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Comment apprivoiser l’Edgerank de Facebook ?

Si les marques accordent de plus en plus d’importance aux stratégies digitales, la problématique du retour sur investissement reste prégnante. Bon nombre d’entre elles ont choisi de créer une page Facebook et s’appuient sur la taille de leur communauté comme boussole. Toutefois, 96% de leurs fans ont liké leur page mais n’y reviennent jamais. Face à cette statistique non négligeable, comment les marques peuvent-elles s’assurer de toucher leur communauté online ?

Aux Etats-Unis, par exemple, le temps consacré à la consultation du fil d’actualité Facebook (ou « newsfeed ») est supérieur à la fréquentation combinée des six plus grands sites d’information du pays. La solution est donc trouvée ! Si les fans ne viennent pas aux marques, elles viendront à eux. Or, apparaître sur le fil d’actualité de sa communauté n’est pas chose facile…

C’est ici qu’intervient l’Edgerank de Facebook, algorithme qui privilégie certaines publications. Afin de maximiser ses chances de visibilité, trois critères sont à prendre en compte :

  • Les affinités
  • Le type des publications
  • La durée de vie des publications

L’infographie qui suit permet de mieux comprendre et de mieux apprivoiser ce fameux algorithme qui régit la visibilité sur Facebook.

 

[Booklub] Réussir avec les réseaux sociaux – de Jean-François Ruiz

« Il est primordial de s’avoir s’entourer des bonnes personnes » – Jean-François Ruiz

Quel réseau choisir selon votre usage ? Qu’est-ce qu’un bon réseauteur ? Comment le réseau vous impacte-t-il ? Dans son ouvrage « Comment réussir avec les réseaux sociaux », Jean-François Ruiz donne les clés pour développer son réseau et le cultiver. Théorie et exemples pratiques répondent aux questions et composent cet ouvrage à l’approche avant tout professionnelle. Nous vous proposons ci-dessous un résumé en quelques slides. Bonne lecture !

Et si vous envoyiez votre profil Facebook en vacances ?

 

En lançant l’application MyCapeTownHoliday, la capitale sud-africaine innove et présente sa destination sous un nouvel angle. Retour sur une campagne originale et engageante qui a séduit plus d’un internaute !

Face à la problématique de redynamisation de sa fréquentation touristique, Cape Town a fait la démarche de mettre en avant les lieux les plus insolites (et souvent les moins fréquentés) de la ville. Loin des photos paradisiaques de TripAdvisor ou de LonelyPlanet, la ville a collecté des milliers de photos plus surprenantes les unes que les autres.

Le concept est simple : en s’inscrivant via un formulaire en ligne, l’utilisateur autorise Cape Town à publier automatiquement des messages sur son profil Facebook. Durant cinq jours, son compte Facebook s’offre donc virtuellement une escapade sud-africaine et fera découvrir quotidiennement à sa communauté les merveilles cachées de la région (via des photos, des statuts et des vidéos). Si le participant est plutôt sportif ou friand de visites culturelles, l’application propose même de choisir ses activités préférées sur les cinq jours. D’après les anecdotes des utilisateurs, nombreux sont leurs amis qui ont cru à leur départ soudain pour l’Afrique-du-Sud !

 

 

Pour ne pas être redondant et proposer chaque jour un contenu pertinent, la ville a du programmer plus de 400 statuts différents, 150 vidéos et 10 000 photos de vacances. Enfin, pour accroître la participation, un séjour à Cape Town était à gagner, mais cette fois-ci pour de vrai 🙂

Si certains jugent le concept comme intrusif, les résultats de l’opération sont extrêmement  positifs :

  • Près de 30 000 personnes ont utilisé l’application.
  • Plus de 580 000 personnes ont découvert l’opération via Facebook.
  • Les retombées presses sont équivalentes à un budget de 30 000 euros.
  • Des records historiques de fréquentation ont été enregistrés sur certains sites.
  • Le tourisme global a augmenté de +4%.
  • Enfin, la ville constate déjà une augmentation de +118% sur les réservations pour l’an prochain.

En transformant de simples inconnus en ambassadeurs de la ville, Cape Town s’est assurée une visibilité à un très large potentiel d’audience (proches, amis des amis, etc.). La ville a également pu enrichir son carnet d’adresses avec des milliers d’emails qualifiés. Une démarche qui devrait inspirer, on l’espère, de nombreuses destinations !

