Articles

L’ISSW 2013 se tiendra à Grenoble et Chamonix du 7 au 11 octobre 2013 : demandez le programme !

Ce congrès originellement nord-américain rassemble depuis 1976 les scientifiques spécialistes de la  neige, des avalanches et des disciplines associées et les hommes et femmes de terrain, professionnels de la montagne. L’ISSW a progressivement pris une tournure internationale, et c’est à Davos en 2009 qu’il a eu lieu pour la première fois en Europe. A présent c’est au tour de la France d’accueillir cet événement majeur du monde de la montagne, du 7 au 11 Octobre 2013. La date se rapproche et le programme s’affine ! Alors concrètement, qu’est-ce qui se prépare de beau pour l’édition 2013 ?

Ce congrès permet un échange concret entre hommes de sciences et hommes de terrain. Les pratiquants et professionnels de la montagne font part de leurs observations et retours d’expérience aux spécialistes et scientifiques qui présentent également leurs dernières études. Ces échanges à double sens permettent de faire progresser la recherche et de communiquer les avancées de la science aux usagers de la montagne hivernale.

Le colloque se déroulera principalement à Grenoble ou siège l’ANENA, en charge de l’organisation, sauf la journée du mercredi 9 octobre qui aura lieu à Chamonix. Pour cette journée d’excursion technique les participants pourront choisir entre monter en téléphérique à l’Aiguille du Midi, visiter le belvédère de la Mer de Glace au sommet du Montenvers, visiter le paravalanche de Taconnaz, randonner jusqu’aux lacs des Chéserys ou visiter la base héliportée du Secours en Montagne. Entre Grenoble et Chamonix, l’ANENA propose aux visiteurs et intervenants venus du monde entier un bel échantillon de nos Alpes françaises !

Lors des conférences sur la nivologie et sur le mécanisme des avalanches, cohésion de regel, givre de surface, gradient de température et avalanches de plaques friables dévoileront tous leurs secrets. D’autres thèmes seront traités sur des sujets aussi variés que la formation des professionnels et des pratiquants, l’hydrologie et l’écologie des zones enneigées, les secours et la gestion des accidents, ou les nouveaux instruments de mesure. Il est aussi prévu des échanges avec les professionnels associés à la neige, aux avalanches et à leurs préventions, tels que des professionnels du damage et de la neige de culture ou le constructeur de paravalanches TAS, sponsor officiel de l’évènement. Une soirée spéciale est d’ailleurs consacrée à la visite et à la découverte de l’usine à St Hélène du Lac.

La première journée du congrès sera illuminée par une soirée spéciale femmes, l’Avalanche Diva’s Night qui donne l’opportunité à toutes les femmes actives dans l’industrie de la neige et des avalanches de se regrouper et d’échanger à ce sujet.

A une époque où les nouvelles technologies investissent tous les domaines de notre vie un module est dédié aux « Avalanches et nouveaux moyens de communication ». Internet et les réseaux sociaux ont bouleversé la communication classique et permettent des possibilités de communication et de réactivité encore inimaginables il y a quelques années dans la gestion d’une sortie en montagne, l’accès à l’information en temps réel sur le terrain et la prise en charge des accidentés. Beaucoup d’idées nouvelles et de futures innovations sont à attendre de cette rencontre !

Pour télécharger le programme complet, c’est ici.
Pour vous inscrire, c’est

 

 

[Note de Conjoncture] Quand la date des vacances scolaires décapite le bénéfice de toute une saison !

Domaines Skiables de France (DSF) livre chaque année les chiffres de fréquentation de nos stations pour cet hiver 2012/13. Un enneigement hors du commun et des vacances scolaires belges et françaises bien réparties sur le calendrier ont permis un bilan des vacances de février très positif et pourtant toute une économie locale est en péril.

Par rapport à la moyenne des 4 années précédentes sur l’ensemble des stations françaises, le bilan cet hiver à l’issu des vacances de février s’élève de plus de  2%. Ce bilan positif n’est cependant que provisoire, la fin de saison sera périlleuse. L’avance prise pendant les vacances de février va se dissiper peu à peu.

Malgré l’enneigement exceptionnel cette année, le taux de fréquentation des stations va chuter dès la fin du weekend pascal. Les stations ne peuvent plus compter sur le dernier souffle apporté par les vacances de Pâques qui n’ont pas été aussi tardives depuis 20 ans. Les vacanciers ne trouveront plus que les stations de hautes altitudes encore ouvertes, sans parler de leurs motivations printanières à ces dates avancées dans le mois d’avril.

Les stations n’ont plus les moyens de rester ouvertes pour une clientèle quasiment absente, le bénéfice de toute une saison peut être englouti en quelques jours si les calculs sont mal faits. Les stations anticipent à présent cette perte programmée, en annonçant des dates de fermeture de plus en plus précoces.

