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Panorama des médias sociaux 2013

Cette année encore, le site médiassociaux.com publie son panorama 2013 et passe en revue les médias sociaux qui feront l’année 2013. Bien que le trio de tête (Facebook, Twitter et Google+) reste indétrônable, des changements sont à noter sur certaines tendances d’utilisation. Focus.

Les médias sociaux basés sur la photo (Pinterest, Instagram, Tumblr) sont ainsi plus que jamais en croissance et connaissent un engouement croissant de la part des internautes. Parallèlement, on observe un développement rapide de services de messagerie instantanée sur mobile tels que Whatsapp. A l’évidence, l’année 2013 sera globalement marquée par les applications sociales sur mobile, celles-ci permettant toujours plus d’instantanéité, de mobilité et une meilleure facilité d’utilisation. Certains médias sociaux asiatiques (Renren, Mixi) ou russes (VKontakte) connaissent également une forte croissance.

A l’inverse, on observe une disparition des médias sociaux de géolocalisation type Foursquare de ce panorama. Les utilisateurs semblent en effet se lasser de ce type de service social, peu de fonctionnalités novatrices ayant vu le jour jusqu’à maintenant. Le site souligne également la mise hors-course de certains médias importants comme Posterous, racheté par Twitter. Enfin, les médias basés sur les jeux sociaux et le social commerce n’apparaissent plus dans le panorama, étant considérés comme en perte de vitesse.

Home : Une nouvelle stratégie sur mobile pour Facebook

L’utilisation des réseaux sociaux sur téléphones mobiles était jusqu’à présent orientée vers les applications. Mark Zuckerberg a récemment indiqué vouloir renverser cette mécanique en intégrant Home dans les téléphones mobiles de façon totale. L’idée d’un téléphone Facebook est ainsi abandonnée au profit d’une interface mobile disponible sur Android. Explications.

La nouvelle interface pour téléphone mobile Home par Facebook est complétement orientée vers les personnes. Amis et relations passent en premier plan, alors que les applications sont reléguées au second. Home s’intègre discrètement dans les téléphones comme une trame sous-jacente pour mieux délivrer le contenu. Facebook s’efface derrière ce qui « compte vraiment », à savoir la communication avec ses amis. Objectif : ne même plus avoir l’impression d’utiliser le réseau social. Etre indispensable sans y penser ! D’ailleurs, on ne parlera plus que de Home et le terme Facebook ne sera pas mentionné.

Alors que l’expérience de Facebook sur mobile était jusqu’à présent laborieuse et médiocre, l’arrivée de Home lui permet enfin de proposer un contenu fluide et pratique dès l’écran d’accueil. SMS, chat et partage deviendront possible depuis toutes les applications, quelque soit l’activité en cours. Ces fonctionnalités sont totalement intégrées et transparentes, accessibles constamment. C’était une véritable nécessité pour le géant américain quand on sait que sur les 1 milliard d’utilisateurs, près de 650 millions utilisent leur Smartphone pour se connecter.

Techniquement, il s’agit d’une évolution du système d’exploitation mobile Android, qui a été conçu dès son origine pour accueillir ce type d’ouverture. L’environnement Home s’infiltre totalement dans l’OS (Operating System = Système d’exploitation) à un niveau très profond. Il sera alors difficile de faire la part des choses entre Android lui-même et l’environnement Home, tant ils seront imbriqués.

Cette manipulation est possible sur Android qui est un système d’exploitation open source et open territory. IOS le système d’exploitation pour mobile d’Apple étant fermé et bloqué,  développer avec Apple un système équivalement impliquerait donc un partenariat que refuse Marc Zuckerberg. Tant qu’une réponse juridique n’obligera pas Apple à plus d’ouverture de son système d’exploitation, Facebook ne développera pas son interface sous IOS.

La nouvelle expérience Home est disponible en téléchargement depuis le 12 avril sur les smartphones compatibles Android. Si vous l’avez testé, dites-nous ce que vous en pensez !

Chirpify: likez, commentez, achetez !

Et si un seul like, retweet ou commentaire vous permettait d’acheter directement sur votre réseau social ? C’est désormais possible, grâce à la plateforme américaine Chirpify.

