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Retour sur ISPO 2017 à Münich (Allemagne)

ISPO2017 2 - Armelle Solelhac - SWiTCH

Tous les ans, c’est la même histoire : toute l’industrie de l’outdoor et du sport s’installe à Münich (Allemagne) pour une intense semaine de salon, rencontres, sourcing, apéros endiablés et dégustation de Bretzels. 85 000 visiteurs venus de 120 pays et pour la 5ème année consécutive, nous étions parmi eux ! SWiTCH a en effet arpenté les dédales de ce véritable labyrinthe qu’est Messe München pour prendre le pouls de l’industrie, dénicher les nouvelles tendances et rapporter quelques pépites. Voici nos impressions à chaud et en direct du lounge VIP de la 45ème édition d’ISPO.

L’adaptation aux évolutions du marché

L’ajustement des marques aux évolutions du marché que nous avions expliqué en 2014 commence doucement à se mettre en œuvre. On voit ainsi apparaître de plus en plus de produits évolutifs ou multi-usages « sport et urbain ». On peut citer à titre d’exemples Oakley – avec des poches rectangulaires et des fits plus amples, Picture Organic Clothing – avec des dégradés de couleurs, des imprimés photos ou motifs ethniques et, d’une manière générale beaucoup de couleurs automnales – ou encore Black Crows. Cette dernière marque reconduit sa collection de vêtements « Corpus » et va décliner prochainement une collection lifestyle « Traverse », ainsi que les sacs « Dorsa » (en 18 et 27 litres) utilisables aussi bien en ville qu’en montagne. Pour cela, la marque chamoniarde adopte les codes de la ville avec un beau travail sur des coupes plus droites et moins près du corps, des cols originaux, des écussons, des pressions (partout !), une capuche rétractable avec un système de zippers – « pour aller plus vite sur les pistes ! » nous a confié Julien Regnier en personne – et la possibilité de mélanger les couleurs entre les hauts et les pantalons de façon à ce que cela reste portable en toutes circonstances. Lafuma a aussi adopté le « mix & match » des coloris de ses vêtements pour offrir plus de liberté de choix et mieux coller à la versatilité des attentes des clients.

Les couleurs de l’hiver 2017/2018 sont le bleu marine, le jaune et le orange… aussi fluo que possible ! Les traitement mats ont le vent en poupe, mais paradoxalement les produits contenants de la lumière pour mieux se signaler aux autres semblent faire une percée.

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Enfin, comme nous l’avions remarqué l’année dernière, les gammes de ski de randonnée continuent à s’élargir. La marque suisse Movement présente ainsi pas moins de 20 modèles ! Même le snowboard, qui est en chute libre depuis de nombreuses années, semble connaître un petit regain grâce aux différents splitboards, chez Rossignol notamment, avec son modèle « Sushi » qui nous a beaucoup plu.

ISPO 2017 - Armelle Solelhac - SWiTCH 5Crise de confiance et l’étendard du développement durable

Pour se donner plus de consistance en ces temps de vache maigre, comme si le manque d’innovation et de renouvellement privait les marques de belles histoires à narrer, elles se racontent à grands coups de « missions statements » et clament (trop ?) haut et (trop ?) fort leurs « core values ». Elles revendiquent leurs origines françaises, norvégiennes, allemandes ou encore américaines pour mieux faire oublier que leurs produits sont en fait fabriqués en Asie. Elles reviennent sans cesse sur leur parcours, leurs innovations passées, les accomplissements des quelques rares athlètes qu’elles soutiennent encore du bout des doigts. Toutes les composantes de la parfaite plateforme de marque y passent, mais rien n’y fait : la confiance en la reprise économique n’est pas encore vraiment là.
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ISPO2017 3 - Armelle Solelhac - SWiTCHAlors pour se rassurer, elles brandissent l’étendard du développement durable et des efforts qu’elles consentent à réaliser pour être « plus propre », « plus honorable » et « plus désirable », parce qu’elles ont enfin compris que c’est désormais devenu un véritable critère de choix pour les consommateurs.

