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Pourquoi avons-nous si peu de femmes leaders ?

La leçon de vie du mois nous est offerte par Sheryl Sandberg, mère de 2 enfants et COO de Facebook. En résumé, après avoir déposé ses enfants à l’école le matin, elle gère les ventes, le marketing, le développement des affaires, les ressources humaines, les politiques publiques et la communication du géant américain des médias sociaux. Auparavant, elle a travaillé pour Google, ainsi que comme économiste pour la Banque Mondiale, avant d’avoir été chef d’état-major du Département américain du Trésor. Bref, une super(business)woman des temps modernes ! Elle nous explique dans cette présentation, enregistrée lors du TEDWomen de décembre 2010 à Washington DC, pourquoi il y a un pourcentage plus faible de femmes que d’hommes à atteindre le sommet de leur profession et nous offre au passage 3 conseils pour que les choses changent. Girl Power !

D’où viennent les bonnes idées ?

Dans notre métier consultant, nous devons avoir de bonnes idées pour élaborer les meilleures recommandations possibles pour nos clients. Mais d’où viennent-elles ? Pourquoi est-ce parfois si long ou si compliqué d’avoir une bonne idée ?

Voici la réponse génialement illustrée de Steven Johnson (durée 4’07) :

Si vous avez plus de temps, voici la version longue (durée : 18’17) enregistrée en Juillet 2010 lors du TEDGlobal 2010, à Oxford :

[Propagande] L’indice de bonheur planétaire

« Il n’y a pas de chemin vers le bonheur. Le bonheur est le chemin » (Thich Nhat Hanh)

Vous l’avez peut-être remarqué, les leçons de vie de ses derniers mois convergent presque toutes vers le même sujet : le bonheur. Sujet au combien central dans la petite vie de notre agence… et dans nos vies tout court !

Pour débuter dignement le mois de novembre, nous avons sélectionné une présentation de Nic Marks enregistrée lors du TEDGlobal à Oxford en juillet dernier (Durée: 16’49). En substance, il nous explique pourquoi nous devrions nous concentrer sur les solutions, plutôt que sur les problèmes…

Dans la lignée des articles publiés ici et , ce statisticien de haut vol demande pourquoi nous mesurons le succès d’un pays par sa productivité plutôt que par le bonheur et le bien-être de sa population. Il a donc créé un Indice du Bonheur de la Planète (HPI = Happy Planet Index), qui analyse le bien-être d’un pays au regard des ressources consommées (car selon lui une vie ne doit pas « coûter » à notre planète). Quel est le pays où il fait le plus bon vivre ? La réponse risque de vous surprendre ! 😉

Nic Marks estime que la qualité de la vie est mesurable et que la véritable satisfaction des hommes ne vient pas de l’accumulation de richesses matérielles, mais de leurs connexions avec les autres, de leur engagement dans le monde et d’une certaine capacité à l’autonomie. Ce n’est pas une simple théorie : pionnier dans ce domaine de recherche, Nic Marks a créé des méthodes statistiques pour mesurer le bonheur, analyser et interpréter les données collectées. Il a fondé le Centre du Bien-être, un think tank indépendant à la New Economics Foundation (NEF), à Londres.

Il est possible de mesurer (et d’améliorer !) son propre HPI en visitant deux site de la NEF : 5 Ways to Well-Being et Well-Being at Work.

Vous pouvez aussi télécharger l’étude au complet (et en anglais) de Nic Marks ici.

« Nous sommes les histoires que nous nous racontons » – Roz Savage

La désormais traditionnelle « leçon de vie » du mois vous est offerte par Roz Savage.

Cette britannique de 43 ans est devenue une aventurière sur le tard. Elle a d’abord travaillé comme consultante en gestion pendant 11 ans à Londres, a eu une superbe maison, un mari et même une petite voiture de sport rouge ! En théorie, elle avait tout pour être heureuse. Mais un jour elle a décidé de donner une nouvelle direction à sa vie et de quitter « sa zone de confort » pour traverser l’Atlantique à la rame en solitaire. Bien sûr, on lui a dit qu’elle était folle, qu’elle n’était pas assez grande et pas assez costaud pour y arriver.  3000 miles marins et 103 jours de mer plus tard, elle devenait la preuve que n’importe qui peut atteindre l’extraordinaire, pour un peu qu’il/elle ait du cran et de la détermination.

Depuis, elle tente de devenir la première femme au monde a traverser l’océan Pacifique à la rame. Elle nous explique lors de cette conférence TED, filmée aux Galápagos en Avril dernier, pourquoi elle fait cela et les quelques leçons qu’elle a tiré de ces longues heures passées à ramer. Ces motivations personnelles et son engagement « éco-héroïque » (où par nos choix et nos actes quotidiens – c’est aussi simple que de refuser un sac en plastique ! – nous devenons tous des héros de l’environnement que l’on peut suivre et célébrer) visent, entre autres, à démontrer que « M. et Mme Tout le Monde peuvent réaliser tous leurs rêves à condition d’y mettre tout leur coeur, leur esprit et leur âme. »

 

Un extrait (in english please !) de quelques autres leçons de vie qu’elle a appris lors de ses traversées :

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    • Don’t waste mental energy asking yourself if you CAN do something. Just do it. You’ll surprise yourself. I did.
    • Be clear about your objectives. Ignore others, stay true to yourself and measure success only against your own criteria. I was last to finish the race – big deal. I went out there to learn about myself, and I did.
    • The only constant in life is change. So don’t get depressed by the bad times, and don’t get over-excited by good ones. Accept that things are exactly as they are, and even bad times have something to teach us.
    • Life can be magical, but magic only gets you so far. Then you need discipline, determination and dedication to see it through.
    • Hope can hurt. The danger is that you hope for too much and set yourself up for disappointment. Be optimistic but realistic. Nothing is ever as good or as bad as you expect it to be.
    • Be mindful of the link between present action and desired future outcome. Ask yourself: if I repeat today’s actions 365 times, will I be where I want to be in a year?
    • Decision-making: act in faith, not fear, and don’t worry about making a ‘wrong’ decision – the way you implement it is more important than the decision itself.
    • Be your own best friend. The more you rely on other people, the less control you have over your destiny.
    • Be proud of your own obituary: a few years ago I wrote two versions of my obituary, the one I wanted and the one I was heading for. They were very different. I realized I needed to make some big changes if I was going to look back and be proud of my life. I am making those changes, and now I have a life worth living.