 

Le visuel a de l’avenir !

Les nouveaux outils que sont les média sociaux permettent aujourd’hui aux entreprises de créer un univers autour de leur marque et de faciliter l’identification des consommateurs. Avec l’apparition des réseaux comme Pinterest et des applications mobiles comme Instagram, une nouvelle forme de communication a vu le jour. L’image représente un enjeu capital pour les marques qui cherchent sans cesse à aller au-delà du texte. Analysons pourquoi l’avenir sera multimédia…

Par nature, les réseaux sociaux facilitent la viralité de l’image. Si le tweet de Barack Obama « Four more years », le plus retweeté (plus de 800.000 retweets), a eu un tel impact sur la toile, c’est grâce à l’image forte qui y était associée, à savoir le Président enlaçant son épouse.

A l’heure actuelle, les marques ont bien compris l’intérêt d’utiliser des images sur les média sociaux. Après la tendance (ou plutôt le retour !) du format GIF sur la toile, c’est au tour de Facebook de lancer prochainement ses « images interactives » et décliner une plateforme de veille multimédia. Dès que nous survolerons les visuels sur Facebook, un contenu supplémentaire apparaîtra en pop-up. Les marques pourront donc bientôt utiliser cette nouvelle fonctionnalité imaginée par la startup ThingLink, afin d’enrichir leurs visuels avec de la musique, ou encore de la vidéo…

 

 

Véritable nouveauté qui viendra encore compléter le storytelling des marques, cette propriété s’accompagnera d’une fonction « analytics » payante qui permettra d’évaluer précisément les retombées des publications.

Toutefois, un terrain reste encore inexploité : celui des images partagées sur la toile par les autres internautes, et non par la marque elle-même. Ces visuels suscitent des émotions et des réactions qui ne sont pas « sous contrôle » et peuvent rapidement devenir néfastes pour l’entreprise en question.

De manière globale, les images ont révolutionné notre relation à l’information. Avec nos smartphones dotés d’appareils photos à plusieurs millions de pixels, le concept d’images « virales » est né et a bouleversé la manière de traiter l’actualité. Les relais de l’ouragan Sandy sur la côte Est des Etats-Unis ou encore plus récemment, celui des attentats lors du marathon de Boston nous font prendre conscience de l’impact du multimédia.

L’entreprise LTU Technologies, en charge de la surveillance des contenus visuels, vient de publier une infographie (ci-dessous) sur ce sujet et met en garde les marques quant à la problématique de surveillance globale des espaces numériques. Une mise au point qui viendra surement bouleverser certains monitorings…

 

Home : Une nouvelle stratégie sur mobile pour Facebook

L’utilisation des réseaux sociaux sur téléphones mobiles était jusqu’à présent orientée vers les applications. Mark Zuckerberg a récemment indiqué vouloir renverser cette mécanique en intégrant Home dans les téléphones mobiles de façon totale. L’idée d’un téléphone Facebook est ainsi abandonnée au profit d’une interface mobile disponible sur Android. Explications.

La nouvelle interface pour téléphone mobile Home par Facebook est complétement orientée vers les personnes. Amis et relations passent en premier plan, alors que les applications sont reléguées au second. Home s’intègre discrètement dans les téléphones comme une trame sous-jacente pour mieux délivrer le contenu. Facebook s’efface derrière ce qui « compte vraiment », à savoir la communication avec ses amis. Objectif : ne même plus avoir l’impression d’utiliser le réseau social. Etre indispensable sans y penser ! D’ailleurs, on ne parlera plus que de Home et le terme Facebook ne sera pas mentionné.

Alors que l’expérience de Facebook sur mobile était jusqu’à présent laborieuse et médiocre, l’arrivée de Home lui permet enfin de proposer un contenu fluide et pratique dès l’écran d’accueil. SMS, chat et partage deviendront possible depuis toutes les applications, quelque soit l’activité en cours. Ces fonctionnalités sont totalement intégrées et transparentes, accessibles constamment. C’était une véritable nécessité pour le géant américain quand on sait que sur les 1 milliard d’utilisateurs, près de 650 millions utilisent leur Smartphone pour se connecter.

