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Le cadre juridique de l’activité VTT de descente en station en 10 clés

Dans leurs efforts de diversification et de lissage de leur chiffre d’affaire sur l’ensemble de l’année, de nombreuses stations de montagne organisent depuis plusieurs années déjà des parcours aménagés pour le VTT de descente et/ou des bike-parks. Un temps de course de 1 à 7 minutes pour des « pistes » entre 0,5 et 4 km et une montée par remontées mécaniques… le VTT de descente reste néanmoins réservé à un public averti : matériels couteux,  « très » bonne condition physique, une certaine habileté au pilotage, etc.

Comme pour le ski alpin, la pratique du VTT de descente se fait dans un cadre juridique important. Voici les réponses aux 10 questions clés que vous vous posez :

  1. Qui peut gérer l’activité ? Une collectivité publique peut organiser l’activité en direct ou en confier la gestion à un tiers.
  2. La loi montagne peut elle être mise en œuvre pour assurer le passage de l’implantation de l’activité ? Attention, La loi « montagne » peut être mise en œuvre dans le cas de la pratique du VTT sur les sites nordiques. Pour les pistes de ski alpin, il est indispensable d’obtenir l’accord préalable des propriétaires (conclure un contrat de bail, de prêt à usage ou une servitude conventionnel).
  3. Qui doit organiser les secours en montagne ? C’est la compétence de la Commune qui  concourt par son pouvoir de Police à l’exercice des missions de sécurité publique.
  4. Est-ce que le maire peut avoir recourt à l’arrêté municipal pour encadrer l’activité ? En effet, le maire, en tant qu’autorité de police, est amené à édicter des arrêtés municipaux pour réglementer l’activité.
  5. Comment évaluer les risques ? Avant d’envisager l’ouverture d’une piste de descente, il faut procéder à l’évaluation des risques, en particulier au regard de la norme AFNOR (Association Française de NORmalisation) XP S 52-110, qui pose un certain nombre de règles en matière d’aménagement, mais aussi de balisage et d’entretien.
  6. Qui a la responsabilité de l’activité? la responsabilité de la Commune est engagée indépendamment ou en complément de celle du gestionnaire de l’activité.
  7. Quelles remontées mécaniques sont autorisées pour transporter des VTT ? Le transport est autorisé sur les téléportés et sur les téléskis. Le Préfet doit valider via le Bureau de Contrôle des Remontées Mécaniques le règlement d’exploitation des appareils concernés par les conditions d’exploitations particulières liées au transport de VTT.
  8. Qui est responsable au cours des transports par les remontées mécaniques ? L’exploitant de remontées mécaniques est tenu d’une obligation contractuelle de sécurité, dont l’intensité varie en fonction du rôle plus ou moins actif de l’usager.
  9. Où doivent être affichés les consignes de sécurité ? Il est conseillé d’afficher les consignes de sécurité sur le terrain de départ des pistes de descente et des zones spécifiques. Certaines peuvent être intégrées dans l’arrêté municipal pour leur donner une valeur juridique. De plus, la Fédération Française du cyclotourisme édite une charte du vététiste.
  10. Quelles informations communiquer ? Il est important de mettre à disposition dans les points de vente, OT, etc. le plan du site VTT comprenant des informations relevant de la sécurité et de la réglementation. L’arrêté municipal doit être affiché aux points vente, à la mairie et sur le site. Le bulletin météo et les informations concernant les remontées mécaniques doivent être consultables par les usagés.

Source : Le VTT de descente en station cadre juridique, Syndicat National des Téléphériques de France en collaboration avec le cabinet d’avocat FIDAL

Crédit photo : Jacques Combaz/26in.fr

Bilan de l’Assemblée Générale 2010 de Domaines Skiables de France

Comme promis hier, voici un bilan de la 62ème A.G. de Domaines Skiables de France.