Présente sur Twitter et Instagram depuis début 2012, la société de Portland (OR) franchit cette année le pas du f-commerce en s’implantant sur Facebook. Véritable innovation en matière de social commerce, Chirpify permet à l’internaute d’acter son désir d’achat de façon simplifiée, sans avoir à rentrer systématiquement ses coordonnées bancaires. Ce processus fonctionne d’une façon relativement simple.

Après s’être créé un compte Chirpify, l’internaute se rend sur la galerie photo Facebook, Twitter ou Instagram d’un partenaire de la plateforme. Pour passer à l’action, la chose est simple : commenter la photo du produit ou de l’offre désirée d’un « buy », « donate » ou « gimme » afin que l’achat, le don ou le cadeau soit validé. La transaction se fait alors instantanément, l’acheteur recevant un simple reçu par mail. Nul besoin donc de quitter le réseau pour procéder à la finalisation du paiement en ligne ou autres formalités.

Vous l’aurez compris, l’instantanéité et la réduction du processus d’achat en une seule manœuvre font la force de ce concept. Marques, ONG ou encore consommateurs pourront ainsi faire de leurs albums en ligne de véritables vitrines virtuelles et monétiser de façon simplifiée les canaux des média sociaux.

Vine : 6 secondes de vidéo en une application !

Rachetée par Twitter et lancée début février 2013, l’application Vine connaît un franc succès depuis sa mise en ligne récente sur l’Apple Store. L’idée ? Capturer de courtes vidéos de 6 secondes et les partager instantanément via Twitter et Facebook, avec les traditionnels #hashtags et la géolocalisation !

Un système de capture séquencé permet à l’internaute de tourner plusieurs plans de façon simple et sans montage a posteriori. Les animations courtes résultant de ces « one-shots » s’apparentent fortement aux images .gif traditionnelles, le son en sus. Mais l’intérêt de l’application réside en la créativité et l’aspect synthétique demandés à l’internaute pour faire passer un message visuel précis en un laps de temps aussi réduit. Aussi, on peut aisément faire le parallèle des 6 secondes avec les 140 caractères demandés par Twitter pour ses propres posts, caractéristique qui a sans aucun doute séduit le réseau social américain.

Alors que nombreux internautes ont été tentés par le concept, certaines marques surfent déjà sur ce qui pourrait devenir un phénomène. L’intérêt est non négligeable : quoi de plus efficace et original que de communiquer en 6 secondes sur une destination touristique, un produit, l’histoire de la marque ou tout simplement un univers ? Mini web série ou plans en stop-motion peuvent ainsi devenir de vrais outils d’enrichissement du brand content produit par les marques.

Nous avons tenté l’expérience Vine hier après-midi au WhiteLab (qui n’a jamais si bien porté son nom ! :-)) alors qu’il tombait de gros flocons et avons publié sur Twitter notre premier « Vine post » dont vous pouvez redécouvrir les images ci-dessus.

Et vous, comment allez-vous utiliser Vine ?

Steven Van Belleghem : « Etes-vous prêt pour le consommateur de 2020 ? »

Les comportement des consommateurs évoluent très rapidement et la révolution du m-commerce accélère plus encore ces changements. Il apparaît ainsi clairement que l’excellente qualité – que ce soit des produits ou des services – est devenu un standard et, qu’en cas de défaut, les clients ont désormais une arme efficace pour se faire entendre. Parallèlement, il va être de plus en plus difficile de les toucher directement, car ils vont devenir plus sélectifs que jamais dans le type d’information et le brand content qu’ils vont accepter de recevoir. Il va donc falloir faire preuve d’originalité et d’astuce pour être vu et entendu par nos cibles !

Steven Van Belleghem vient de diffuser cette semaine cette petite vidéo qui présente de façon concise, mais non moins efficace, les dernières évolutions des comportements des consommateurs et des internautes sur les réseaux sociaux. Enjoy !

 

Pour ceux qui aimeraient en savoir plus, vous pouvez découvrir un PPT plutôt bien fait ci-dessous. Bonne lecture ! 😉

Spootnik: devenez exclusif !