Techniquement, il s’agit d’une évolution du système d’exploitation mobile Android, qui a été conçu dès son origine pour accueillir ce type d’ouverture. L’environnement Home s’infiltre totalement dans l’OS (Operating System = Système d’exploitation) à un niveau très profond. Il sera alors difficile de faire la part des choses entre Android lui-même et l’environnement Home, tant ils seront imbriqués.

Cette manipulation est possible sur Android qui est un système d’exploitation open source et open territory. IOS le système d’exploitation pour mobile d’Apple étant fermé et bloqué,  développer avec Apple un système équivalement impliquerait donc un partenariat que refuse Marc Zuckerberg. Tant qu’une réponse juridique n’obligera pas Apple à plus d’ouverture de son système d’exploitation, Facebook ne développera pas son interface sous IOS.

La nouvelle expérience Home est disponible en téléchargement depuis le 12 avril sur les smartphones compatibles Android. Si vous l’avez testé, dites-nous ce que vous en pensez !

Chirpify: likez, commentez, achetez !

Et si un seul like, retweet ou commentaire vous permettait d’acheter directement sur votre réseau social ? C’est désormais possible, grâce à la plateforme américaine Chirpify.

Présente sur Twitter et Instagram depuis début 2012, la société de Portland (OR) franchit cette année le pas du f-commerce en s’implantant sur Facebook. Véritable innovation en matière de social commerce, Chirpify permet à l’internaute d’acter son désir d’achat de façon simplifiée, sans avoir à rentrer systématiquement ses coordonnées bancaires. Ce processus fonctionne d’une façon relativement simple.

Après s’être créé un compte Chirpify, l’internaute se rend sur la galerie photo Facebook, Twitter ou Instagram d’un partenaire de la plateforme. Pour passer à l’action, la chose est simple : commenter la photo du produit ou de l’offre désirée d’un « buy », « donate » ou « gimme » afin que l’achat, le don ou le cadeau soit validé. La transaction se fait alors instantanément, l’acheteur recevant un simple reçu par mail. Nul besoin donc de quitter le réseau pour procéder à la finalisation du paiement en ligne ou autres formalités.

Vous l’aurez compris, l’instantanéité et la réduction du processus d’achat en une seule manœuvre font la force de ce concept. Marques, ONG ou encore consommateurs pourront ainsi faire de leurs albums en ligne de véritables vitrines virtuelles et monétiser de façon simplifiée les canaux des média sociaux.

Steven Van Belleghem : « Etes-vous prêt pour le consommateur de 2020 ? »

Les comportement des consommateurs évoluent très rapidement et la révolution du m-commerce accélère plus encore ces changements. Il apparaît ainsi clairement que l’excellente qualité – que ce soit des produits ou des services – est devenu un standard et, qu’en cas de défaut, les clients ont désormais une arme efficace pour se faire entendre. Parallèlement, il va être de plus en plus difficile de les toucher directement, car ils vont devenir plus sélectifs que jamais dans le type d’information et le brand content qu’ils vont accepter de recevoir. Il va donc falloir faire preuve d’originalité et d’astuce pour être vu et entendu par nos cibles !

Steven Van Belleghem vient de diffuser cette semaine cette petite vidéo qui présente de façon concise, mais non moins efficace, les dernières évolutions des comportements des consommateurs et des internautes sur les réseaux sociaux. Enjoy !

 

Pour ceux qui aimeraient en savoir plus, vous pouvez découvrir un PPT plutôt bien fait ci-dessous. Bonne lecture ! 😉

Spootnik: devenez exclusif !

Startup lancée en mai 2012 par Stephan Setbon, ex-PDG de MyFab, Spootnik est une vraie révélation en terme de réseau social e-commerce à la rencontre de qualité et rareté. Focus sur le phénomène.

Baisse du pouvoir d’achat des ménages et perte de qualité constatée de la plupart des produits délocalisés favorisent de plus en plus l’achat qualitatif face à l’achat de masse. Une tendance au « local » apparaît. Dans ce cadre là, l’idée de Spootnik est de mettre en avant des produits hauts de gamme et rares via les internautes et d’assurer au client une transparence sur l’origine des produits. Une façon pour la marque de valoriser l’artisanat et les petites marques des 45 pays représentés sur le site.