Astérix, Obélix et le management
La 1ère journée de travail s’est ouverte sur une conférence sur le thème du « Management ». Un orateur charismatique avec un CV long comme le bras a donc tenté de nous présenter sa vision de cette question au combien centrale. Il en résulte un cocktail assez indigeste d’anecdotes datant pour la plupart des années 1970 (époque probable de la jeunesse de l’orateur), de P.N.L. (Programmation Neuro-Linguistique) et d’analyse transactionnelle directement sortie du café du commerce. Le tout mêlé de blagues graveleuses et d’une bonne dose de vulgarité. Cela dit, nous avons apprécié l’ingénieuse utilisation du storytelling et des références à Astérix et Obélix pour faire passer la pilule…


« Le mythe de l’or blanc est bel est bien derrière nous »

Heureusement, la seconde partie de cette 1ère journée a été largement sauvée par les intervenants de l’Assemblée Générale. L’après-midi s’est donc poursuivie par une présentation intéressante des comptes 2009  par Jean-François Blas (de la Compagnie des Alpes). En substance, tout va bien, il y a des sous ! Le vote à l’unanimité des comptes s’est déroulé devant une assemblée beaucoup plus préoccupée à rechercher sa photo ou celle de ses petits camarades dans le dernier Montagnes Leaders. Après une rapide modification des statuts de la chambre syndicale professionnelle, signe de vitalité, puisque cela se produit tous les 3 ans en moyenne, Laurent Reynaud – fraîchement promu au rang de Délégué Général – a présenté son rapport pour l’année écoulée. Avec le dynamisme qui le caractérise, il nous a notamment indiqué que DSF comptait désormais 383 adhérents, dont 149 membres correspondants (tels que SWiTCH !) et que la fréquentation des domaines skiables avait été multipliée par 2 en 20 ans. Cette année, la France occupe le 2ème rang mondial en terme de journées-skieurs avec 56,1 millions (après les USA avec 59,7 millions et juste devant l’Autriche avec 53,4 millions), soit un recul de 4% par rapport à l’année dernière. Cela génère tout de même 120 000 emplois dans 220 stations et 60 millions de nuités cet hiver. Il a néanmoins conclu cette présentation par le fait que « le mythe de l’or blanc est bel est bien derrière nous ». On en profite pour vous glisser ici l’une des vidéo qui nous a été diffusée :

Le soir, nous avons eu le plaisir d’assister à un sympathique spectacle dans l’Opéra de Vichy, suivi d’une soirée de Gala remarquablement bien organisée et riche en rencontres.

Les bilans des Commissions, les femmes et Annecy 2018
Le lendemain, chaque Commission a fait un rapide bilan des travaux menés dans l’année. On retiendra notamment l’excellente présentation de Bernard Chapuis (Compagnie des Alpes) sur la problématique du ski et des jeunes. Il semblerait qu’il faille d’une part « redonner le goût du ski aux jeunes » et d’autre part que l’opération « Collège à la neige » soit un succès. Ainsi que celle de Jean-Yves Salle (Compagnie des Alpes) au sujet de la démarche sur les risques psychosociaux menée en partenariat avec la CRAM pour mesurer le stress au travail. Un focus sur les femmes de la profession a précédé le rapport annuel de la présidence. Blandine Tridon (Directrice Générale du Groupe Labellemontagne), Estelle Triquet (Directrice des Remontées Mécaniques du Grand Bornand), Christine Massoure (Directrice de N’Py), Blandine Verdanet (Directrice de Piau Engaly) et Christine Robin (Présidente de Manigod La Croix Fry) ont ainsi été mises en lumière. Toutes ont fait remarquer que le fait d’être une femme changeait peu de choses, si ce n’est qu’elles avaient encore moins droit à l’erreur et qu’il fallait qu’elles prouvent bien plus qu’un homme qu’elles avaient leur place au sein de la profession. No comment !

Aimé Jacquet et Edgar Grospiron ont fait une rapide intervention au sujet de la candidature d’Annecy aux Jeux Olympiques d’Hiver de 2018. DSF a renouvelé son soutien à cette cause. Quelques minutes plus tard, un chèque de plus de 741 000 euros a aussi été remis à la Fédération Française de Ski pour soutenir les athlètes français.

