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Tout savoir sur les usages des internautes : le baromètre consommateur de Google

 

Google-Consumer-Barometer

Google a partagé son baromètre consommateur. Qu’est-ce que c’est ? Comment l’utiliser ? Quelles sont les tendances pour 2015 en France ? Décryptage.

Consumer Barometer, Késako ?

Le Consumer Barometer (ou Baromètre de la Consommation) est un outil mis à la disposition des internautes depuis 2012, et réalisé par Google et plusieurs autres partenaires tels que TNS, IAB Europe ou encore Hive. En quelques années, l’outil a fortement évolué et se présente maintenant sous la forme d’un site interactif regroupant une multitude de données sur les habitudes de consommation des internautes pour plusieurs pays, dont la France.

Pour cette nouvelle édition du Consumer Barometer, la nouveauté se situe dans l’ampleur du projet : on passe de 25 pays analysés en 2014 à 56 pays aujourd’hui, soit plus du double !

Comment utiliser le Consumer Barometer ?

Le Consumer Barometer proposer de visualiser les données qu’il a recueillies de deux façons :

  • En consultant les indicateurs-clés sélectionnés par Google, au global et pour chaque pays. Les données apparaissent sous forme de graphiques et permettent de visualiser très clairement les principales tendances de consommation sur Internet.
  • En utilisant le puissant outil de data visualisation Graph Builder. Cet outil permet d’accéder à l’intégralité des données publiées et de construire presqu’en temps réel ses propres graphiques en ne sélectionnant que ce qui nous intéresse (type d’activité, type de device, âge des consommateurs, etc.)

Cette année, Google propose également un rapport des principales tendances de consommation par pays ; plus complet que la simple consultation des indicateurs-clés, le rapport fournit un premier niveau d’analyse des tendances observées… et fait valoir l’intérêt pour les marques d’être très bien positionnées sur le moteur de recherche !

N’hésitez pas à consulter le baromètre sur la France, une vraie mine d’or !

Quelles sont les principales tendances pour la France ?

Google a relevé 3 tendances de la consommation d’Internet en France :

  • Le mobile est de plus en plus ancré dans les habitudes de consommation des Français : 8 consommateurs sur 10 vont sur Internet au moins une fois par jour, 62% d’entre eux utilisent un Smartphone. La première utilisation du Smartphone est la recherche en ligne (47%), devant la consultation des emails (43%) et la connexion à un réseau social (35%).
  • Les consommateurs français passent de plus en plus par Internet au cours de leur processus d’achat : 57% des consommateurs font une recherche en ligne avant de réaliser un achat, notamment pour comparer les produits (51%). Les recherches en ligne sont particulièrement fréquentes pour réserver un billet d’avion (90%) ou un séjour à l’hôtel (89%), ou pour acheter de l’électroménager (76%). On note également que 86% des consommateurs ne considèrent qu’une à trois réponses du moteur de recherche lors d’une recherche locale avant de sélectionner où acheter.
  • La consommation de vidéos est mobile et… sédentaire : 58% des consommateurs regardent une vidéo en ligne toute les semaines, 7 sur 10 regardent les vidéos sur leur Smartphone. Néanmoins, 93% des consommateurs les regardent lorsqu’ils sont chez eux !

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Observatoire des tendances : 8 tendances marketing, habitat, alimentation, shopping, sport et voyage en 2020

Que nous réserve demain ? Que sera notre quotidien dans 5 ans ? Quels seront les nouveaux enjeux ? De quoi auront envies les consommateurs ? Afin d’être préparé au mieux aux changements de demain, SWiTCH a élaboré un observatoire de tendances. Nous partageons aujourd’hui les premiers résultats : du marketing au voyage, en passant par l’habitat, l’alimentation, le shopping et le sport, voici 8 tendances à venir d’ici 2020.

Retour sur les Académies du Tourisme Numérique 2015 : Personnaliser la relation client

L’une des grandes tendances qui est ressortie des Académies du Tourisme Numérique 2015 est sans aucun doute la personnalisation du marketing : plusieurs conférences et ateliers y étaient consacrés ou portaient sur l’une ou l’autre de ses caractéristiques. Résumé.