 

 

D’un design léché à des posts qualitatifs (appelés spots), on pourrait aisément considérer la plateforme Spootnik comme un « Pinterest haut de gamme ». Le fonctionnement reste assez intuitif. Après avoir repéré un article sur un site Internet, l’utilisateur Spootnik le « spot » sur sa page, en indiquant la catégorie (Mens, Womens, HiTech, Gourmet etc.), la fourchette de prix, le site web d’origine ou encore la zone géographique dans laquelle le produit est disponible. Les autres utilisateurs peuvent alors librement « lover » le produit qu’ils apprécient pour que celui-ci apparaisse sur leur propre page.

Mais avant toute chose, l’originalité de Spootnik reste son e-store. Toutes les semaines, la marque met en avant, via une vente en ligne, une ville et les marques de celle-ci ayant reçu le plus de « love ». Après stockage grâce à des partenariats établis avec des entrepôts locaux de différents pays, la marque livre à chaque fin de semaine par avion trois pays que sont la France, l’Italie et le Royaume-Uni. Ceci en une fois, ce qui évite au client de payer les frais de port, taxes et donc d’obtenir le produit au prix local. Une originalité qui s’avère payante puisque le site connaît à ce jour une croissance quotidienne de 1000 membres, à suivre donc !

 

Comprendre Pinterest en 12 slides !

Pinterest est un réseau social basé sur la photo et plus généralement l’image, permettant aux internautes de se connecter entre eux via leurs coups de cœur, goûts et intérêts partagés. Avec près de 20 millions d’utilisateurs fin 2012, la plateforme connaît depuis bientôt 3 ans une croissance impressionnante.

Augmentation du trafic vers votre site web ou encore développement de votre « brand awareness », quelles sont les opportunités pour votre marque ? La présentation ci-dessous présente de façon simple et imagée le potentiel viral de Pinterest.

Onetous : un réseau social novateur made in France

2 ans et plus de 10 000 heures de travail : c’est le temps qu’il a fallu à Sébastien Schropff, Benoit Davaut et Yoann Genier, trois passionnés d’Internet et de relations humaines, pour lancer le 1er réseau social de proximité dédié aux passions Onetous.

Basée à Annecy, l’équipe d’entrepreneurs a mis en place une plateforme (gratuite !) visant à promouvoir des évènements et activités de proximité d’une manière novatrice et sociale. À la différence des sites de sorties, le concept se focalise sur les passions de chacun. Plutôt qu’une liste infinie et désorganisée d’activités, Onetous (prononcer : One-to-us) sélectionne et suggère uniquement celles susceptibles d’intéresser l’utilisateur. En résumé, ce dernier a donc la possibilité d’échanger avec d’autres partageant les mêmes centres d’intérêt, de découvrir des idées de sortie en lien avec ses passions et d’organiser lui-même ses propres sorties s’il le souhaite.

Parallèlement au site grand public, les professionnels ont la possibilité via une interface de gérer une communauté et de promouvoir des évènements vers les membres susceptibles d’être intéressés. 50 professionnels ont pour l’instant utilisé les services de Onetous dans le cadre de leur campagne de communication.

Après le lancement en automne dernier, le site a rapidement atteint plus de 2600 inscrits et une croissance du nombre d’utilisateur de 5 à 10% par semaine. Un bel avenir semble donc promis à cette startup, à laquelle nous souhaitons le meilleur en cette nouvelle année 2013 !


Nous avons eu la chance de rencontrer Sébastien
Schropff et de lui poser quelques questions. Interview.

SWiTCH : Pouvez-vous présenter votre équipe ?
Sébastien Schropff : Yoann Genier (30 ans), diplômé de l’ESC Chambéry, crée sa première société de conseil axée sur le web fin 2010. Il est par ailleurs consultant et enseignant au CESNI et à l’ESC Chambéry en communication online et réseaux sociaux. Dans le cadre du projet Onetous, Yohann se charge de la communication, des relations presse, du développement des partenariats, de la gestion du blog et enfin du community management.

Benoit Davaut (29 ans), diplômé d’un Master NTIC à l’Université de Savoie, est fondateur de sa société icreaweb (création de sites web) après plusieurs expériences en entreprise. Benoit se charge pour Onetous du développement et du design.