Cette tendance introduit malheureusement des effets désastreux sur l’économie locale tels que la réduction de la durée des contrats pour les travailleurs saisonniers. On observe aussi que la réduction de la période d’amortissement des équipement engendre une augmentation du prix moyen des séjours pour la clientèle.

La perte de compétitivité d’un pan entier de l’économie de montagne qui fragilise l’équilibre économique des stations a des répercussions qui se font ressentir jusque sur les finances publiques de la région.

 

Photo : Chamonix – Armelle Solelhac

Ambient marketing, Ambush marketing, experiential marketing, guérilla marketing, street marketing : quelles différences ?

On entend souvent parler d’ambient marketing, Ambush marketing, experiential marketing, guérilla marketing, street marketing sans pour autant bien saisir quelles sont les différences et ce que cela couvre. Mise au point.

Ambient Marketing
Le terme « ambient » marketing est aussi connu sous le nom de « place-based » marketing. L’objectif de ces opérations de promotion est pour la marque de rentrer en interaction avec son public tout en se fondant dans l’environnement ambiant. Ceci après avoir ciblé le lieu ou le public/cible va se trouver. On observe souvent ces techniques en villes, avec un détournement du mobilier, des infrastructures urbaines et plus généralement des éléments du quotidien.

La station de ski de Tryvann, en Norvège, a parfaitement su marquer les esprits avec une opération marketing inédite il y a quelques années à Oslo. Située à moins de 20 minutes de route de la capitale, la station a souhaité communiquer en temps réel sur les conditions météorologiques locales ! Des abris bus ont été customisés et transformés en panneaux publicitaires extrêmement originaux. Lorsqu’un épisode neigeux avait lieu à Tryvann, le service communication local actionnait un dispositif SMS et de la neige artificielle se mettait à tomber à l’intérieur du double vitrage de l’abri bus. Les habitants d’Oslo furent donc informés en direct des conditions de neige de la station voisine et vivement incités à chausser les skis !

Guerilla Marketing
Le guerilla marketing se définit comme une stratégie marketing non conventionnelle, souvent à la limite de la légalité et à faible coût offrant un résultat optimisé. Apparu à l’origine dans le livre « Guerilla Advertising » de Jay Conrad Levinson en 1984, le terme s’inspire des guerres de guérilla et aux tactiques utilisées à ces occasions par les civils armés. Ce type de marketing consiste à prendre le consommateur par surprise, lui laisser une impression marquante et créer le buzz autour de l’opération.

Pour illustrer cela, la station de ski de Blafjoll en Islande a mis au point en 2006 une action de guerilla marketing sortant de l’ordinaire. Les équipes de la station ont en effet déposé des monticules de neige (réels ou non ?) près de grands axes routiers de Reykjavik, la capitale, pour y implanter un panneau indiquant la direction et le nombre de kilomètres à effectuer pour rejoindre la station. Une opération originale au coût plus que réduit qui a probablement séduit plus d’un automobiliste !

Quelques mots également sur l’ambush marketing, que l’on peut considérer comme branche dérivée du guerilla marketing. Ce type de marketing, la plupart du temps illégal, consiste pour une marque à profiter d’un événement à forte exposition médiatique pour promouvoir sa marque sans être partenaire ou sponsor officiel.

 

Experiential Marketing
Enfin, l’experiential marketing se positionne comme une stratégie consistant à faire vivre une expérience au public cible et à rendre ce dernier acteur de sa propre expérience. Dans ce cadre-là, les nouvelles technologies jouent un rôle prépondérant, avec notamment l’apparition du tactile et de la réalité augmentée. Les vitrines des boutiques en autres sont maintenant des zones clés pour ce qui est de la communication via marketing expérientiel (voir notre précédent article sur les Boutiques 2.0 ici).

Afin d’imager cela, prenons l’exemple d’une opération développée l’année dernière par l’Office du Tourisme de Colombie Britannique (Canada) dans la ville de San Francisco. Pour promouvoir la région et ses activités outdoor, l’organisme a installé un distributeur de cadeaux géant sur la place Justin Herman, zone fréquentée de la ville. Alors qu’un écran intégré présentait la Colombie Britannique, les curieux pianotaient sur un clavier et recevaient alors des lots tels que des VTT, surfs et autres.

En conclusion, toutes ces techniques ont un point commun : elles ont un objectif de viralité et de buzz ! Appuyées par les medias sociaux et le multi-canal, les opérations originales de ce type ont bien plus d’impact que la traditionnelle distribution de flyers, malgré la difficulté à mesurer les retombées. Aux entreprises donc d’appliquer ces stratégies pour ce qu’on pourrait définir comme la devise du street marketing : « surprendre pour séduire ».

Le géocaching gagne les stations de ski !

