de salariés issus de l’industrie des sports et loisirs, les sièges sociaux de la plupart des entreprises de ce secteur, des formations professionnalisantes et surtout un terrain de jeu unique sur la planète, de Grenoble à Innsbruck.
Les objectifs de l’association, en collaboration avec CIM, EOG, FIFAS et EuroSima, sont de :
Pérenniser l’activité dans le domaine de l’industrie du sport avec la mise en place de nouveaux services aux entreprises et de formations professionnalisantes à vocations internationales ;
Mettre en place différents moyens (accueil, formation, accompagnement) permettant de favoriser le renouvellement du tissu économique ;
Favoriser la création d’événements internationaux (publics et professionnels) et promouvoir les savoir-faire des industries du sport ;
Encourager le développement durable et le bien être au travail.