ISPO2017 1 - Armelle Solelhac - SWiTCH

Inosport 2015 : retour sur l’événement

La saison des événements bât son plein ! Alors qu’une partie de l’équipe de SWiTCH était aux Académies du Tourisme Numérique, une autre était à Voiron pour la 6ème journée Inosport dédiée à l’innovation dans le secteur du sport, des loisirs et du bien-être. Retour sur les nouvelles tendances et les produits de demain.

Les deux tables rondes de la journée concernaient l’impact de l’évolution du lien social et des technologies sur les entreprises du sport business. Même si de grands concepts déjà bien connus ont été abordés, quelques points intéressants méritent d’être soulignés.

Le lien social est aujourd’hui plus important que le produit commercial. L’importance accordée à l’expérience pour les consommateurs est décuplée et les entreprises doivent s’adapter. Alain Lapierre (Directeur général d’AL CONSULTING), affirme que le secteur sportif français est en crise et qu’il doit absolument se réinventer. Le « retailtainment », association de lieux de vente et de loisirs, serait le business modèle à adopter pour permettre aux consommateurs d’assouvir leur besoin de lien social. Les multiplexes sportifs, ouverts à tous publics et alliant commerces, restauration et loisirs font un tabac en Espagne et en Allemagne et devraient voir le jour d’ici peu en France. Une interrogation demeure quant à l’association de marques à ces infrastructures très coûteuses. L’exemple du Vitam Migros, centre shopping et bien-être de 100 millions d’euros d’investissements, se révèle aujourd’hui être plus un atout pour l’image de marque qu’une source de revenus fiable.

Sans grande surprise la thématique des datas a été abordée de nombreuses fois au cours de la journée. Nous retenons l’importance de la contextualisation des données évoquée par Frédérico Pigni (Professeur en systèmes d’information à Grenoble Ecole de Management). Donner du sens aux datas grâce à leur contexte est indispensable pour les valoriser, au-delà de leur simple collecte. Ce besoin tend à créer de nouveaux métiers et de nouvelles compétences au sein des entreprises et impacte ainsi leur organisation.

L’innovation collaborative est également une tendance développée entre autres par Raidlight-Vertical, puisqu’elle fait partie intégrante de l’ADN des deux marques. 90% de leurs gammes sont issues du co-développement, que ce soit grâce à leur communauté de sportifs ou à leurs collaborateurs passionnés, premiers utilisateurs des produits de la marque.

Enfin, Philippe Guyot (Chargé de mission au CETIM) a dévoilé le profond bouleversement apporté par la technologie de fabrication additive, communément appelée impression 3D. Etant le procédé inverse de l’usinage, technologie la plus répandue dans l’industrie, elle déstabilise complètement les modèles actuels de production. Néanmoins, le gain de rapidité en time to market et l’ultra-personnalisation rendue possible par la fabrication additive sont des avantages qui poussent les industries à s’adapter.

Le salon Inosport nous a permis de (re)découvrir plusieurs entreprises, jeunes et innovantes qui promettent un bel avenir au savoir-faire français. Le Sac-Gilet Responsiv de Raidlight-Vertical, un des plus légers du marché du trail et entièrement fabriqué en France, ou encore le mur d’escalade connecté du Groupe Volx ont d’ailleurs gagné un prix Inosport. D’autres innovations ont attiré notre attention comme l’utilisation par Natural Peak du ProModal dans ses textiles, un tissu eco-friendly issu de bois de hêtre et d’eucalyptus. Les chaussures de ski Salomon offriront, dès l’hiver 2015 et grâce à la technologie de Sidas, un grand confort aux skieurs qui pourront chauffer le chausson durant la pratique. De nombreux produits visant à procurer de meilleures sensations de glisse et à varier les plaisirs de descente ont aussi été présentés : splitboard, kart des neiges, yooner et rollerskis. Sanction en revanche pour le groupe Décathlon qui nous a présenté un produit déjà commercialisé depuis 2014.