Enfin, un déjeuner ensoleillé a permis de clôturer ses deux journées de travail, où nous avons notamment rencontré l’une de nos fidèles lectrices, Cathy Michel (SATA). 😉

Crédit photo : Armelle Solelhac – SWiTCH (réalisé avec mon BlackBerry, désolée pour la piètre qualité !)
Crédit vidéo : Domaines Skiables de France

Le SNTF devient « Domaines Skiables de France »

Les 5 et 6 octobre dernier ont eu lieu les Assemblées générales ordinaires et extraodinaires du Syndicat National des Téléphériques de France, à Vichy.  SWiTCH était présent lors de ce désormais incontournable rendez-vous de début de saison.

Une organisation impeccable, dans des lieux d’exception (le Palais des Congrès et l’Opéra) et une ambiance conviviale ont caractérisé ces deux journées de travail et de retrouvailles avec l’ensemble des acteurs de la montagne française. A cette occasion, Pierre Lestas (Président du Syndicat, Directeur des Remontées Mécaniques de La Clusaz)  a dévoilé la nouvelle identité de la chambre syndicale. On vous laisse découvrir ci-dessous la vidéo de présentation :


Vous trouverez un bilan de ces A.G. dans un prochain billet.

Crédit vidéo : Domaines Skiables de France

Bilan 2009-2010 en stations : une bonne fin de saison !

La saison de ski se termine en station et les derniers skieurs profitent de la neige de printemps sous le soleil. L’heure est donc au bilan pour l’hiver 2009-2010 en station.

Après un début de saison en demi-teinte, suite aux aléas climatiques de décembre et de début janvier, les stations ont su tirer leur épingle du jeu. Dans l’ensemble la fréquentation a été équivalente à la saison précédente, voire en légère hausse. Deux zones se distinguent cependant : le Jura accuse une légère baisse de fréquentation alors que les Vosges enregistrent une hausse.

La clientèle étrangère était au rendez-vous, elle constitue la moitié des visiteurs des très grands domaines skiables. Les belges ont plébiscité les Alpes du Sud et les anglais, la Haute-Savoie. Les grandes et moyennes stations s’en sortent cependant mieux que les très grandes stations (Cf. graphique).

La tendance est à la diversification, les clients ne se limitent plus au ski. Les activités de bien-être (spa, thermalisme) et celles liées à la nature (raquettes, chiens de traineaux) sont en hausse. Autre tendance : l’augmentation des réservations de dernière minute, selon les conditions d’enneigement.

Pour la deuxième année consécutive, les stations françaises s’en sortent bien face à la crise. Un léger bémol est cependant à noter : les restaurateurs affichent un ralentissement de leur activité. Les clients « rognant » sur leur budget restauration au profit des activités de loisirs.

Source : SNTF

 

Qui sont les saisonniers en station de ski ?

Le Syndicat National des Téléphériques de France a réalisé l’hiver dernier une étude pour mieux connaître les saisonniers. Et surprise, on y découvre notamment que les saisonniers des remontées mécaniques sont loin des clichés du job précaire !

Dans le secteur, les saisonniers ont en majorité entre 26 et 45 ans (60% d’entre eux). Les jeunes de moins de 26 ans ne représentent que 18%. Côté ancienneté, la moyenne est de 8 ans dans la même entreprise. Cette moyenne est plus élevée (16 ans) pour les saisonniers de plus de 45 ans, ce qui semble plutôt logique.

Plus surprenant, et encore plus loin de l’image de précarité, 60% des saisonniers des remontées mécaniques sont propriétaires de leur logement. Pour ceux qui sont en location, des solutions – même si elles sont perfectibles – sont mises en place par les collectivités locales, afin de les loger à moindre coût (ex : les foyers de travailleurs). La saisonnalité est aussi une affaire de famille, puisque 58% d’entre eux sont en couple.

Tout comme leur nom l’indique, les saisonniers sont en station pour la saison. Pour autant, ils sont souvent pluriactifs toute l’année. Le printemps et l’automne restent cependant des périodes où il est plus dur de trouver un emploi. Et ce, notamment pour les femmes.

Enfin, loin de toutes ces données statistiques, les métiers des saisonniers des remontées mécaniques sont en constante évolution. C’est pourquoi les salariés bénéficient de formations continues et sont fidélisés d’une année sur l’autre. Être saisonnier en 2010, c’est avoir une réelle qualification professionnelle. Et heureusement, car sur les 18 000 salariés des remontées mécaniques que comptent nos domaines skiables français, 15 000 sont des saisonniers!