Relation Marque-Client : un dialogue continu

Le temps des actions marketing en « one shot » d’une marque vers l’ensemble de ses clients n’est plus possible aujourd’hui. Les clients sont aujourd’hui à la recherche d’une relation sur le long terme avec leurs marques. Ainsi parmi les raisons d’abandon d’une marque, 69% des consommateurs pointent le manque de contact de celle-ci avec ses clients. Il ne s’agit donc plus de délivrer un message commercial, mais de proposer un véritable échange avec ses consommateurs, en s’intéressant à leurs avis et en s’adaptant à leur culture propre. Il est par exemple préférable d’employer des chinois pour communiquer avec des chinois, même si la destination touristique est la France. On passe ainsi d’une logique de fidélisation simple à une stratégie de « Relationship Management », pour gérer toutes les étapes de la relation avec le client.

Du stade passif au mode achat : personnaliser ses messages

Au cours des deux conférences qu’il a animées, Jean-François Messier, Directeur des Nouvelles Technologies pour Mercuri International, a mis en lumière les quatre stades de maturité du besoin : Passif, Intéressé, Engagé, et « En mode achat ». A chacun de ces stades correspond un besoin de communication différent pour le client, et le message à faire passer doit donc être adapté à ces différentes situations. Par exemple, une personne engagée cherchera à comparer une offre par rapport à d’autres similaires quand une personne en « mode achat » aura besoin d’informations pratiques (services inclus, livraison, devis, etc.) avant de passer à l’acte d’achat à proprement parler.

Personnaliser : oui, mais comment ?

Pour Jean-Baptiste David, directeur de l’agence NOE interactive, il s’agit d’abord de « profiler » ses consommateurs pour collecter une information (big data), puis de la rendre « intelligente » (smart data)… pour pouvoir adapter son site Internet à chaque internaute ! La contextualisation s’avère être la clé de cette approche. En identifiant les caractéristiques principales des utilisateurs et en analysant leur comportement sur le site (utilisation du moteur de recherche, mode de navigation, etc.), il est possible d’adapter le contenu et l’offre proposés pour correspondre aux attentes des utilisateurs. Ainsi, un touriste belge n’aurait pas accès aux mêmes informations qu’un homme d’affaire français. C’est également le principe de l’Inbound Marketing : en produisant des contenus en adéquation avec les besoins et attentes de sa cible et en les diffusant via les supports les plus pertinents (par exemple en envoyant un mailing dédié aux mamans lors de la fête des mères), on favorise la conversion du client « passif » au client « en mode achat ».

Anticiper et prévoir : le marketing prédictif

L’utilisation du big et du smart data permettra alors de tendre vers le marketing prédictif. Ainsi, à partir de multiples données (statistiques, comportementales, conversationnelles, sémantiques, etc), nous serons à même de prévoir certaines actions de la part des consommateurs, et de bâtir des modèles prédictifs qui permettront à nos applications digitales de proposer « le bon message, au bon endroit, au bon moment » à chaque visiteur. Les comportements ne sont donc plus analysés a posteriori, mais bien a priori. Poussé au bout de sa logique, le marketing prédictif parviendrait ainsi à répondre à des besoins non formulés par les clients ! Ainsi, Amazon préparera la livraison des colis de ses futurs clients avant même qu’ils aient passé la commande, grâce à des analyses prédictives portant sur l’ensemble de sa base de données client (historique des achats et des retours, produits insérés dans le panier, recherches, etc.). Il peut ainsi entreposer ses différents produits dans les entrepôts les plus proches du client final… et proposer ainsi des délais de livraison plus courts, donc plus concurrentiels.

L’avènement du big et du smart data semble donc présager de belles opportunités pour le tourisme et pour le commerce de manière générale : d’Inosport aux Académies du Tourisme Numérique, il s’agit de LA tendance qui aura le plus fait parler d’elle chez SWiTCH en ce mois de juin !

[La bonne nouvelle du mercredi] SWiTCH participe à la conférence de lancement de la saison estivale 2015 de Méribel Tourisme !