Le 14 février prochain, les Saisies organiseront le jeu « A la poursuite du diamant ». Cet événément fait parti des trois chasses au trésor organisées cet hiver par la station savoyarde. Énigmes et géocaching seront au programme pour une vaste enquête menant à la pierre précieuse d’une valeur de 600€. De plus en plus de stations de montagne mettent en place ce type de animation pour proposer à leurs clients une expérience nouvelle sur leurs domaines skiables.

Qu’est-ce que le géocaching ?
Apparu après l’accès du grand public à la technologie GPS en 2000, ce loisir apparenté à la chasse aux trésors consiste à rechercher et retrouver une boite-trésor appelée géocache. Pour ce faire, le joueur note les coordonnées GPS de la géocache de son choix (publiées par d’autres joueurs sur des sites Internet spécialisés) et utilise son appareil de recherche pour progresser jusqu’au trésor.

Une fois le fameux trésor trouvé, le joueur doit laisser à son tour un objet d’une valeur équivalente. Vous l’aurez compris, ce n’est pas le bibelot faisant souvent office de trésor mais bien l’adrénaline de la découverte et la passion pour l’exploration d’un lieu inconnu qui font la force de cette discipline !

Devenu un phénomène mondial grâce à la démocratisation du GPS portable, on compte près de 2 millions de caches pour 5 millions de pratiquants à ce jour.


Le géocaching comme outil pour les professionnels du tourisme

Comme les Saisies, d’autres stations de ski ont adapté et fait du système géocaching un outil de communication mais également de fédération auprès des touristes et habitants de leur vallée.

C’est le cas de La Plagne, qui a mis en place l’hiver dernier des parcours ludiques à découvrir à ski comme à pieds. Après avoir choisi un des 3 parcours au choix, le participant choisit une balise sur le GPS qui lui a été fourni et part à sa recherche sur les 225kms de pistes et sentiers du domaine. Selon l’activité choisie y figurent un système de cases à poinçonner, à mesure que les balises sont repérées, ou la liste des énigmes à résoudre.

En version estivale, la Tania a également mis en place un système basé sur le géocaching, avant tout destiné à un public jeune. Les participants doivent retrouver des trésors cachés sur les sentiers de randonnée.

Le géocaching est donc un moyen idéal pour communiquer de façon originale et ludique autour des lieux remarquables et autres curiosités d’une vallée. Ce loisir se positionne du même coup comme un outil fédérateur, permettant aux participants d’avoir une relation/sentiment de proximité avec la station et d’en découvrir les facettes insoupçonnables.

 

[Carte postale] Un week-end à Cortina d’Ampezzo

La semaine dernière, nous avons eu la chance d’être invités à Cortina d’Ampezzo, au coeur des Dolomites en Italie. Nous avons notamment pu y tester une offre touristique originale le « Climb and Ride ». Le principe est simple : vous montez au sommet des remontées mécaniques, grimpez sur une via ferrata, puis redescendez jusqu’à la prochaine en VTT. Il est ainsi possible d’escalader plusieurs « voie ferrées » et d’apprécier quelques descentes épiques dans la même journée. Retour d’expérience.

Sur la petite route qui monte à Cortina d’Ampezzo, le défilement des paysages n’est qu’une mise en bouche. A l’arrivée, c’est le choc : nous n’avons pas commencé à explorer les lieux, mais nous sommes déjà saisis par la pureté du panorama à 360° où les montagnes en forme d’aiguilles tutoient le ciel. Les falaises abruptes aux reflets dorés et argentés – qui tirent sur le rose au couché du soleil – avec quelques touches de blanc, là où des névés s’accrochent jusqu’à l’hiver prochain, chapeautent harmonieusement des vallées verdoyantes. Le bruit apaisant du vent et des oiseaux a remplacé le brouhaha anxiogène de la circulation routière, des publicités à la télévision et des discussions matérialistes de notre société d’hyperconsommation.

Tandis qu’on accède au Rifugio Averau Hütte, on ne fait pas que prendre de l’altitude (2413 m). On élève véritablement son âme par la même occasion ! Passer une nuit ici est comme une escapade hors du temps qui passe, hors de la futilité de notre monde moderne et hors de nos gesticulations quotidiennes. C’est l’endroit idéal pour être hors d’atteinte (le téléphone mobile ne passe pas), faire le point sur les véritables priorités de la vie et faire le calme en soi. Bref, cela fait du bien ! Deuxième surprise : le menu est digne des plus grandes tables des Alpes ! D’ailleurs, la cuisine traditionnelle préparée avec délicatesse par Sandro Siorpaes et sa femme Paola a remporté de nombreuses distinctions en Italie et dans le reste du monde. Le célèbre Sunday Times a même élu ce restaurant parmi les 10 meilleurs des Alpes. Les gnoccis aux épinards nappés de sauce au fromage bleu sont incroyablement fondants. C’est sans doute les meilleurs que nous aillons mangé de notre vie ! Le carpaccio de boeuf au Parmesan est exquis. Quant à qualifier de fantastique l’Appelstrudel et sa boule de glace à la vanille, c’est un petit mot ! Déguster ces plats dans une atmosphère amicale et sans chichi rend l’expérience encore plus mémorable. Que ce soit le personnel ou les clients, ici tout le monde est souriant.

