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La pyramide de la viralité ou comment créer une campagne de communication virale efficace

Le bouche-à-oreille permet depuis des millénaires un échange d’information. Aujourd’hui le web a bouleversé ce schéma de transmission de l’information. N’importe qui a accès à n’importe quelles conversations. Dans cette logique, toute idée soumise peut être analysée et partagée. Mais quels sont les facteurs d’une propagation optimale de l’information ?

L’erreur commune est d’imputer la viralité d’une idée à sa qualité. « J’ai partagé cette vidéo car elle est intéressante et m’a fait rire ». Ce postulat est faux. D’autres facteurs, plus « scientifiques », permettent d’assurer une bonne transmission du message.

En effet, l’approche générale des médias sociaux tend à mystifier le phénomène de « buzz ». Les recommandations superficielles telles que d’engager la conversation, de dorloter sa communauté, ne suffisent plus. Alors, peut-on vraiment contrôler ce phénomène de propagation ? Le modèle de Dan Zarrella, intitulé « Hierarchy of Contagiousness », nous montre que c’est possible.

Les marques peuvent aujourd’hui optimiser leurs « brand content » afin d’amplifier leur caisse de résonance. Voici les deux étapes à ne pas manquer :

  1. Être exposé sur les médias sociaux : plus vos comptes Facebook, Twitter, Pinterest, etc. seront développés et suivis, plus votre message sera visualisé.
  2. Motiver les internautes à partager ce contenu. L’implication est la clé ! Plus le contenu est percutant, plus il sera relayé. Le « call-to-action » parachève ensuite l’incitation via un lien clairement visible qui indique l’action à effectuer (« Acheter », « S’inscrire » ou encore « Télécharger »)

Si la viralité d’un contenu n’est pas une science exacte, elle peut être largement encouragée !

Sources : Brian Solis et Dan Zarrella

SWiTCH Initiatives – ITW de Romain Jamet de Lastage

Dans le cadre des SWiTCH Initiatives nous souhaitons vous faire découvrir des entreprises qui font bouger les choses, des gens passionnés, qui créent des produits directement inspirés de leurs pratiques sportives. Aujourd’hui SWiTCH a rencontré Romain Jamet, co-fondateur de la marque Lastage.

SWiTCH : Bonjour Romain, peux-tu nous présenter ton parcours et ton entreprise ?

Romain Jamet : Bonjour, j’ai fait un master en ingénierie et management des sports de glisse à l’université Bordeaux II. En 2007, j’ai fait le choix de passer ma dernière année dans un incubateur d’entreprise afin de réfléchir au Business Plan de Lastage. Avec deux amis, un financier issu d’Audencia Nantes et un graphiste de l’école Brassart nous avons élaboré un système de distribution inédit : le VIP Dealer. N’importe qui peut devenir VIP Dealer et vendre les produits Lastage, soit physiquement, soit par Internet. Les « agents » sont ensuite rémunérés grâce à une commission en fonction de leurs ventes via un compte Paypal.

Nous avons créé Earth Distribution en 2008, posé nos statuts et finalement commercialisé la marque en Novembre 2008. La première année devait être un test afin de voir comment réagissait le marché. Vu les résultats douze mois plus tard, on ne s’est plus posé ce genre de question !

SWiTCH : Raconte-nous l’histoire de Lastage.

R.J : On souhaitait amener quelque chose de nouveau sur le marché, proposer des produits qui ne se foutent pas de la gueule du monde, notamment en termes de respect de l’environnement. Sans être 100% écologistes ou membre d’une quelconque association, nous avions, et avons toujours, de fortes convictions quant à la préservation de l’environnement. On souhaitait créer une marque à notre image et voir si d’autres personnes pensaient comme nous !

SWiTCH : D’où vient le nom Lastage ?