Présenter en seulement 30 minutes un sujet qui nous passionne et dont nous pourrions parler pendant des jours, voici le défi que vient de nous confier Méribel Tourisme ! A l’occasion de la réunion de lancement de la saison estivale 2015 avec l’ensemble des socio-professionnels de la station, nous sommes invités à présenter les enjeux des réseaux sociaux et l’importance d’y être bien présent pour une destination touristique en général et pour ses acteurs du quotidien en particulier.

Nous nous réjouissons par avance de cette mission au coeur des Trois Vallées, en Tarentaise !

Retour sur les Académies du Tourisme Numérique 2015 : les meilleures pratiques du tourisme mobile

Lors des Académies du Tourisme Numérique 2015, Matthieu Bruc, en charge du m-tourisme au CRDT Auvergne et auteur de l’excellent blog E-tourisme, nous a présenté les meilleures pratiques du tourisme mobile. Résumé.

Le mobile, indispensable compagnon de voyage

Non seulement présent, mais également incontournable, le mobile accompagne les voyageurs lors de leurs séjours (86% des internautes emportent leur smartphone avec eux) et leur permet de consulter des informations sur un lieu touristique (pour 54% d’entre eux), trouver des lieux à visiter, des idées de parcours (52%) et de partager des photos sur les réseaux sociaux (36%).

Offrir une connexion permanente à ses visiteurs

Pour offrir une expérience mobile aux touristes, encore faut-il pouvoir leur assurer une connexion au réseau ! Au-delà des offres 4G, le Wi-Fi apparaît de plus en plus comme un argument décisif pour les internautes, notamment dans le choix de leurs hébergements locatifs. Il permet en outre de proposer des services connectés attractifs (Live Connect, géolocalisation) et de faire vivre de nouvelles expériences digitales aux visiteurs. La bonne idée : le Wi-Fi de poche, proposé en location par l’office du tourisme de Lyon, et qui permet à son détenteur de bénéficier d’une connexion 4G tout au long de leur séjour.

Etre mobile : créer son site, référencer ses offres

Autre nécessité : être mobile. En fonction de son offre et des services proposés, il sera plus pertinent d’adapter son site au mobile et/ou de concevoir une application dédiée… mais il semble aujourd’hui indispensable de proposer un contenu dédié aux visiteurs en mobilité, pour capter leur attention et les fidéliser. Par ailleurs, plusieurs sites et applications sont aujourd’hui incontournables pour référencer son offre auprès de sa cible en mobilité. On citera notamment les GPS (via leurs moteurs de recherche), l’application Business de Google, Yelp, Booking ou encore TripAdvisor.

Prolonger la relation client en mobilité

Les réseaux sociaux sont une formidable opportunité pour les services et applications dédiées au tourisme, qui peuvent proposer un contenu original et contextualisé à leurs internautes… Et valoriser par la même occasion celui proposé par leur communauté ! Les messageries instantanées (Snapchat, Twitter, etc.) permettent ainsi un échange « direct » et plus personnel avec sa communauté. Par ailleurs, de nombreuses fonctionnalités permettent de mettre en avant les commentaires et les photos des internautes, par exemple via un hashtag dédié (#valthorens, #ilovebrive, etc.) ou via la mise en place d’un mur de « réseaux sociaux » (TagBoard) sur une page dédiée de son site. La bonne idée : l’application « Periscope » permet de partager en live avec ses followers sur Twitter des expériences de la vie quotidienne, des rencontres, des évènements, etc.

Innover avec les objets connectés

Encore peu présents dans notre vie quotidienne, les objets connectés ont cependant un fort potentiel de développement dans les années à venir : lunettes, montres, etc. Les choix sont variés et de nombreuses études montrent que les intentions d’achat sont en hausse sur ce type de produits. Dans le secteur touristique, plusieurs acteurs proposent déjà des services inédits au travers d’objets connectés : les beacon (proposés au Grand Tourmalet) pour vivre son séjour selon son envie, les bracelets connectés pour personnaliser son parcours de visite et accéder facilement aux lieux et sites choisis (telle le Disney Magic Band), etc.