Même si nous avons regretté le traitement trop « grand-public » de certains sujets, le salon Inosport est l’occasion idéale pour initier de nouvelles collaborations avec la présence de plus de 340 participants cette année. Un dernier souhait pour l’année prochaine : une édition plus interactive et connectée qui mette en application les principes de l’innovation ! 😉

 

SWiTCH Initiatives – ITW de Christophe Hermitan, fondateur de Synpeak

Sportif de haut niveau, Christophe Hermitan a décidé de mettre à profit son expérience d’athlète au service des enjeux de la forme et de bien-être en entreprise. Il a fondé l’entreprise Synpeak en 2012 avec Marie Aufranc. Leur but : intégrer le sport en entreprise et suivre les acteurs de l’entreprise dans leur bien-être personnel. Interview.

SWiTCH : Bonjour Christophe, vous avez 15 secondes top chrono pour vous présenter !

Christophe Hermitan : Bonjour, j’ai effectué une formation STAPS sur Grenoble, puis Lyon pour obtenir un master en préparation physique et mentale. Après une carrière de sportif de haut niveau, j’ai entrainé l’équipe de France de ski cross jusqu’en 2008, puis j’ai été préparateur physique dans un club de rugby professionnel. Ma passion du haut niveau m’a amené à monter mon entreprise. Je suis associé avec Marie Aufranc, diplômée de l’ESSEC Paris, qui était membre de l’équipe de France de ski alpin. Nous avons aujourd’hui pour objectif d’amener les valeurs et outils du sport de haut niveau au service des entreprises. Nous avons créé notre entreprise en novembre 2012. L’été 2013 a marqué la vraie mise en route.

SWiTCH : Comment vos proches ont-ils réagi à l’annonce du projet ?

Christophe Hermitan : Nous avons un entourage dynamique, donc nous avons été rapidement soutenus. Nous avons des profils d’entrepreneurs. En effet, en tant qu’athlètes de haut niveau nous avons la responsabilité de gérer notre propre carrière comme on le ferait pour une société. C’est donc un beau challenge de pouvoir monter notre entreprise !

SWiTCH : Quelle est votre clientèle actuelle et que leur proposez-vous ?

Christophe Hermitan : Ce sont les petites et moyennes entreprises, ainsi que les grands comptes en région Rhône-Alpes, à Genève, et également à Paris. Au sein d’une même entreprise, nous avons plusieurs types de clients : les dirigeants, les DRH, les managers, mais aussi les salariés. Nous considérons les salariés et les dirigeants comme des athlètes. Ainsi, nous leur apportons tous les conseils afin qu’ils soient les plus performants possible dans leur travail : gestion du sommeil, activité physique, alimentation, équilibre mental…

Nous désirons aussi développer le sport en entreprise. Nous proposons des séances de sport en entreprise pour pouvoir améliorer la qualité du travail. Notre offre s’étale du service d’activités physiques à l’accompagnement pour l’aménagement d’une structure sportive à l’intérieur de l’entreprise.

Enfin, nous organisons des séminaires d’entreprise, du team-building, des challenges sportifs.

SWiTCH : Comment mesurez-vous vos résultats ?

Christophe Hermitan : Nous avons des outils d’évaluation. Nous pouvons déterminer le niveau physique et de stress d’une personne. Nous avons suffisamment de recul pour savoir si les gens sont en zone critique ou d’équilibre.

SWiTCH : En quoi le sport est-il important dans le management des entreprises ?