Le lendemain, nous partons à la première heure avec les VTT accompagnés de notre guide Paolo. Après un premier télésiège, nous déposons les vélos avant de nous engouffrer les uns après les autres dans une télécabine tout à fait singulière. Les cabines individuelles en forme de gelules rouges et jaunes ont l’air d’être sorties d’un roman de Jules Vernes ! Du reste, l’arrivée sur un terrain lunaire à plus de 3000 m d’altitude conforte cette impression. Le cliqueti des mousquetons que l’on accroche et décroche, puis que l’on fait glisser sur la « voie ferrée » rythme notre progression. Les paysages de montagne en forme de flûte ou découpées comme de la dentelle s’enchaînent. Nos pas et notre respiration s’allongent au fur et à mesure que nous prenons confiance. Le vide vertigineux de chaque côté de cette ligne de vie métalique n’est plus qu’un concept avec lequel nous jouons gentiment. Ce sont des sensations grisantes.

La via ferrata, c’est vraiment sympa. Cela permet d’accéder très facilement à des sommets où normalement seuls les grimpeurs les plus chevronnés peuvent aller. Nous sommes venus pour tester le concept de « Climb & Ride ». Alors après être montés, c’est l’heure de la descente ! Libérés de notre matériel d’escalade, nous enfourchons nos vélo « à gros pneus » en direction de la via ferrata suivante. Le trajet se fait sur une route de 4×4, ce qui est aussi inconfortable que de rouler sur un pierrier. Le départ est assez technique, mais assez vite on peut éprouver des sensations de glisse très ludiques. Les paysages changent tout aussi rapidement. Nous sommes désormais entourés de verdure, tandis que nous longeons une rivière où coule une eau cristalline. Le mélange d’odeurs des pins et de la terre humide est un délice.

 

Arrivés au pied de la via ferrata suivante, un orage menaçant nous fait rebrousser chemin. Et pour cause, traîner sur des câbles métalliques est le dernier endroit où l’on a envie de se retrouver quand l’ambiance est électrique ! Ce choix se révèle judicieux, car nous faisons le trajet de retour vers Cortina sous une pluie battante et des grêlons gros comme des calos.

Avec le retour du soleil, nous en profitons pour nous ballader dans le village et déguster quelques spécialités locales. Nous sommes surpris par la qualité de l’accueil des italiens. Leurs homologues du secteur touristique français feraient bien d’en prendre de la graine…

Nous aurions aimé rester plus longtemps à Cortina d’Ampezzo, qui a de nombreux autres trésors à partager. Mais cela nous fait une excellente excuse pour revenir ! Le concept de « Climb & Ride » est vraiment original et ne nécessite pas d’être un sportif chevronné pour en profiter pleinement.  Nous recommandons d’être accompagné par un guide si c’est votre première visite et que vous n’avez jamais pratiqué ces activités auparavant. Il est possible de choisir ses via ferrata et ses descentes en VTT en fonction de son niveau technique et des capacités physiques de chacun. Au pire, les débutants se découvriront de nouveaux muscles ;-).

Bons plans :

  • Dormir : Hotel Ambra
  • Manger : Rifugio Averau Hütte
  • Venir : Depuis l’aéroport de Venise, prendre le Cortina Express et profiter du paysage !
  • A apporter : Une paire de gants de vélo, une veste de pluie (les orages sont courts, mais violents) et tout votre matériel habituel de montagne !

Crédits photos : Cortina Turismo / Torri Bandion, Stefano Zardini

 

Résumé de la Convention annuelle de la National Ski Area Association du 06 au 09 mai 2012 à San Antonio, Texas (2ème partie)

Du 06 au 09 mai 2012 a lieu la Convention de la National Ski Area Association à San Antonio, au Texas (USA). Ce rendez-vous  annuel, est l’occasion de mélanger business, conférences et rencontres avec les dirigeants des stations de montagne américaines et des équipementiers du monde entier. Nous avons la chance d’y être invité pour y faire une conférence sur l’intérêt de la géolocalisation sociale dans le secteur du tourisme. Résumé de la deuxième journée de conférences.

Tout d’abord, nous tenons à vous présenter toutes nos excuses pour le gros retard de publication de cet article, mais les rendez-vous, les conférences, les missions et les choses de la vie se sont enchaînées à un rythme effréné depuis le mois dernier, nous empêchant ainsi de prendre le temps de nous replonger dans nos notes pour publier ce résumé. Mais mieux tard que jamais…

Cette deuxième journée nous a permis de prendre connaissance du bilan de la saison 2011-2012 pour les stations Nord-Américaine. Et comme nous l’a confié Michael Berry (Président de la NSAA) en personne, « c’est la pire saison de ces trente dernières années« . Voici un résumé en quelques points :

Fréquentation
En raison du faible enneigement et des températures très douces, les skieurs ne se sont pas bousculés sur les pistes, faisant chuter la fréquentation à 51 millions de skieurs cette saison. Avec une baisse de pus de 15% par rapport à l’hiver dernier, cette saison est de loin la plus catastrophique depuis vingt ans.