Retour sur les Académies du Tourisme Numérique 2015 : les 6 dimensions du marketing expérientiel

Lors de notre participation aux Académies du Tourisme Numérique 2015, nous avons assisté à une conférence sur le Marketing expérientiel, animé par Laurence Body, consultante en design d’expérience. Celle-ci propose de découvrir le tourisme expérientiel à travers 6 dimensions. Résumé.

L’intérêt du tourisme expérientiel

Les attributs fonctionnels d’un produit ne suffisent plus de nos jours pour faire la différence aux yeux des consommateurs. Ceux-ci sont de plus en plus capables de réaliser des comparaisons fines avec les concurrents, et de jouer sur celle-ci pour faire baisser les prix. De fait, de nombreuses marques, parmi lesquelles Starbucks, Abercrombie & Fitch ou encore Apple misent sur l’expérience du consommateur pour faire la différence.

On peut diviser le tourisme expérientiel en 6 dimensions : sensorielle, émotionnelle, cognitive, conative, sociale et de service. Selon Laurence Body, une expérience réussie suit le modèle « tête – cœur – trippes » : il fait réfléchir (dimension cognitive et de service), crée de l’émotion (dimensions sensorielle et émotionnelle) et de l’engagement (dimensions conative et sociale) de la part du consommateur.

La dimension sensorielle

L’expérience touristique étant essentiellement physique, la dimension sensorielle est d’autant plus importante qu’elle permet de créer un climat de confiance avec le consommateur. Le bon exemple : le Guinness Storehouse de Dublin immerge ses visiteurs dans l’univers de leur célèbre bière en leur permettant de la découvrir à travers différents ateliers sensoriels.

La dimension émotionnelle

Susciter l’enchantement, surprendre ses consommateurs… C’est en créant une émotion et des sentiments positifs autour d’une marque et/ou d’une destination que l’on pourra tisser des liens forts avec ses consommateurs. De petites attentions personnelles (les « Random Act of Kindness ») sont aussi très efficaces pour créer l’émotion chez les consommateurs : la bienveillance ou la gentillesse sont de puissants leviers émotionnels. Le bon exemple : En construisant tout un univers autour de sa célèbre brique, le parc Legoland propose aux consommateurs de revivre leurs souvenirs d’enfants.

La dimension cognitive

Il s’agit de stimuler l’esprit des consommateurs pour qu’ils donnent du sens à une marque et lui accordent ainsi un intérêt supplémentaire. Il ne s’agit pas seulement de plonger le consommateur dans son univers, mais de les informer et éduquer sur l’offre proposée. Les nouvelles technologies sont un levier supplémentaire dans ce processus : bornes, tablettes de réalité augmentée, puces RFID… Ces dispositifs favorisent cet apport d’information et cette mise en cohérence d’une offre dans l’esprit du consommateur. Le bon exemple : la Villa Cavrois (Nord) propose des visites de la maison telle qu’elle était en 1932, de manière totalement interactive grâce à des tablettes.

La dimension conative

Une expérience active permet de s’attribuer une partie des crédits de la marque en s’impliquant et en apportant sa pierre à l’édifice. Gourmet Odyssey est un excellent exemple : le client adopte des pieds de vignes, suit leur évolution, participe à leur entretien et reçoit des bouteilles de vin personnalisées. Ainsi, le client intervient tout au long du processus de création du produit.

La dimension sociale

La dimension sociale permet de créer du lien avec les consommateurs et de favoriser leur engagement au-delà de leur expérience. La notion de groupe ou de communauté créée autour d’une marque, apporte de la cohésion et favorise la diffusion des valeurs de cette marque. C’est également en facilitant le partage social tout au long de l’expérience que l’on renforce le rôle d’ambassadeur donné aux consommateurs.

La dimension de service

La dimension de service est la dimension la plus importante, car elle conditionne toutes les autres. Si le service apporté aux consommateurs n’est pas excellent, les autres dimensions ne seront pas perçues et le consommateur ne retiendra que les côtés négatifs de la marque. Le service doit faciliter la vie des consommateurs et les inscrire dans une relation durable afin qu’ils puissent profiter pleinement de l’expérience touristique.