Crédits photo: SNTF

 

Début de saison en demi-teinte pour les stations de ski

Dans un premier bilan de la saison hivernale, le Syndicat National des Téléphériques de France (SNTF) annonce des résultats mitigés selon les stations. La douceur des températures en décembre a porté préjudice aux stations de basse altitude. Les stations de moyenne et haute altitude ont su résister grâce à la neige de culture.

En stations de bons taux de fréquentations ont été enregistrés, ce qui confirme l’attractivité de la destination ski pour les fêtes. Les stations de moyenne montagne en particulier ont eu un très bon taux de remplissage.

Du côté des pistes, les domaines skiables ont tous eu une baisse de fréquentation par rapport à l’année dernière. Les précipitations pluvieuses ou neigeuses ont découragé les touristes. Seules les stations d’altitude (supérieures à 2 000m) pouvaient prétendre à une neige correcte. Au final, la Savoie et les Alpes du Sud se démarquent par leurs bons résultats.

Malgré un début de saison mitigé, une vague de froid s’est étendue en janvier. Tous les domaines skiables ont désormais des conditions de glisse satisfaisantes, alors, chaussez vos skis !

Crédit photo : Armelle Solelhac / Riders Around The World – Rider : Matthieu Gaurin

[Média] SWiTCH passe à la télévision !

En décembre, j’étais invitée par Christophe Revil sur le plateau de TéléGrenoble aux côtés de Laurent Reynaud (Directeur du SNTF), Cédric Mignon (Caisse d’Epargne) et Jacques Guillot (Maire de Chamrousse et Vice-Président de l’ANMSM). L’émission « Eco à l’Affiche » était, début de saison oblige, consacrée au business des stations de montagne.

Si vous voulez aller à l’essentiel, avancez directement jusqu’à 16’40 » (c’est là que je commence vraiment à parler).

Enjoy !

La fréquentation 2008-2009 des domaines skiables passée à la loupe

A l’aube de la saison d’hiver 2009 – 2010 et pour la 4ème année consécutive, le SNTF a analysé un certain nombre de paramètres en lien avec 200 entreprises adhérentes pour aider les opérateurs de domaines skiables à se positionner les uns par rapport aux autres, mais aussi pour mieux faire connaître les réalités des métiers de la montagne à leurs différents partenaires.
 
Ces résultats se fondent sur la collecte annuelle d’une centaine de données par entreprise et sont disponibles ici ! Vous y retrouverez notamment la saison 2008-2009 passée au peigne fin, l’évolution des journées skieurs, l’évolution des recettes par journée skieur, l’évolution comparée des coûts de la profession, la taille des opérateurs de domaines skiables, les chiffres pour les domaines skiables en Europe et dans le monde, les taux de fréquentation étrangère des stations françaises, des indicateurs sociaux, etc. Bref, une mine d’informations !
 
Bonne lecture.
 
Source : SNTF

SWiTCH est Membre Correspondant au SNTF

Nous avons le plaisir de vous informer que le Comité Directeur du Syndicat National des Téléphériques de France a agréé SWiTCH en qualité de Membre Correspondant lors de sa séance du mercredi 7 octobre 2009.
 
Pour information, la Syndicat National des Téléphériques de France, est la chambre syndicale des opérateurs de domaines skiables. Il a été créé en 1938 et avant pour objectif de permettre aux quelques exploitants de téléphériques existants (le premier de ceux-ci étant apparu en 1928 en France) d’échanger des idées au sujet de leurs entreprises et d’étudier les problèmes tant techniques qu’administratifs que soulevait ce mode nouveau de transport. Cet organisme s’est progressivement développé en même temps que se multipliaient les appareils de « transport par câble » et les pistes de ski desservies. Aujourd’hui il fédère 374 adhérents répartis entre environ 225 membres actifs (opérateurs de domaines skiables), 4 membres actifs Holding et 145 membres correspondants (fournisseurs, constructeurs, cabinets de conseil, centres de formation, maîtres d’œuvre, etc.).