Toutes les régions, sans exception, ont du faire face à cette baisse de fréquentation, le déclin étant particulièrement significatif au Sud-Ouest (-26,3%) et Sud-Est(-24%) du pays, ainsi que dans les Rocheuses.

Enneigement
Après avoir connu la saison dernière des enneigements records, les États-Unis ont du affronter cette saison les pires depuis vingt ans.

Ouverture des domaines
En moyenne, les jours d’ouverture des domaines ont décliné de 7,5% sur l’ensemble du territoire américain. Beaucoup de stations ont du ouvrir tardivement et fermer leurs portes plus tôt en raison des conditions climatiques. En somme, près de la moitié d’entre elles (48%) ont du fermer prématurément. Malgré tout, peu de fermetures forçées en milieu de saison sont à constater.

Snowboarders
Les grands absents de la saison sont les snowboarders. Avec une baisse de 30% des visites, c’est une chute de la fréquentation constante depuis deux saisons qu’il faut noter. Sur le territoire américain, la région du Sud-Ouest est la plus touchée.

Fréquentation à la journée
Alors que tous les chiffres sont en chute libre, la fréquentation à la journée continue sa progression depuis trois ans. Sur cette dernière saison, elle représente près de la moitié des visites, un record.
D’ailleurs cette hausse est constatée par toutes les stations –petites et grandes– sur l’ensemble du territoire.

Forfaits « saison »
Concernant les forfaits saison, la vente est restée constante. Les vistes quant à elles représentent 38,1% du total des visites sur la saison, soit une très légère augmentation depuis l’hiver dernier.
En définitive, cette saison catastrophique, qui reste historiquement rarissime, a rapellé aux stations américaines qu’il fallait rester vigilent et surtout pro-actif. L’évolution des profils des touristes, de leurs attentes et de leurs préférences représentent autant de challenges à surmonter, à plus ou moins long terme.
Comme on est en Amérique du Nord et que ce n’est décidément pas dans leurs habitudes de se lamenter sur leur sort, la traditionnelle question « so what’s next ? » a clôturé cette journée riche en échanges et a donné le ton pour le lendemain.

Pour redécouvrir le résumé de la première journée, c’est . Dans les prochains jours, nous publierons le résumé de la dernière journée de cet événement « Texas size ! » comme on dit ici.

Le classement des stations de ski sur Facebook

Selon un rapport publié par le site web SkiReports.com fin de Décembre 2011, Mammoth Mountain (CA) était sur le point d’être la première station de ski dans le monde à atteindre les 100.000 fans sur Facebook avec 99,458 fans. Qu’en est-il presque cinq mois plus tard ? Et où en sont les autres stations dans le monde ?

Mammoth vient de se faire dépasser par sa voisine céleste, Heavenly, et rejoint par Vail (CO) et Whistler (BC, Canada) dans le club des 100 k fans. On constate que Vail, Breckenridge, Keystone et Beaver Creek sont aussi dans le haut du tableau, ce qui est surement dû au succès de l’EpicMix du Groupe de stations de l’Ouest américain. La première station française est Megève en 5ème position avec un peu plus de 80 000 fans et Valle Nevado (Chili) est la première pour l’Amérique du Sud en 7ème position. La grosse surprise : Ischgl, Tignes et Laax ne sont que respectivement 20ème, 29ème et 31ème au moment de la clôture des comptes pour la création de ce classement. Compte tenu de leur politiques événementielles, de leur typologie de clientèle et de leurs stratégies marketing, nous nous attendions à mieux.

Le classement (Mai 2012) :