 

Retour sur les Académies du Tourisme Numérique 2015

Les 11 et 12 juin dernier, SWiTCH a participé à la seconde édition des Académies du Tourisme Numérique à Aix-les-Bains. Entre smart data, dark social, tendances du numérique et gestion de sa présence en ligne, nous avons pu assister à une dizaine d’ateliers et de conférences, dont nous vous livrons ici les principaux enseignements.

Quelques chiffres clés du tourisme numérique

  • Le mobile représente 34% des transactions dans le monde ;
  • Pour 70% des consommateurs, les émotions comptent pour la moitié de la décision d achat ;
  • 5 à 10% de gens font encore confiance à la publicité, 55% aux experts, 70% aux amis, 90% aux avis sur Internet ;
  • 71% des consommations de voyage se réservent à partir de recommandations provenant du « dark social » (emails, conversations privées, etc.) ;
  • Actuellement en Europe, un utilisateur dispose en moyenne de 3 devices (smartphone, desktop, tablette). En 2017, cela devrait passer à 5 devices en moyenne.

Le mobile s’impose comme le terminal de connexion n°1

Depuis plusieurs années, le mobile est devenu indispensable à notre quotidien et s’impose de plus en plus comme le premier terminal de connexion à Internet. De fait, les tunnels de conversion se complexifient : les utilisateurs passent facilement d’un terminal à l’autre au cours d’un même processus d’achat. Il devient désormais plus pertinent de cibler en priorité les utilisateurs sur mobile avant d’envisager un ciblage sur ordinateur.

Le bon contenu, au bon moment, au bon endroit

La personnalisation était au cœur d’une grande partie des conférences et s’avère être la base du marketing digital actuel. La connaissance et l’identification des consommateurs sont essentielles et l’industrie du tourisme ne déroge pas à la règle. Le but actuel n’est plus de faire passer un message général au plus grand nombre mais bien de personnaliser au maximum les interactions avec chacun des consommateurs. Anticiper les besoins et attentes des clients, c’est aussi l’une des promesses du smart data grâce à des données qualifiées et contextualisées. Comme le disait Gary Vaynerchuk : « If content is King, then context is God. » Pour en savoir plus, rendez-vous dans quelques jours sur ce blog pour un prochain article !

Le digital au service de l’expérience humaine

L’omniprésence des technologies pourrait avoir un impact négatif sur les interactions avec le monde réel. Mais les évolutions actuelles – notamment dans le milieu du tourisme où la qualité de « l’expérience » est primordiale – permettent aux consommateurs d’améliorer leur séjour grâce au digital. Une application comme Phind par exemple apporte à l’utilisateur une multitude d’informations à propos d’un lieu simplement à partir d’une photo (histoire, conseils pratiques, autres photos, etc.). Pour en savoir plus, rendez-vous dans quelques jours sur ce blog pour un article plus détaillé sur le sujet !

Intenses, ces deux jours nous ont permis de faire le point sur les avancées du digital dans le tourisme et de rencontrer de nombreux acteurs du secteur.

Résumé de la Convention annuelle de la National Ski Area Association du 03 au 06 mai 2015 à San Francisco, Californie

Du 03 au 06 mai 2015 a lieu la Convention de la National Ski Area Association à San Francisco, en Californie (USA). Ce rendez-vous annuel pour 900 participants, est l’occasion de mélanger business, conférences et rencontres avec les dirigeants des stations de montagne nord-américaines et des équipementiers du monde entier. Comme tous les ans, nous avons la chance de nous y rendre. Retour sur cet événement incontournable pour clôturer la saison d’hiver.

San Francisco, la Silicon Valley et les maisons bleues accrochées aux collines
La NSAA a le chic pour organiser ses conventions dans des villes culturellement très riche aux USA. Cette année ne fait pas exception et nous sommes donc partis pour 18 heures de vol, qui nous ont largement permis de profiter du paysage.

Arrivés 3 jours avant le début de l’événement, nous avons pu visiter un peu cette ville fascinante aux multiples facettes, où l’art sous toutes ses formes est à tous les coins de rues.