R.J : C’est la contraction de « Last » et « Age » ce qui signifie le dernier moment avant de rentrer dans le chaos climatique. Notre logo est composé de trois gouttes de couleurs différentes, chacune symbolisant un des éléments sur lequel on peut rider. La goutte bleu représente l’océan (surf, bodyboard, etc.), la goutte magenta le noyau terrestre (ski, skate, etc.) et la goutte jaune le soleil (chute libre, base jump, etc.). Si l’on superpose ces trois couleurs primaires, on obtient du noir, symbole du chaos.

Nous avons aussi deux claims : « Back to reality » et « Conventions are dead, think true », qui reflètent autant nos produits que notre façon de penser.

SWiTCH : Quelles sont les valeurs de Lastage ?

R.J : On a de fortes valeurs environnementales. Cela dit, nous ne souhaitons pas être moralisateurs, nous ne critiquons personne. Quand tu crées une entreprise, quoique tu fasses tu impactes la nature. Nous essayons d’être exemplaires, de faire les choses proprement. Nous étudions l’Analyse de Cycle de Vie de nos produits et nous avons effectué un bilan carbone de notre activité avec Mountain Riders.

En ce qui concerne les produits, nous travaillons avec du coton bio  pour les tee-shirts et les sweats. Ces produits sont fabriqués en Turquie et malheureusement acheminés en France par camion pour le moment. Nous essayons de mettre en place un système de transport par bateau mais cela induit un délai de livraison trop long. Nos boardshorts sont fabriqués à partir de PET recyclé.

Nous recyclons 100% de notre gamme et invitons tous nos clients à déposer leurs produits éco-conçus en magasin quand ils ne les portent plus. Pour un produit ramené, nous offrons 10% de remise sur le prochain achat.

SWiTCH : C’est le même processus que Patagonia ?

R.J : Exactement, d’ailleurs notre idée c’est d’être le Patagonia des 15-30 ans, mais en nettement plus « Rock’n Roll » !

Pour en revenir au recyclage, on a remarqué qu’il y avait de gros progrès à faire en France. C’est une pratique à laquelle les Français ne sont pas habitués.

SWiTCH : Quelle a été la principale difficulté rencontrée depuis l’idée créatrice de Lastage jusqu’à aujourd’hui ?

R.J : En fait c’est une difficulté à laquelle on commence juste à être confrontée ! Notre système de VIP Dealer, qu’on pensait sans faille, commence à nous poser problème. Ils sont de plus en plus nombreux (250 sur internet et 30 auto-entrepreneurs), ils voyagent beaucoup car ils sont passionnés de sports de glisse, la plupart d’entre eux font les saisons… C’est difficile de trouver du temps pour les former, pour fixer des objectifs cohérents ou pour anticiper le chiffre d’affaire global. On est en train de réfléchir à plusieurs solutions, on installe un concept store à Biarritz l’année prochaine et si cela fonctionne pourquoi pas un réseau de magasins franchisés Lastage !

SWiTCH : Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite monter son entreprise ?

R.J : Le plus important est de ne jamais baisser les bras. Quand on a créé Lastage, on ne pensait pas qu’il y aurait autant de galères, mais on a réussi à s’en sortir et à garder la tête hors de l’eau. Si on ne voit pas de sortie, il faut en créer une !

Je pense qu’il faut aussi contrôler de très près les aspects financiers et savoir jouer avec son endettement.

SWiTCH : Est-ce que vous avez procédé à des augmentations de capital ?

R.J : Oui, initialement de 10 000 euros, nous avons fait entrer d’autres investisseurs, pour le monter à 70 000 euros. Le but de cette augmentation est d’apporter du crédit à la société face à nos fournisseurs mais aussi de la valoriser intelligemment pour la faire grandir de la meilleure des façons.

SWiTCH : Quelle est ta plus grande satisfaction ?