  1. Heavenly (USA); facebook.com/heavenlymountain (122,291 Likes)
  2. Mammoth Mountain (USA); facebook.com/MammothMTN (117,247)
  3. Vail (USA); facebook.com/vailmtn (112,855)
  4. Whistler (Canada); facebook.com/whistlerblackcomb (105,601)
  5. Megève (France); facebook.com/megeve (80,712)
  6. Breckenridge (USA); facebook.com/Breckenridge (79,896)
  7. Valle Nevado (Chile); facebook.com/pages/Valle-Nevado-Ski-Resort (78,385)
  8. Jackson Hole (USA); facebook.com/ jacksonhole (75,632)
  9. Keystone (USA); facebook.com/Keystone (65,019)
  10. Grandvalira (Andorra); facebook.com/Grandvalira (57,997)
  11. Northstar at Tahoe (USA); facebook.com/Northstar (54,692)
  12. Saalbach Hinterglemn (Austria); facebook.com/ saalbachhinterglemm (52,195)
  13. Vallnord (Andorra); facenbook.com/vallnord (49,480)
  14. Mountain High (USA); facebook.com/mthigh (46,392)
  15. Squaw Valley (USA); facebook.com/squawvalley (44,562)
  16. Beaver Creek (USA); facebook.com/beavercreek (43,375)
  17. Are (Sweden); facebook.com/skistarare (37,519)
  18. Bukovel (Ukraine); facebook.com/bukovel (37,509)
  19. Sun Valley (USA); facebook.com/ sunvalley (36,815)
  20. Ischgl (Austria); facebook.com/ paznaun.ischgl (36,813)
  21. Killington (USA); facebook.com/killingtonresort (36,715)
  22. Mountain Creek (USA); facebook.com/MountainCreekNJ (36,006)
  23. Aspen (USA); facebook.com/Aspen/Snowmass (34,494)
  24. Sugarloaf (USA); facebook.com/sugarloaf (33,844)
  25. Solden (Austria); facebook.com/soelden.oetztal (30,191)
  26. Sunday River (USA); facebook.com/sundayriver (29,732)
  27. Perisher (Australia); facebook.com/perishereresort (27,709)
  28. Hemsedal (Norway); facebook.com/hemsedal (26,992)
  29. Tignes (France); facebook.com/tignes.net (26,870)
  30. Kitzbuhel (Austria); facebook.com/kitzbuehel (25,718)
  31. Laax (Switzerland); facebook.com/LAAX (23,262)

NB: Les stations les plus connues ont été vérifiées, mais ce tableau comporte peut-être des oublis et n’est en aucun cas un classement officiel.

 

Résumé de la Convention annuelle de la National Ski Area Association du 06 au 09 mai 2012 à San Antonio, Texas (1ère partie)

Du 06 au 09 mai 2012 a lieu la Convention de la National Ski Area Association à San Antonio, au Texas (USA). Ce rendez-vous  annuel, est l’occasion de mélanger business, conférences et rencontres avec les dirigeants des stations de montagne américaines et des équipementiers du monde entier. Nous avons la chance d’y être invité pour y faire une conférence sur l’intérêt de la géolocalisation sociale dans le secteur du tourisme. Résumé des deux premières journées à l’image de ce continent… hors norme !


Journée 0 : Cadillac, Stetsons et un Mall aussi grand qu’une station de ski
L’accueil à l’aéroport par un chauffeur en Cadillac « Escalade » a donné immédiatement le ton de cet événement : du très haut niveau ! Comme nous avons eu la chance d’arriver une journée à l’avance, nous en avons profité pour visiter un peu. San Antonio est une ville colorée typique des Etats du Sud des USA : des avenues parfaitement droites quadrillent l’espace, un mélange de styles architecturaux parfois incongru (colonial, pueblo et des buildings modernes), des restaurants tous les 50 mètres (les américains mangent jour et nuit…) et d’immenses Malls – la surface commerciale de Rivermall, la principale gallerie commerçante de S.A, doit être aussi vaste que le village de Val Thorens ! La ballade sur le Riverwalk, au bord de la rivière qui traverse la ville, est non seulement très agréable (à condition de la faire à la fraîche le matin… quand il ne fait que 32°C !), mais regorge aussi de bonnes idées pour toute personne qui travaille sur la scénarisation d’espaces naturels et/ou urbanisés, ainsi que sur les problématiques de signalétiques et d’orientation des visiteurs. Petit détail en passant, si vous voulez suivre la tendance vestimentaire : quelque soit la température extérieure, la tenue de rigueur est jeans, bottes de cuir et chapeau Stetson.

Journée 1 : Golf et speed conférences
La 1ère journée s’ouvre traditionnellement sur un tournoi de golf, suivies de conférences d’une trentaine de minutes maximum. Trois ou quatre conférences ont lieu en même temps. Nous avons donc dû faire des choix :

1°) « La convergence marketing : E-mailing, média sociaux et service client ne font qu’un ! » par Corey Ryan de Ryan Solutions :
Nous y apprenons – à notre grande surprise – que les lundis, vendredis, samedis et dimanches sont les meilleures journées pour envoyer des e-mails si l’on souhaite maximiser son taux d’ouverture. Les autres jours, il y a trop de « bruit » et les internautes sont moins disposés à lire des e-mails qui touchent à leurs activités personnelles. Pour ce qui est des campagnes d’e-mailing commerciaux spécifiques aux stations de montagne, celles lancées du 15 octobre jusqu’au 15 Janvier sont les plus performante. Une fois  la mi-janvier passée, les taux d’ouverture des e-mails chutent drastiquement. Pour la saison d’été, l’idéal est de faire partir sa campagne du 25 juin au 5 Juillet. Cela nous semble bien tardif pour déclencher un achat de vacances en montagne, même en période estivale. Toutefois, il est important de préciser que ces résultats ne sont valables que pour le marché américain. Or, culturellement les habitudes d’achats et de consommation des vacances sont très différentes de celles des européens et des français en particulier.