Nous présentons ici les points qui ont retenus notre attention parmi la dizaine de conférences auxquelles nous avons assisté ces trois derniers jours.

Quelques chiffres clés pour l’hiver 2014/2015
Dave Belin de RRC Associates a présenté les résultats de l’étude Kottke et les chiffres à retenir pour l’hiver écoulé :

  • Ce fut le 4ème hiver d’affilé avec un manque chronique de neige aux USA et l’hiver le plus chaud depuis 1885 sur la côte Ouest.
  • Sans surprise, les chiffres de fréquentation des stations nord américaines ont chuté de 5,2% avec 53,6 millions de journées skieurs.
  • Les USA comptent 9,5 millions de personnes qui pratiquent le ski/snowboard, en baisse de 200 000 par rapport à 2013/2014.
  • Le prix moyen du forfait de remontées mécanique pour une journée adulte est de 102 US$.

Changements démographiques en Amérique du Nord et acquisition de clients parmi les minorités ethniques
A l’occasion de sa conférence sur les changements démographiques aux USA depuis 1960 et leurs impacts sur le futur, Paul Taylor du Pew Research Center a indiqué que depuis 2009 l’espérance de vie moyenne était de 79 ans, mais que le taux de fertilité était de 1,9 par femme (en 2012). Actuellement et jusqu’en 2030, 10 000 baby boomers fêteront leur 65ème anniversaire chaque jour. A ce rythme, la « pyramide » des âges américaine devrait devenir un « rectangle » des âges d’ici à 2050, tout comme en Chine. En Allemagne et au Japon, cette fameuse pyramide sera tout simplement inversée d’ici à 2050. Cela implique donc qu’en 2030 pour une personne retraitée, il n’y aura que deux travailleurs actifs pour assumer le financement des pensions de retraite. Interrogés sur le sujet, 51% des membres de la Génération Y aux USA pensent que ce système n’est pas viable et qu’il n’y aura plus de pension de retraite lorsqu’ils seront en âge de se retirer de la vie active. Appliqué à l’industrie du tourisme de montagne, ces chiffres alertants ne laissent rien présager de bon pour l’avenir et il va falloir trouver des solutions rapidement. En effet, il apparaît que pour chaque baby boomer qui ne part plus aux sports d’hiver, il faut au moins que deux membres de la génération Y viennent afin de maintenir cette économie au même niveau.

Pour parvenir à maintenir cet équilibre économique délicat, certaines stations de montagne nord-américaines ont fait le pari d’investir leurs efforts de mise en marché et de communication auprès de nouvelles cibles : les « minorités » ethniques. Le terme est entre guillemets, car en réalité ces minorités sont numériquement très fortement présentes aux USA. Le sujet est sensible – pour ne pas dire presque tabou – a fortiori suite aux événements de ces dix derniers mois (à Ferguson, à North Charleston, etc.). Pour autant, les intervenants de la table ronde dédiée à ce thème ont tenté de répondre aux questions sans faux semblant, ni langue de bois. Ils ont d’abord précisé que 13,1% des visiteurs des stations de montagne aux USA sont issus de l’immigration. Ils ont ensuite rappelé que les sports d’hiver ne devraient pas être une question de race ou d’âge, ni de moyens financiers, mais une question de santé et de loisirs. Ils ont enfin partagé leurs idées et bonnes pratiques pour attirer les minorités éthiques (Hispaniques, Asiatiques, Noirs, etc.) sur les pistes :

  • Inviter les leaders de ses minorités à pratiquer un sport d’hiver et faire des relations presse avec ces visites. Attention cependant à ne pas transformer cela en un événement publicitaire !
  • Inviter les minorités à des initiations gratuites pour susciter l’envie de revenir et de pratiquer à nouveau un sport d’hiver.
  • Embaucher des membres du personnel issus de ces minorités ethniques pour s’assurer qu’il y a toujours quelqu’un capable de parler leurs langues, mais surtout de comprendre leur culture et leurs comportements, que ce soit pour l’accueil des visiteurs ou pour assurer des cours de ski, par exemple.
  • Faire des films promotionnels et tutoriels sans texte, ni dialogue pour montrer comment fonctionne une station de montagne et comment apprendre le ski pour désacraliser les sports d’hiver.
  • Proposer des menus, et idéalement des restaurants, offrant des platsde bonne qualité issus de différentes cultures (ex : sushis, tacos, cuisine casher, etc.).