R.J : Durant les évènements qu’on organise, comme le Zarbi Tour, on se rend compte du monde qui est derrière nous, qui nous pousse et nous soutient. C’est quelque chose qu’on n’imagine pas trop lorsqu’on est au bureau mais dès qu’on est en contact avec nos clients, nos VIP dealers, on se rend compte que tous ces gens-là partagent les mêmes valeurs. Parfois on a l’impression qu’on est en train de lever une armée ! C’est vraiment grisant !

Lastage ce n’est pas une marque, c’est une culture. On souhaite se développer mais pas à n’importe quel prix. On fait les choses à notre rythme. Si on se développe trop vite on se prostitue !

SWiTCH : Quels sont les moyens de communication que vous utilisez ?

R.J : Essentiellement le marketing viral. Quand on a lancé Lastage, on avait un budget marketing de 1000€, on a fait des stickers et c’était fini. Il a donc fallu trouver des solutions gratuites et efficaces. On est très présent sur les réseaux sociaux, les plateformes vidéo, etc. On fait aussi de l’évènementiel et du sponsoring.

Notre réseau de VIP Dealers représente aussi un bel outil marketing, il nous a amené des parutions presse et nous permet de créer un important réseau de contact.

SWiTCH : Quelle vision à 5 ans as-tu de Lastage ?

R.J : On souhaite grandir, mais ce qui est primordial pour nous c’est de garder nos valeurs. On ne veut pas augmenter notre CA à n’importe quel prix. L’objectif c’est de mettre en place un réseau structuré de VIP dealers, de magasins franchisés et de se développer à l’international.

SWiTCH : Est-ce qu’il y a un sujet que nous n’avons pas abordé mais dont tu aurais voulu parlé ?

R.J : On souhaite se lancer dans l’évènementiel éco-responsable. On va faire quelque chose de nouveau, créer la surprise,… et c’est pour bientôt !

Je souhaitais également remercier tous les gens qui nous soutiennent et notre réseau de VIP dealer car ce sont eux qui font ce que nous sommes.

SWiTCH : Merci Romain et bonne continuation pour la suite !

R.J: Merci à toi et longue vie à SWiTCH !

Crédits Photos : Lastage (Aktaes et Greg Moyano)

Shoot the bear ! (or don’t)

C’est LE buzz de la rentrée ! On le voit absolument partout sur les réseaux sociaux, sur les blogs, par e-mails, etc. Tipp-Ex et l’agence de communication de la marque ont eu l’idée de cette excellente opération mariant les fonctions interactives de YouTube, d’Advergame, de la publicité et des vidéos virales. C’est très bien fait et surtout hilarant.

Tout commence donc par cette vidéo dans laquelle un chasseur rencontre un ours. Pour la suite, c’est vous qui décidez !

Avec notre esprit tordu, on a essayé :
– dances
– plays
– farts
– spins
– plays football
– kills
– blames
– strikes
– rides
– fools
– writes
– wash
– f*ck (bah oui, fallait quand même qu’on tente le coup… et on n’a pas été déçu du résultat… et on sait qu’après avoir lu ça, vous aussi, vous irez regarder ! 😉 )

Il y a au total 42 scènes toutes plus délirantes les unes que les autres. Enjoy !

Les clés de la réussite d’une bonne Vidéo virale de la conception à la diffusion

L’agence Pinkanova vient de mettre en ligne un excellent livre blanc (qui est en fait tout de noir et de rose vêtu !) contenant les clés de la réussite pour concevoir, réaliser et diffuser une bonne vidéo virale. On y apprend notamment ce qu’est le marketing viral, son efficacité et ses avantages au regard des autres types de marketing. Mais aussi :
– Comment une vidéo virale s’inscrit dans une stratégie de communication ?
– Les ingrédients de la bonne conception d’une vidéo virale ;
– Des conseils pour un lancement et une diffusion optimale ;
– Des indicateurs pour mesurer l’impact d’une vidéo virale ;
– Une trentaine de cas illustrés et même une étude de cas en BtoB.

Source : Pinkanova