Le Renard et le Hérisson

Aujourd’hui on vous livre une petite histoire avec une grande de leçon de stratégie à méditer pour le week-end.

« Dans son célèbre essai « Le Hérisson et le Renard », Isaiah Berlin divisait le monde entre ces deux animaux selon une parabole grecque : « Si le renard sait beaucoup de choses, le hérisson n’en sait qu’une, mais elle est très importante. » Le renard est une créature astucieuse capable d’imaginer une myriade de stratégies complexes pour attaquer furtivement le hérisson. Il tourne autour du terrier jour et nuit, attendant le bon moment pour bondir. Rapide, lustré, beau, léger et malin, le renard a tout du vainqueur. De son côté, le hérisson ne paie pas de mine, avec son allure de croisement entre un porc-épic et un tatou nain. Il se contente d’entretenir son nid et de se dandiner toute la journée à la recherche de sa nourriture.

Le renard attend silencieusement, posté sur ses traces, le moment opportun. Le hérisson, qui vaque à ses affaires, emprunte son itinéraire, droit vers le renard. « Ha, ha ! Je t’ai eu ! » pense le renard. Il surgit d’un bond, vif comme l’éclair. Le petit hérisson, sentant le danger, lève les yeux au ciel en soupirant : « Encore ! Il n’apprendra donc jamais ? » Se mettant en boule, le hérisson se transforme en une sphère parfaite hérissée de piquants pointés dans toutes les directions. Le renard, bondissant vers sa proie, voit la défense érigée par le hérisson et repousse son attaque. Battant en retraite vers la forêt, il commence à échaffauder une nouvelle ligne d’attaque. Cette bataille entre le hérisson et le renard se reproduit chaque jour et, en dépit de la ruse supérieure du renard, c’est toujours le hérisson qui gagne.

Isaiah Berlin se fonda sur cette petite parabole pour diviser les êtres humains en deux grands groupes : les renards et les hérissons. Les renards envisageant le monde dans toute sa complexité, poursuivent plusieurs objectifs en même temps. Ils sont, selon lui, « éparpillés ou diffus, se déplaçant à plusieurs niveaux », n’intégrant jamais leur réflexion dans un concept général ou une vision d’ensemble. Les hérissons simplifient un monde complexe en une idée organisationnelle unique, un principe de base ou concept, qui unifie et guide chaque chose. Quelle que soit la complexité du monde, un hérisson réduit tous les défis et dilemmes aux idées simples (pratiquement simplistes) d’un hérisson. Pour un hérisson, tout ce qui n’est pas lié d’une manière ou d’une autre à l’idée du hérisson n’a pas lieu d’être. […] Les hérissons ne sont pas stupides. Bien au contraire. Ils comprennent que l’essence d’une profonde perspicacité est la simplicité. Leur esprit perçant leur permet de discerner des schémas sous-jacents en voyant au-delà de la complexité. Les hérissons voient l’essentiel et ignorent le reste. […] Les entreprises et les managers qui parviennent à un certain niveau d’excellence et d’accomplissement sont tous, à un degré ou à un autre, des hérissons. »

Et vous, vous êtes plutôt renard ou hérisson ?

Source : Good to Great de Jim Collins (l’une de nos bibles du management d’entreprise !)
Crédit photo : Isabelle Guegan

[Propagande] Compter le bonheur

La leçon de vie du mois de septembre nous est offerte par Chip Conley. Le patron des hôtels « Joie de Vivre » en Californie nous explique pourquoi, pour notre bonheur, nous devrions cesser de compter ce qui est comptable et commencer à compter ce qui compte vraiment, c’est-à-dire ce qui n’est pas comptable. Il propose ainsi de cesser de s’accrocher au traditionnel PIB pour s’intéresser plutôt au BNB (Bonheur National Brut). Le tout est mélé de considérations sur le management, le leadership et la philosophie tout à fait pertinentes…

Présentation filmée lors de la Conférence TED de Février 2010, à Longbeach, CA (Durée : 17’40 »)

Leçon de vie d’un publicitaire… ou comment créer de la valeur intangible

La conférence TED du mois que nous avons spécialement sélectionné pour vous (Merci Stewart S. !) est celle de Rory Sutherland, Vice Président de Ogilvy Group. Il nous explique avec beaucoup d’humour et de nombreux exemples concrets comment la publicité peut ajouter de la valeur à un produit en changeant la perception que nous en avons et non le produit lui-même. En effet, il a l’audace d’affirmer que changer notre perception de la valeur des choses peut être aussi satisfaisant qu’accéder aux choses ayant « réellement » de la valeur.  Il démontre ainsi que toute valeur est subjective et que la persuasion est souvent plus forte que l’obligation. Les conclusions qu’il en tire ont des répercussions intéressantes sur notre manière de voir le monde.

Pour ceux qui auraient un peu de mal avec l’accent anglais à couper au couteau, il est possible de sélectionner les sous-titres en français (Traduction : Yohann Descroizette).