Quant à moi, Sébastien Schropff (29 ans) je suis diplômé d’un Master en Marketing-Vente à l’Université de Savoie. Avant de me lancer dans le projet Onetous en tant que gestionnaire de l’entreprise et des partenariats, j’ai eu une expérience commerciale dans la filiale française d’une société allemande de services télécom aux entreprises.

Enfin, Maxime Lorenzy (21 ans), en contrat d’apprentissage, est développeur pour Onetous.

 

SWiTCH : D’où l’idée de Onetous est-elle née ?
Sébastien Schropff : Originaire de Chamonix et fan de sports, j’ai déménagé à Lyon pour raisons professionnelles en 2008. Le besoin de découvrir de nouvelles personnes s’est fait sentir, j’ai mis un an pour me créer un réseau social et amical. Mon premier contact avec un lyonnais s’est fait à Annecy lors d’une sortie en parapente !

Une question nait alors : les passions peuvent-elles rapprocher les gens ? Oui forcément ! Mais aucun service n’existait à l’époque. Début 2010, l’idée voit alors le jour en se basant sur un constat : un réseau lié au sport tel que WidiWici ne rassemble pas les gens autour de leur sport.

Des réseaux sociaux de niche existent déjà pour des gens partageant les mêmes centres d’intérêt thématiques. Cependant, Onetous se démarque en permettant d’être sur plusieurs thématiques à la fois. Le principal concurrent de la startup est onvasortir.com, réseau qui suggère automatiquement des activités ainsi que des événement créés par d’autres utilisateurs. Dans le cas de Onetous, le contenu vient directement aux utilisateurs grâce à un algorithme codé en interne, créant ainsi la valeur ajoutée du réseau et son facteur concurrentiel.

 

SWiTCH : Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Sébastien Schropff : J’ai rencontré Yoann lors d’un enterrement de vie de garçon en 2011. Après m’avoir aidé à mener une étude de marché autour du projet, l’association entre nous s’est faite naturellement et le projet a été porté ensemble. Les échanges autour du projet Onetous sont intenses, les idées fusent !

En septembre 2011, Benoit m’a envoyé une demande de contact via Viadeo. Nous avons échangé et peu à peu vu des synergies possibles se dégager. Nos personnalités compatibles, notre ambition, notre caractère entrepreneurial sont autant de points communs entre nous. Deux semaines plus tard, Benoit rejoignait l’équipe.

L’équipe est définitivement constituée en octobre 2011. Quelques mois après, le 8 février 2012, la société est constituée en SAS avec un capital de 27000€, maintenant passé à 29048€.

 

SWiTCH : Et votre expérience dans tout cela ?
Sébastien Schropff : Je me considère comme le chef d’orchestre de l’équipe, mettant en musique les expériences antérieures de mes associés. Le fait de travailler avec des gens ayant déjà créé leur société est un gros avantage.

 

SWiTCH : Quelles sont les valeurs fondamentales de l’entreprise ?
Sébastien Schropff : L’ouverture d’esprit et la curiosité : Benoit n’a pas tout appris sur les bancs de l’école mais en faisant des recherches et en travaillant. L’ouverture au monde et la volonté de mettre en lien des gens qui vivent dans la même région ou à l’autre bout du monde nous caractérise également. Le partage des compétences, de bonheur : United we stand!

La tolérance : il faut s’adapter à nos utilisateurs en permanence et être tolérants les uns avec les autres. Enfin, l’écoute et le dynamisme sont également au cœur des valeurs fondamentales de Onetous.

Nous sommes tous trois autodidactes et inspirés par le management à la « Google ».

SWiTCH : Comment ont réagi vos proches lorsque vous leur avez annoncé votre projet ?
Sébastien Schropff : A l’annonce du projet, les membres de ma famille n’ont pas vraiment eu de réaction car cela paraissait presque normal et logique au vu de mon parcours personnel et professionnel. Seuls mes amis qui travaillent dans la finance ont eu des réticences en raison des risques.

SWiTCH : Quelles ont été vos plus grandes joies depuis la création de l’entreprise ?
Sébastien Schropff : L’équipe est complémentaire et porte le projet de façon unie. Les résultats de l’étude de marché sur 300 personnes sont également une source de satisfaction. En mars 2012, le lancement du prototype en version Bêta auprès de 100 testeurs a été un moment fort avec des retours positifs et gratifiants.