Christophe Hermitan : Le sport de haut niveau est une exigence, le symbole de la performance qui se retrouve au sein d’une entreprise au service des salariés et des managers. Aujourd’hui nous utilisons tous les outils et méthodes que l’on pouvait utiliser avec des athlètes de haut niveau, outils d’analyse, de suivi et techniques d’accompagnement pour la santé, le bien-être et la gestion du stress, que nous adaptons pour aller vers la performance de l’entreprise.

Le sport est un moyen de cohésion et de fidélisation. Nous essayons de faire en sorte que l’entreprise soit un lieu de travail agréable et que les gens vivent l’entreprise un peu différemment. Ce phénomène existe déjà beaucoup dans les pays anglo-saxons.

SWiTCH : Y a-t-il un réel besoin aujourd’hui ?

Christophe Hermitan : La vision par rapport à la santé du dirigeant et du salarié évolue beaucoup. Cette question est au cœur des débats actuels. Dans les pays anglo-saxons ces dynamiques sont déjà bien intégrées dans les entreprises. Avec tous les moyens de communication et le rythme imposé aux salariés, il est aujourd’hui indispensable de penser à la santé des ressources humaines de l’entreprise. Il y a un réel bénéfice pour l’entreprise ainsi que pour le bien-être des salariés à intégrer ces dynamiques.

SWiTCH : Quelles sont les valeurs de votre entreprise ?

Christophe Hermitan : Engagement, entraide et performance. Le nom Synpeak vient de « synergie » et de « peak » (= sommet). C’est la synergie pour atteindre des sommets en réunissant des forces pour faire évoluer la personne.

SWiTCH : Quels sont vos outils de communication actuels ?

Christophe Hermitan : Nos outils de communication sont principalement la presse et les réseaux sociaux professionnels (LinkedIn, Facebook, Google Plus).

SWiTCH : Quelles ont été vos plus grosses difficultés depuis l’idée du projet d’entreprise ?

Christophe Hermitan : Nous sommes en phase de développement donc nous n’avons pas encore connu de réelles difficultés.

SWiTCH : Quelle a été votre plus grande satisfaction depuis la création de l’entreprise ?

Christophe Hermitan : Notre plus grande satisfaction est de se dire que nous sommes dans l’aire du temps et en cohérence avec le contexte et les questions d’actualités soulevées par les médias : Absentéisme, burn-out, etc…

SWiTCH : Comment voyez-vous Synpeak dans les cinq prochaines années ?

Christophe Hermitan : Dans 5 ans, nous désirons être la référence du sport d’entreprise et de la formation santé / bien-être à travers le sport dans la région Rhône-Alpes.

SWiTCH : Quels conseils donneriez-vous aux personnes désirant créer leur entreprise ?

Christophe Hermitan : Je conseille d’être patient. Monter une entreprise est équivalent à la préparation d’un événement sportif important. Il y a une longue phase de préparation avant d’arriver au but. Nous rencontrons plein d’aléas pendant cette phase de préparation. Il faut toujours savoir rebondir, être patient et s’entourer des bonnes personnes. Je conseille également d’être organisé dans la création de son entreprise.

SWiTCH : Quelle est la question qu’on ne vous a pas posée et que vous auriez aimé qu’on vous pose ?

Christophe Hermitan : Nous développons également une application qui permet d’avoir un accompagnement et un suivi à distance des dirigeants et des salariés après nos interventions : conseils sur la diététique, sur l’hygiène de vie, accès à une messagerie interne avec leur coach, etc…

Nous travaillons également actuellement avec le Centre des Jeunes Dirigeants sur la mise en place d’interventions, de formations et de séances de sport pour les dirigeants.

 

SWiTCH : Merci Christophe, et bonne continuation !

Red Bull : une stratégie de communication alternative

Red Bull, tout le monde connait ! C’est la marque sulfureuse d’une boisson énergisante qui pèse 1,6milliards d’euros de chiffre d’affaire. Elle doit son succès à Dietrich Mateschitz qui déclarait en 1987 « il n’existe pas de marché pour Red Bull, mais nous allons le créer ». Ce play-bloy discret, à présent sexagénaire, a réussi son pari. Nous vous livrons aujourd’hui quelques éléments clés de sa stratégie de communication.