Les participants ont conclu en indiquant qu’attirer ces « minorités » est un très gros challenge, où il faut commencer petit, mais il faut commencer dès maintenant, car les résultats ne seront pas visibles avant 3 à 5 ans.

L’obsession de la culture du service client et les 5 ans de l’Epic Mix
Jim Knight a ouvert sa présentation en indiquant que l’industrie du tourisme en montagne est un business qui consiste à fabriquer des souvenirs (We are in the memory making business!). Selon lui – et ce n’est surement pas chez SWiTCH que nous vous dirons le contraire ! – la culture du service client doit devenir une véritable obsession. Voici ses astuces pour créer un service client au top :

  1. Tous les employés d’une entreprise doivent partager des valeurs et des buts communs. Ils doivent être dans le même état d’esprit. Ce qui implique de beaucoup communiquer en interne, que ce soit de façon collective (réunions courtes) ou individuelle (entretiens réguliers).
  2. Il faut créer et incarner une culture du service client pour donner un objectif commun à tous les employés, quelque soit leur niveau au sein de l’entreprise : la satisfaction client.
  3. Les clients veulent désespérément vivre des expériences aussi personnalisées que possible et aussi différentes que possible à chaque fois, tout en restant ultra qualitatives. Plus la relation entre les clients et les salariés est bonne, plus on évite le « clientélisme ». Ex : Starbucks est un « boutique coffee shop » où le prix d’un café est de 4 US$, mais où l’expérience est inestimable et différente à chaque fois, tout en maintenant un très au niveau de qualité.
  4. Il ne faut donc surtout pas chercher à faire vivre une « bonne » expérience, mais plutôt aspirer à faire vivre une expérience « géniale » et fortement chargée en émotions.
  5. Plus l’expérience sera personnalisée, positive et forte, plus elle sera mémorable et mémorisée… et plus les clients deviendront fidèles.
  6. Pour créer une expérience personnalisée, il faut traiter chaque personne avec beaucoup d’attention, comme si elle était spéciale. Il faut donc se comporter avec les clients un peu comme lorsqu’on commence pour la 1ère fois un travail ou comme lorsqu’on va à son premier rendez-vous amoureux.
  7. Embaucher des Rock Stars, c’est-à-dire de fortes personnalités (Character), avec des Compétences solides, qui représentent la Culture de l’entreprise (les 3 C)

Dans la lignée de cette conférence et pour illustrer l’expérience client ultra personnalisée, Stacey Pool, Senior Director of Marketing au sein du groupe Vail Resorts est revenue sur l’EpicMix qui fête cette année son 5ème anniversaire. Des chiffres extravagants circulent dans le milieu de la montagne quant à la somme déboursée par le groupe américain pour mettre au point et poursuivre le développement de cette application. Il n’y a pas eu de confirmation officielle lors de cette présentation, mais 10 millions US$ est l’un des montants les plus communément annoncé.

Nous ne nous étendrons pas longtemps ici sur cette présentation, car nous préparons une mini étude de cas que nous publierons sous peu dans ce blog.

So long San Francisco! Rendez-vous l’année prochaine à Nashville, Tennessee !

 

Crédits photos : Armelle Solelhac

Quelle est la différence entre le marketing de l’intrusion et le marketing de la permission

Depuis 2010, nous expliquons au sein de SWiTCH que notre société a changé de paradigme et que le marketing de l’intrusion fait désormais place au marketing de la permission. Chacun de ces deux types de marketing ont des outils et des techniques qui leurs sont propres. Le premier vise essentiellement à interrompre les gens dans leurs activités quotidiennes pour attirer leur attention et, éventuellement, leur permettre de retenir les messages des marques. Le second, dont nous faisons la promotion, vise à gagner de manière naturelle l’attention des cibles sans interrompre le fil de leurs activités. Le schéma ci-dessous présente très clairement comment ces deux approches s’opposent.