Startup lancée en mai 2012 par Stephan Setbon, ex-PDG de MyFab, Spootnik est une vraie révélation en terme de réseau social e-commerce à la rencontre de qualité et rareté. Focus sur le phénomène.

Baisse du pouvoir d’achat des ménages et perte de qualité constatée de la plupart des produits délocalisés favorisent de plus en plus l’achat qualitatif face à l’achat de masse. Une tendance au « local » apparaît. Dans ce cadre là, l’idée de Spootnik est de mettre en avant des produits hauts de gamme et rares via les internautes et d’assurer au client une transparence sur l’origine des produits. Une façon pour la marque de valoriser l’artisanat et les petites marques des 45 pays représentés sur le site.

 

 

D’un design léché à des posts qualitatifs (appelés spots), on pourrait aisément considérer la plateforme Spootnik comme un « Pinterest haut de gamme ». Le fonctionnement reste assez intuitif. Après avoir repéré un article sur un site Internet, l’utilisateur Spootnik le « spot » sur sa page, en indiquant la catégorie (Mens, Womens, HiTech, Gourmet etc.), la fourchette de prix, le site web d’origine ou encore la zone géographique dans laquelle le produit est disponible. Les autres utilisateurs peuvent alors librement « lover » le produit qu’ils apprécient pour que celui-ci apparaisse sur leur propre page.

Mais avant toute chose, l’originalité de Spootnik reste son e-store. Toutes les semaines, la marque met en avant, via une vente en ligne, une ville et les marques de celle-ci ayant reçu le plus de « love ». Après stockage grâce à des partenariats établis avec des entrepôts locaux de différents pays, la marque livre à chaque fin de semaine par avion trois pays que sont la France, l’Italie et le Royaume-Uni. Ceci en une fois, ce qui évite au client de payer les frais de port, taxes et donc d’obtenir le produit au prix local. Une originalité qui s’avère payante puisque le site connaît à ce jour une croissance quotidienne de 1000 membres, à suivre donc !

 

Comprendre Pinterest en 12 slides !

Pinterest est un réseau social basé sur la photo et plus généralement l’image, permettant aux internautes de se connecter entre eux via leurs coups de cœur, goûts et intérêts partagés. Avec près de 20 millions d’utilisateurs fin 2012, la plateforme connaît depuis bientôt 3 ans une croissance impressionnante.

Augmentation du trafic vers votre site web ou encore développement de votre « brand awareness », quelles sont les opportunités pour votre marque ? La présentation ci-dessous présente de façon simple et imagée le potentiel viral de Pinterest.

Onetous : un réseau social novateur made in France

2 ans et plus de 10 000 heures de travail : c’est le temps qu’il a fallu à Sébastien Schropff, Benoit Davaut et Yoann Genier, trois passionnés d’Internet et de relations humaines, pour lancer le 1er réseau social de proximité dédié aux passions Onetous.

Basée à Annecy, l’équipe d’entrepreneurs a mis en place une plateforme (gratuite !) visant à promouvoir des évènements et activités de proximité d’une manière novatrice et sociale. À la différence des sites de sorties, le concept se focalise sur les passions de chacun. Plutôt qu’une liste infinie et désorganisée d’activités, Onetous (prononcer : One-to-us) sélectionne et suggère uniquement celles susceptibles d’intéresser l’utilisateur. En résumé, ce dernier a donc la possibilité d’échanger avec d’autres partageant les mêmes centres d’intérêt, de découvrir des idées de sortie en lien avec ses passions et d’organiser lui-même ses propres sorties s’il le souhaite.

Parallèlement au site grand public, les professionnels ont la possibilité via une interface de gérer une communauté et de promouvoir des évènements vers les membres susceptibles d’être intéressés. 50 professionnels ont pour l’instant utilisé les services de Onetous dans le cadre de leur campagne de communication.

Après le lancement en automne dernier, le site a rapidement atteint plus de 2600 inscrits et une croissance du nombre d’utilisateur de 5 à 10% par semaine. Un bel avenir semble donc promis à cette startup, à laquelle nous souhaitons le meilleur en cette nouvelle année 2013 !


Nous avons eu la chance de rencontrer Sébastien
Schropff et de lui poser quelques questions. Interview.