Très conscient des enjeux de sa communication, Dietrich Mateschitz déclarait alors que « tout ce que nous faisons doit être synonyme d’énergie, de force et d’endurance, mais aussi d’esprit et de créativité ». Les cibles de Red Bull étaient les ados et les jeunes adultes. C’est donc en allant observer sur le terrain l’univers de leurs cibles que les dirigeants du « Taureau Rouge » se sont imposés sur le marché des « soft drinks ». Au début des années 1990, ils se sont associés à des évènements de sports « extrêmes ». Le « ticket d’entrée pour les sponsors » était à l’époque peu cher et ces activités spectaculaires étaient à la fois plébiscités par les jeunes et de plus en plus diffusés dans les médias.

La marque dépensait alors 30% de son chiffre d’affaire dans le marketing sportif. Peu à peu, la forme des partenariats a évolué. L’objectif n’était pas de faire du sponsoring pur, mais de créer et de conceptualiser des événements du début à la fin et d’aider de nouveaux sports alternatifs à se faire connaître auprès d’un public demandeur. C’est ainsi que Red Bull est désormais présent sur 600 événements par an ! On peut citer à titre d’exemple le Red Bull Clif Diving, la Red Bulla Air Race ou le Red Bull Elements qui a eu lieu tout près de chez nous il y a quelques semaines. En parallèle, la marque sponsorise quelques 500 athlètes comme Lindsey Von, Sébastien Loeb, Ali Cairns, Adam Malyzs. Elle a même créée sa prorpe écurie de F1 Red Bull Racing.

Red Bull s’engage aujourd’hui encore à 100% dans les sports à sensations et c’est ce qui lui a permis de se différencier. Alors que ses concurrents cherchent depuis plus de 20 ans à se développer, grâce à la publicité en prime-time et aux campagnes marketing sur le web, Red Bull s’en est (presque) totalement détourné tout en réussissant à fidéliser une clientèle jeune et versatile dans près de 50 pays. Un modèle atypique à suivre…

La « grosse journée » de widiwici le 04 juillet 2011

A l’occasion d’un précédent évènement, on vous avait déjà parlé de WidiWici. Ce réseau social, qui comptent plus de 10 000 membres, vous propose de vous amuser en rencontrant de nouveaux partenaires de jeu pour « faire du sport sans aucun effort ». Le but : se lancer des défis sportifs (plus ou moins loufoques !) où que l’on soit dans le monde, entre amis ou inconnus et partager ses exploits en publiant ses photos et vidéos. Attention, l’objectif n’est pas de battre les autres, mais de profiter d’occasions nouvelles pour progresser, s’amuser et découvrir tous ensemble de nouvelles sensations. On compte ainsi 536 sports et activités différentes sur WidiWici, 146 widistes pratiquent la bataille de polochons et 25 champions de lancé / gobé de petits-suisses…

Après la « grosse soirée » de jeudi dernier pour le lancement de la v.2 du site web de WidiWici à l’occasion de laquelle son fondateur, Benoît Mouren, nous avait réservé un accueil ludique, plein de surprises et digne d’une opération de marketing expérientiel, le réseau social dédié au sport lance sa « Grosse Journée » le 04 juillet prochain.

Le principe est simple : plus on remporte de défis, plus on amasse de points entre le 12 juin et le 1er juillet 2011 et plus on a de chances de gagner son ticket pour la « Grosse Journée ». Celle-ci débutera sur le glacier de Tignes pour dévaler les pistes à ski. Elle continuera par une descente en rafting à Bourg-Saint-Maurice. Après avoir enchaîné sur un vol en parapente au-dessus du lac d’Annecy, vous serez initiés au wakesurf.

L’inscription au concours est gratuite, sans obligation d’achat et se fait ici.