L’arrivée d’un investisseur extérieur (ayant rejoint l’aventure en tant que business angel en juillet 2012)  qui s’intéresse au projet et y participe est également un moment extrêmement positif également. Enfin, le lancement officiel le 17 septembre 2012 et la connexion simultanée de plusieurs centaines de personnes furent vraiment jouissifs !

SWiTCH : Quelle a été votre plus grande difficulté depuis le début de l’aventure ?
Sébastien Schropff : La recherche d’associés fut une tâche compliquée. Je n’ai pas le talent pour mener mon projet techniquement seul. Bien que passionné de web, je suis moins technicien et ne souhaite pas être seul dans une telle aventure.

Les 6 mois de travail avec un développeur n’ayant pas la fibre entrepreneuriale furent un moment difficile : nous avons dû nous séparer car nous ne partagions pas une vision commune du projet.
SWiTCH : Comment voyez-vous Onetous d’ici à 5 à 10 ans ?
Sébastien Schropff : Je souhaite aussi que Onetous atteigne plus de 100 salariés, se développe à l’international, soit rentable mais sans entrer en bourse pour garder un certain contrôle. L’idée n’est pas de faire de l’argent pour l’argent.

Nous voulons être une lean-startup, à savoir qu’aucun service n’est figé mais en perpétuelle évolution. Il est cependant difficile de dire ce que Onetous sera dans 10 ans. Enfin, une entreprise où il fait bon vivre, où les gens pourront me dire « merde » si nécessaire.
SWiTCH : Quels seraient vos conseils pour quelqu’un qui souhaiterait créer sa boîte ?
Sébastien Schropff : Il y aurait beaucoup à dire ! (rires) Disons pour faire simple :

  • Ne pas se poser de questions
  • En parler au plus grand nombre sans avoir peur de se faire piquer l’idée car la différence se fait sur l’exécution
  • Aller vite dans l’exécution, ne pas perdre de temps à essayer avant d’avoir quelque chose de parfait, mais plutôt sortir un modèle pour le tester et recueillir l’avis des utilisateurs
  • Le nerf de la guerre est le temps qu’il vous reste avant l’échéance

SWiTCH : Pourquoi avoir choisi de créer en France plutôt que la Silicon Valley ?
Sébastien Schropff : Beaucoup de subventions à la création et d’aides sont disponibles (allocations de retour à l’emploi, NACRE, crédit impôt-recherche, Oséo etc) et permettent au début de démarrer facilement. Cela dit, ça ne veut pas dire que je resterai en France à terme car il y a un mauvais signal culturelle et économique envoyé aux entrepreneurs.

En France, un entrepreneur qui réussit est un voyou alors que c’est une rockstar aux USA. Par contre, si tu échoues en France, tu es nul et tu deviens une persona non grata. Aux USA, c’est l’inverse : on t’écoute davantage car tu as de l’expérience. Cette mentalité évolue auprès des plus jeunes (-40 ans). Cela dit, l’Europe se fige et devient un musée. Beaucoup de mes amis ont fait le tour du monde. Je n’ai jamais voyagé mais j’entreprends.

Les investisseurs n’investissent plus dans notre secteur d’activité. Les charges et impôts sont destructeurs d’emploi en France, chose très décourageante pour les jeunes entrepreneurs. Nous irons surement à terme au Royaume-Uni ou en Belgique, car le coût du travail est moins cher et il y a une certaine proximité ou aux USA pour la culture entrepreneuriale. D’ailleurs, les activités web représentent 5% de la croissance en PPB en France contre 15% en Angleterre et plus encore aux USA.

SWiTCH : Quel est votre business model ?
Sébastien Schropff : Nous ne faisons pas de pub sauf pour les billets, ni de revente des fichiers et des données des utilisateurs pour créer une situation de confiance avec l’utilisateur. Par contre, nous touchons des commissions sur les évènements payants, des abonnements existent pour les professionnels. Il y a aussi un système d’achat de points qui a été mis en place. Mais la question clé n’est pas celle de trouver un bon business model mais de connaître quand celui-ci sera rentable !