Corey Ryan fait apparaître très justement que 69% des destinataires des e-mails utilisent leurs téléphones mobiles pour lire leurs messages avant de les lire à nouveau sur leurs ordinateurs. Or 70 % d’entre eux les détruisent immédiatement si ça ne les intéresse pas ou si le message ne s’affiche pas correctement sur leurs téléphones. Pour maximiser son taux d’ouverture, il est donc essentiel que les e-mails s’affichent correctement. Par ailleurs, Corey Ryan ajoute que plus les images sont qualitatives et larges, plus le taux d’ouverture sera important (en moyenne 21% de plus pour une station comme Squaw Valley, CA) ! Dans la foulée, il indique que la personnalisation de ces visuels en fonction du type de vacances que les gens ont acheté améliore très nettement le taux de lecture effective des e-mails. Ainsi, utiliser des photos avec des enfants pour les personnes qui viennent avec leur famille, ou avec des groupes d’amis ou des couples pour ceux qui viennent en tribu ou en couple permet aux destinataires de se sentir plus concerné par le contenu du message véhiculé dans l’e-mail, même si le contenu textuel de celui est strictement identique. Du bon sens, nous direz-vous !

Corey Ryan suggère ensuite plusieurs idées d’e-mailing :

  • Envoyer un mail pour l’anniversaire de la dernière réservation faite par le client avec le message disant : «  le même jour l’année dernière, vous aviez réservé votre séjour chez nous. Nous espérons que nous pourrons vous revoir cette année encore ! » ;
  • Il précise aussi que les e-mails comportant des informations sur la météo sont ceux qui ont le plus gros taux d’ouverture.
  • Envoyer un mail de préparation du séjour 5 à 7 jours avant l’arrivée des clients pour leur donner des infos pratiques sur leur arrivée.
  • Envoyer un e-mail de bienvenue le jour d’arrivée semble très apprécié, car les clients sont de plus en plus nombreux à venir avec leur ordinateur ou, au moins, avec leur Smartphone. Dans cet e-mail, il convient de souhaiter la bienvenue aux visiteurs et de leur donner des infos pratiques du type : météo de la semaine, animations quotidiennes, activités disponibles, événements, promotions dans les restaurants/loueurs de matériel de ski, etc.
  • Envoyer un e-mail le lendemain du départ des vacanciers pour les remercier de leur séjour, recueillir leur avis et leur demander de poster un petit message sur les réseaux sociaux. Il convient aussi de leur glisser une proposition de séjour pour l’année prochaine avec un tarif spécial « clients fidèles » en intégrant les dates de vacances par zones pour l’année n+1.

Enfin, l’intervenant termine sa présentation en prenant l’exemple de Telluride (CO), où 52,3 % des clients déclarent être actifs sur les média sociaux – essentiellement sur Facebook (35%), mais très peu sur Twitter (1,4%) – alors que moins de 30% sont fans de la page de la station sur Facebook. Il précise, qu’en moyenne aux USA, seulement 22% des visiteurs suivent les flux d’informations sur les média sociaux de la destination dans laquelle ils passent leurs vacances.

2°) « Augmenter la profitabilité de chaque client » par Michael McDermott de Active Network :

L’intervenant était censé nous expliquer comment générer autant de revenus que possibles par visiteur en créant un maximum d’occasions de dépenses et comment avoir plus de « bons » clients et éliminer les « mauvais » en utilisant les données collectées dans ses fichiers clients. Malheureusement, sa présentation s’est révélée être une sorte de long monologue publicitaire sur les activités de sa société. No comment.

3°) « Innovation Showase » :

Nous avions déjà assisté à ce type de présentations lors de l’International Tourism Symposium 2011 à Zermatt. Le principe est simple, dynamique et particulièrement agréable pour découvrir très rapidement des entreprises innovantes : chaque entrepreneur a 3 à 5 minutes maximum pour présenter sa société et/ou son dernier produit. Parmi les 14 entreprises présentes, nous avons ainsi pu voir :