 

L’odyssée du flocon à la vague

L’Odyssée du Flocon à la Vague est un évènement emblématique du développement durable dans le sport : des sommets Pyrénéens aux vagues du Pays Basque, les sportifs de haut niveau défient l’eau sous toutes ses formes avec un seul objectif, celui de porter le message du respect de cette ressource naturelle vitale. 3 jours de partage, du 7 au 9 avril 2011, entre Champions, public et scolaires. Bixente Lizarazu, Samantha Davies, Tony Estanguet, Romain Mesnil et bien d’autres ont déjà répondu présent. De nombreuses animations autour du thème de l’eau seront organisées : défis sportifs, conférences, villes-étapes avec ateliers pédagogiques destinés au grand public et aux enfants.

12 équipes composées d’athlètes au palmarès international s’affrontent autour de défis sportifs et de quiz environnementaux le long d’un parcours qui les mène de la montagne à l’océan, retraçant ainsi le chemin parcouru par l’eau sous ses formes les plus diverses. Comme c’est la quatrième édition, cet évènement sportif et éducatif accueillera 4 personnes sélectionnés à travers le SERIOUS GAME, un jeu virtuel qui regroupe des défis virtuels de glisse et des quiz sur l’environnement et la montagne.

L’odyssée en quelques chiffres :

  • 3 journées d’épreuves sportives
  • 4 milieux naturels traversés
  • 12 équipes représentants soit une ONG soit un partenaire
  • plus de de 30 sportifs de haut niveau
  • plus de 1500  scolaires et enfants sur les animations pédagogiques
  • plus de 15 000 visiteurs sur les Odyssées précédentes
  • 600 arbres replanté au Pérou depuis 2009
  • plus de 50 partenaires

Plus d’informations ici.

A Courchevel, on fait aussi du ski !

Le 21 décembre prochain, Courchevel accueillera une épreuve féminine de la Coupe du Monde de Ski alpin. Quelques jours avant que les meilleures athlètes du monde entier s’élancent sur le stade de slalom, SWiTCH a interrogé Adeline Roux, Directrice de l’Office de Tourisme et Bruno Tuaire, Directeur du Club des Sports de Courchevel pour savoir comment cet événement s’inscrivait dans la nouvelle stratégie de communication de la station. Interview croisée.

SWiTCH : Expliquez-nous l’origine du projet ? Pourquoi organiser une Coupe du Monde à Courchevel ?
Bruno Tuaire : Une nouvelle équipe municipale a été mise en place il y a 12 ans. Elle a souhaité remettre le sport au centre de l’attention. Cela a donc commencé par une restructuration du Club des Sports, immédiatement suivie par de bons résultats de nos athlètes. Ensuite, notre objectif était d’accueillir une Coupe du Monde. Il est très difficile d’avoir l’opportunité de décrocher une épreuve de ce niveau, car les stations comme Vail, Aspen, St Moritz ou encore Kitzbühel se battent pour les garder et les pays émergents comme la Russie et la Chine sont désormais de sérieux concurrents qui veulent se faire valoir. Nous avons donc fait du lobbying auprès de la Fédération Internationale de Ski (F.I.S) pendant 10 ans.
Adeline Roux : Nous avons mené en partenariat avec l’agence TBWA une étude auprès de notre clientèle et il est apparu que les visiteurs de Courchevel venaient en premier lieu pour le Sport, la montagne et la possibilité de se retrouver en famille. Or, la station est plus connue pour les hôtels de luxe, les richissimes russes et les belles fêtes. Accueillir un événement tel qu’une Coupe du monde de Ski permet de casser cette image sulfureuse qui nous colle à la peau. L’idée est de montrer qu’à Courchevel, on peut aussi faire du ski !