SWiTCH : Pouvez-vous présenter votre équipe ?
Sébastien Schropff : Yoann Genier (30 ans), diplômé de l’ESC Chambéry, crée sa première société de conseil axée sur le web fin 2010. Il est par ailleurs consultant et enseignant au CESNI et à l’ESC Chambéry en communication online et réseaux sociaux. Dans le cadre du projet Onetous, Yohann se charge de la communication, des relations presse, du développement des partenariats, de la gestion du blog et enfin du community management.

Benoit Davaut (29 ans), diplômé d’un Master NTIC à l’Université de Savoie, est fondateur de sa société icreaweb (création de sites web) après plusieurs expériences en entreprise. Benoit se charge pour Onetous du développement et du design.

Quant à moi, Sébastien Schropff (29 ans) je suis diplômé d’un Master en Marketing-Vente à l’Université de Savoie. Avant de me lancer dans le projet Onetous en tant que gestionnaire de l’entreprise et des partenariats, j’ai eu une expérience commerciale dans la filiale française d’une société allemande de services télécom aux entreprises.

Enfin, Maxime Lorenzy (21 ans), en contrat d’apprentissage, est développeur pour Onetous.

 

SWiTCH : D’où l’idée de Onetous est-elle née ?
Sébastien Schropff : Originaire de Chamonix et fan de sports, j’ai déménagé à Lyon pour raisons professionnelles en 2008. Le besoin de découvrir de nouvelles personnes s’est fait sentir, j’ai mis un an pour me créer un réseau social et amical. Mon premier contact avec un lyonnais s’est fait à Annecy lors d’une sortie en parapente !

Une question nait alors : les passions peuvent-elles rapprocher les gens ? Oui forcément ! Mais aucun service n’existait à l’époque. Début 2010, l’idée voit alors le jour en se basant sur un constat : un réseau lié au sport tel que WidiWici ne rassemble pas les gens autour de leur sport.

Des réseaux sociaux de niche existent déjà pour des gens partageant les mêmes centres d’intérêt thématiques. Cependant, Onetous se démarque en permettant d’être sur plusieurs thématiques à la fois. Le principal concurrent de la startup est onvasortir.com, réseau qui suggère automatiquement des activités ainsi que des événement créés par d’autres utilisateurs. Dans le cas de Onetous, le contenu vient directement aux utilisateurs grâce à un algorithme codé en interne, créant ainsi la valeur ajoutée du réseau et son facteur concurrentiel.

 

SWiTCH : Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Sébastien Schropff : J’ai rencontré Yoann lors d’un enterrement de vie de garçon en 2011. Après m’avoir aidé à mener une étude de marché autour du projet, l’association entre nous s’est faite naturellement et le projet a été porté ensemble. Les échanges autour du projet Onetous sont intenses, les idées fusent !

En septembre 2011, Benoit m’a envoyé une demande de contact via Viadeo. Nous avons échangé et peu à peu vu des synergies possibles se dégager. Nos personnalités compatibles, notre ambition, notre caractère entrepreneurial sont autant de points communs entre nous. Deux semaines plus tard, Benoit rejoignait l’équipe.

L’équipe est définitivement constituée en octobre 2011. Quelques mois après, le 8 février 2012, la société est constituée en SAS avec un capital de 27000€, maintenant passé à 29048€.

 

SWiTCH : Et votre expérience dans tout cela ?
Sébastien Schropff : Je me considère comme le chef d’orchestre de l’équipe, mettant en musique les expériences antérieures de mes associés. Le fait de travailler avec des gens ayant déjà créé leur société est un gros avantage.

 

SWiTCH : Quelles sont les valeurs fondamentales de l’entreprise ?
Sébastien Schropff : L’ouverture d’esprit et la curiosité : Benoit n’a pas tout appris sur les bancs de l’école mais en faisant des recherches et en travaillant. L’ouverture au monde et la volonté de mettre en lien des gens qui vivent dans la même région ou à l’autre bout du monde nous caractérise également. Le partage des compétences, de bonheur : United we stand!

La tolérance : il faut s’adapter à nos utilisateurs en permanence et être tolérants les uns avec les autres. Enfin, l’écoute et le dynamisme sont également au cœur des valeurs fondamentales de Onetous.