  • Siriusware qui intègre des lecteurs de cartes bancaires et de codes barres sur les téléphones mobiles ;
  • American Locker qui commercialise des casiers dans lesquels il est possible de recharger ses appareils électroniques (Tél, PC, iPad) pendant qu’on va skier ;
  • Leitwind qui fabrique des éoliennes pour les stations de ski ;
  • Elan qui est venu présenter son nouveau modèle « Amphibio »… très impressionnant !
  • Doppelmayr qui venu parler de leur système de protection pour les enfants sur les gardes-corps des télésièges. Il faut savoir que culturellement aux USA, personne ne baisse le garde corps… quand il y en a, car c’est loin d’être le cas partout ! Or, cet hiver, plusieurs enfants sont décédés en chutant de télésièges aux USA.
  • Liftopia qui propose depuis 5 ans du yield management appliqué à la vente de forfaits de remontées mécaniques. Ils essayent doucement de pénétrer le marché européen, mais rencontre beaucoup de résistance car, si ces pratiques sont courantes et très bien acceptées pour les compagnies aériennes, les sociétés de remontées mécaniques semblent ne pas percevoir tout l’intérêt de ce mode de gestion des flux.
  • Leitner-Poma / Sigma qui est en train de développer le « Las Vegas Linq Project », une roue de 167 m de hauteur avec des cabines pouvant accueillir 40 passagers, avec des dizaines d’écrans plasma à l’intérieur, une station iPod pour avoir sa propre musique… mais pas de toilette, or le tour durera 30 minutes !

Rendez-vous ici pour le résumé de la deuxième journée de cet événement !

Northern Caucasus Resorts : l’avenir du ski dans le Caucase ?

Dans le cadre d’un vaste programme de redynamisation du Nord-Caucase, région actuellement en récession, la société d’Etat OJSC Northern Caucasus Resorts est missionnée par le gouvernement russe afin de construire et d’exploiter cinq stations de ski de catégorie mondiale.

Quelques chiffres pour poser le décor : plus de 1100 kilomètres de pistes, 228 remontées mécaniques et une capacité d’hébergement supérieure à 100 000 lits. Ce projet ambitieux – pour ne pas dire pharaonique ! – doit concourir à la transformation économique et sociale de la région. D’ici à 2020, pas moins de cinq nouvelles stations verront le jour dans cette partie sud de la Russie. En parallèle, OJSC souhaite aussi développer plusieurs stations balnéaires au bord de la mer Caspienne.

Ce vaste programme territorial est financé par un partenariat public – privé. D’une part, le gouvernement prendra en charge les infrastructures et les transports ; de l’autre, des acteurs privés investissent dans les hébergements. Le projet « montagne » représente déjà, à lui seul, plus de 450 milliards de roubles, soit 11 milliards d’euros.

Selon Alexei Nevsky, PDG de OJSC Northern Caucasus Resorts, « le Nord-Caucase est une des dernières régions montagneuses vierges sur la planète et elle constitue un trésor naturel unique pour la Russie et pour le reste du monde ». La société respecte d’ailleurs un engagement environnemental stricte afin de préserver l’éco-système local et d’intégrer au mieux les infrastructures dans le paysage. Par ailleurs, le cluster OJSC espère créer plus de 300 emplois sur le territoire grâce à ce projet.

Avec la mise en place de SEZ, des zones détaxées, la société compte sur la venue de 5 à 10 millions de touristes par an. Ce plan d’envergure internationale est coordonné par International Caucasus Development, une « joint venture » franco-russe.

Aujourd’hui, OJSC souhaite initier sa stratégie de communication via un film promotionnel qui véhicule une image positive de la région et promeut ses nombreux avantages.

L’avenir du ski serait-il dans le Caucase en 2020 ?

[La bonne nouvelle du mercredi] La National Ski Area Association invite SWiTCH à sa Convention annuelle à San Antonio (TX, USA) !

La National Ski Area Association, c’est-à-dire le syndicat des stations et des équipementiers de la montagne  américaine (soit l’équivalent de Domaines Skiables de France, mais en beaucoup plus gros !) invite SWiTCH à faire une présentation sur la géolocalisation sociale à l’occasion de sa Convention annuelle, à San Antonio (Texas), du 6 au 9 mai 2012.

Et oui, au Texas ! Cet Etat ne compte pas ce qu’il se fait de mieux en matière de stations de ski, mais présente l’avantage d’avoir des centres des congrès « king size », c’est-à-dire capable d’accueillir plus de 1500 personnes. Décidement, aux USA on ne fait pas les choses à moitié ! Inutile de préciser que cette perspective de nous exprimer devant un public si large est aussi galvanisante que pétrifiante ! 😉

Nous serons aux côtés d’invités prestigieux pour faire une conférence d’une heure et quart – dont vous pouvez découvrir ci-dessous le contenu en avant-première ! – sur l’intérêt de la géolocalisation sociale. Nous reproduisons ici le pitch in english :

More than a quarter of American adults use mobile or social location-based services. Learn what social geolocation is, how it works and how to tap into its potential. Discover who the users are and the breakdown of geosocial vs. location-based services vs. automatic location-tagging users. Successful tourism case studies reveal how to drive your business and influence your customers with social geolocation.

 

Le programme complet de cet évènement est téléchargeable ici. Nous publierons un résumé en texte et en image de l’événement sur ce blog dans le courant de la semaine prochaine. D’ici là, il faut qu’on file répéter notre discours…