SWiTCH : D’accord, mais pourquoi accueillir uniquement les épreuves féminines ?
Bruno Tuaire : Nous avons reçu pendant plusieurs années consécutives un événement qui s’appelait « Les Femmes en Or ». Organiser les épreuves féminines s’inscrit donc dans cette logique. Par ailleurs, nous avons deux athlètes féminines locales prometteuses, Anne-Sophie Barthet et Taïna Barioz. Enfin, il faut bien reconnaître que c’est aussi un peu plus facile d’avoir les épreuves féminines que les masculines.
Adeline Roux : Oui, cela dit nous aurons les deux l’année prochaine !

SWiTCH : Pensez-vous que cela pourra à terme devenir une « Classique » ?
Adeline Roux : L’année prochaine nous aurons les épreuves hommes et dames, puis nous ferons un break d’un an et nous recevrons à nouveau les deux épreuves pour deux ans.
Bruno Tuaire : Ce serait bien ! C’est notre objectif et nous travaillons dur pour que cela se réalise. Mais nous privilégions la qualité à la quantité. On préfère faire une fête exceptionnelle comme les J.O ou la Coupe du Monde de Football tous les 4 ans que d’organiser une course qui va se noyer parmi une multitude d’autres événements.

SWiTCH : A propos, Courchevel est réputée pour ses fêtes excessives et ses prix indécents. Nous nous sommes laissé dire que vous avez préparé un très beau show et que vous proposez des offres avantageuses à l’occasion de cet événement. Dites-en nous plus ?
Adeline Roux : Contrairement à l’Autriche où le simple fait d’organiser une course de ski suffit à déplacer les foules, ici nous sommes obligés d’organiser une grande fête pour attirer le public. Les festivités commenceront donc dès la veille de la course avec le Gala de patinage. Puis le lendemain matin, les gens pourront assister aux échauffements, grâce à un forfait gratuit sur les remontées mécaniques aux abords du stade de slalom. Les spectateurs pourront donc vivre l’événement à quelques mètres seulement des athlètes sur toute la longueur de la piste, ce qui est très rare ! Une fois les épreuves terminées, l’ensemble des remontées mécaniques du domaine skiable seront gratuites pour le reste de la journée. Il suffit de s’inscrire au préalable sur le site Internet. Pour ceux qui ne veulent pas voir le spectacle, ils pourront skier ce jour là sur tout le domaine pour seulement 15 euros. Par cette action, nous avons là encore voulu démontrer que Courchevel était une destination financièrement accessible. Enfin, le soir il y aura des concerts et un spectacle aérien, des goodies seront aussi distribués.

SWiTCH : A-t-il été facile de convaincre les socioprofessionnels de la station de l’intérêt d’organiser un tel événement ?
Bruno Tuaire : La société de gestion du domaine skiable joue vraiment bien le jeu ! Quant aux hébergeurs, ils font des efforts…

SWiTCH : Avez-vous fait une utilisation spéciale des médias sociaux à l’occasion de cet événement ?
Adeline Roux : Avant l’événement, nous avions une page « fan » sur Facebook qui vivotait. L’année dernière nous nous sommes concentrés sur les applications mobiles iPhone, Android, etc. Nous profitons donc de la Coupe du Monde pour investir les Communautés d’amoureux de la station. Mais nous y allons « step by step ». Une fois de plus, nous préférons le qualitatif au quantitatif. La clientèle de notre station est très exigeante et habituée à une certaine excellence dans la réalisation des prestations. Une obligation de perfection pèse sur nous et nous avons bien conscience que cela peut être excluant pour certains, même si ce n’est pas notre intention.

 

Puisque l’événement vise à promouvoir Courchevel comme une station où l’on fait aussi du ski, on va finir sur une touche sportive. Quelles sont vos attentes des athlètes locales ?
Bruno Tuaire : Anne-Sophie Barthet et Taïna Barioz qualifiées dans les 30 premières seraient satisfaisant !

 

Crédit photo : Christophe Pallot & Patrick Pachod – Agence Zoom