Nous sommes tous trois autodidactes et inspirés par le management à la « Google ».

SWiTCH : Comment ont réagi vos proches lorsque vous leur avez annoncé votre projet ?
Sébastien Schropff : A l’annonce du projet, les membres de ma famille n’ont pas vraiment eu de réaction car cela paraissait presque normal et logique au vu de mon parcours personnel et professionnel. Seuls mes amis qui travaillent dans la finance ont eu des réticences en raison des risques.

SWiTCH : Quelles ont été vos plus grandes joies depuis la création de l’entreprise ?
Sébastien Schropff : L’équipe est complémentaire et porte le projet de façon unie. Les résultats de l’étude de marché sur 300 personnes sont également une source de satisfaction. En mars 2012, le lancement du prototype en version Bêta auprès de 100 testeurs a été un moment fort avec des retours positifs et gratifiants.

L’arrivée d’un investisseur extérieur (ayant rejoint l’aventure en tant que business angel en juillet 2012)  qui s’intéresse au projet et y participe est également un moment extrêmement positif également. Enfin, le lancement officiel le 17 septembre 2012 et la connexion simultanée de plusieurs centaines de personnes furent vraiment jouissifs !

SWiTCH : Quelle a été votre plus grande difficulté depuis le début de l’aventure ?
Sébastien Schropff : La recherche d’associés fut une tâche compliquée. Je n’ai pas le talent pour mener mon projet techniquement seul. Bien que passionné de web, je suis moins technicien et ne souhaite pas être seul dans une telle aventure.

Les 6 mois de travail avec un développeur n’ayant pas la fibre entrepreneuriale furent un moment difficile : nous avons dû nous séparer car nous ne partagions pas une vision commune du projet.
SWiTCH : Comment voyez-vous Onetous d’ici à 5 à 10 ans ?
Sébastien Schropff : Je souhaite aussi que Onetous atteigne plus de 100 salariés, se développe à l’international, soit rentable mais sans entrer en bourse pour garder un certain contrôle. L’idée n’est pas de faire de l’argent pour l’argent.

Nous voulons être une lean-startup, à savoir qu’aucun service n’est figé mais en perpétuelle évolution. Il est cependant difficile de dire ce que Onetous sera dans 10 ans. Enfin, une entreprise où il fait bon vivre, où les gens pourront me dire « merde » si nécessaire.
SWiTCH : Quels seraient vos conseils pour quelqu’un qui souhaiterait créer sa boîte ?
Sébastien Schropff : Il y aurait beaucoup à dire ! (rires) Disons pour faire simple :

  • Ne pas se poser de questions
  • En parler au plus grand nombre sans avoir peur de se faire piquer l’idée car la différence se fait sur l’exécution
  • Aller vite dans l’exécution, ne pas perdre de temps à essayer avant d’avoir quelque chose de parfait, mais plutôt sortir un modèle pour le tester et recueillir l’avis des utilisateurs
  • Le nerf de la guerre est le temps qu’il vous reste avant l’échéance

SWiTCH : Pourquoi avoir choisi de créer en France plutôt que la Silicon Valley ?
Sébastien Schropff : Beaucoup de subventions à la création et d’aides sont disponibles (allocations de retour à l’emploi, NACRE, crédit impôt-recherche, Oséo etc) et permettent au début de démarrer facilement. Cela dit, ça ne veut pas dire que je resterai en France à terme car il y a un mauvais signal culturelle et économique envoyé aux entrepreneurs.

En France, un entrepreneur qui réussit est un voyou alors que c’est une rockstar aux USA. Par contre, si tu échoues en France, tu es nul et tu deviens une persona non grata. Aux USA, c’est l’inverse : on t’écoute davantage car tu as de l’expérience. Cette mentalité évolue auprès des plus jeunes (-40 ans). Cela dit, l’Europe se fige et devient un musée. Beaucoup de mes amis ont fait le tour du monde. Je n’ai jamais voyagé mais j’entreprends.

Les investisseurs n’investissent plus dans notre secteur d’activité. Les charges et impôts sont destructeurs d’emploi en France, chose très décourageante pour les jeunes entrepreneurs. Nous irons surement à terme au Royaume-Uni ou en Belgique, car le coût du travail est moins cher et il y a une certaine proximité ou aux USA pour la culture entrepreneuriale. D’ailleurs, les activités web représentent 5% de la croissance en PPB en France contre 15% en Angleterre et plus encore aux USA.

SWiTCH : Quel est votre business model ?
Sébastien Schropff : Nous ne faisons pas de pub sauf pour les billets, ni de revente des fichiers et des données des utilisateurs pour créer une situation de confiance avec l’utilisateur. Par contre, nous touchons des commissions sur les évènements payants, des abonnements existent pour les professionnels. Il y a aussi un système d’achat de points qui a été mis en place. Mais la question clé n’est pas celle de trouver un bon business model mais de connaître quand celui-ci sera rentable !

 

[La bonne nouvelle du mercredi] SWiTCH est invité à la ISPO Academy du ISPO Snow Ice & Rock Summit 2013

 

Nous avons le grand plaisir de vous annoncer que SWiTCH a été invité dans le cadre de la ISPO Academy à faire une conférence sur l’immense scène (Hall A6.425) de ce salon international non moins gigantesque le lundi 4 février à 9h30 à Munich (Allemagne).

Cette présentation d’une heure, ouverte à tous les participants à l’ISPO Snow Ice & Rock Summit 2013, a pour titre : « Social Media for outdoor sports brands and Ski Resorts : how to connect and engage with their customers ».

Voici le résumé (all in english!) : « With more than one billion active users per month on Facebook and more than 200 million of tweets sent every day, the question is not anymore why should you use social media, but how to do it well? Learn how social media work and how to tap into their potential to build your brand e-reputation, to engage with your customers and develop your business. Successful tourism and outdoor sports brands case studies reveal how to drive your business and influence your customers with social media. »

Nous espérons que vous y retrouverons nombreux !

Tschüss! 😉

 

P.S. : Pour les malheureux qui ne pourront se joindre à nous, nous tenterons de vous faire un résumé du salon et de mettre en ligne notre support de présentation dans les jours suivants l’événement.

Marketing Communautaire, faites-en bon usage ! – Etude de cas : Salomon et son application Powfinder

La forte croissance du nombre de medias sociaux ces dernières années a souvent poussé les marques à multiplier leur présence sur ceux-ci. Le terme « communauté » s’est rapidement généralisé pour caractériser les membres en interaction. Dans ce cadre-là, on constate de plus en plus que les marques ont tendance à négliger les principes de base de la communauté, à savoir que l’internaute est central. Pour cause, il est lui-même à l’origine des interactions et surtout générateur de contenu. Il est donc indispensable pour les marques souhaitant fédérer une communauté de baser leur stratégie sur les bénéfices potentiels pour l’internaute à rejoindre cette communauté. Etude de cas : Salomon.

Salomon et son application Powfinder
La marque de ski a lancé depuis quelques temps son application dédiée aux conditions d’enneigement. Celle-ci se démarque des nombreuses autres applis dédiées au même sujet grâce à l’aspect communautaire mis en place. Téléchargeable sur l’Appstore ou sur Google Play, cette interface permet avant toute chose à l’utilisateur de connaître avec précision les conditions météorologiques et d’enneigement dans la station de son choix grâce aux données fournies par le réseau Wepowder et aux alertes neige notifiées sur mobile. Parallèlement, il est possible de se connecter via son compte Facebook pour rejoindre la communauté de skieurs.

Le partage de photos via un smartphone et l’ajout d’informations de dernière minute sur la hauteur et la qualité de neige, le vent ou encore le traçage donnent lieu à un échange entre les utilisateurs de façon continue, enrichi par la possibilité de commenter chaque « snow report ». Il est également possible de partager ces informations sur Facebook ou Twitter afin d’élargir le mise en commun de données.

Salomon profite par ailleurs de cette plateforme communautaire pour insérer des onglets donnant un accès rapide à sa web TV ou à ses fiches produits en ligne. Le bénéfice est donc double pour la marque. Tout en donnant accès en temps réel à l’information à des passionnés et en leur permettant de devenir développeurs de leur propre communauté, Salomon a su à valoriser son image de marque ainsi que ses produits par la viralité des nouvelles technologies de l’information.