[Casual Friday] Les Coulisses du Domaine Skiable des Gets
Crédit vidéo : Remontées mécaniques des Gets (SAGETS) / Deadliners Production
Crédit vidéo : Remontées mécaniques des Gets (SAGETS) / Deadliners Production
A priori a celles d’aujourd’hui. Mais en réalité, nous n’en avons aucune idée, car les « black swan events* », sont par définition imprévisibles. A vrai dire autant regarder dans une boule de cristal… ou pas !
Certains facteurs qui vont influencer les stations existent déjà et vont s’amplifier au cours de la prochaine décennie. On y retrouve (sans ordre d’importance) des facteurs environnementaux comme les effets de l’accélération du changement climatique, des facteurs « business » comme l’augmentation du prix de l’énergie et la question de sa disponibilité et enfin des facteurs sociologiques tels que les changements dans les demandes des consommateurs, de nouveaux profils de consommateurs et le développement de nouvelles formes de concurrences et/ou de nouvelles destinations.
Cette infographie sur le futur des stations tente de caractériser ces facteurs et de les mettre en lumière. Non pas pour apporter des solutions, car chaque station devra trouver des réponses qui lui sont propres, adaptées à l’expression locale de ces mêmes contraintes pourtant d’ordre global. Mais plutôt pour amener chacun à identifier ses faiblesses. Le point névralgique ou l’une ou l’autre de ces contraintes va mettre en danger son modèle économique, afin de pouvoir prévenir les problèmes et réagir de façon adéquate.
En définitive il s’agit de considérer l’idée de « Darwinisme économique » : comme pour les dinosaures, ce ne sont pas les plus grosses entreprises qui survivent mais bien celles qui s’adaptent à leur environnement.
Pour assurer un processus d’amélioration continue de la qualité de son accueil et de ses prestations, la Régie des Remontées Mécaniques des Saisies, en Savoie, vient de nous confier pour la 3ème année consécutive l’audit qualité de son domaine skiable.
Grande nouveauté pour cet hiver, la création d’un baromètre des remontées mécaniques pour évaluer avec précision et bienveillance l’accueil au départ et à l’arrivée des télésièges et des téléskis de la station. Un outil basé sur une grille d’analyse co-construite avec le personnel du domaine skiable et qui permettra à chacun de connaître ses points forts et ses axes d’amélioration. L’objectif final étant bien sûr d’assurer la meilleure expérience possible aux clients.
Les 13 et 14 novembre 2012 a eu lieu l’EMICT Forum à Seynod (Haute-Savoie), où SWiTCH était invité à la table ronde dédiée au Toursime blanc 2.0. Ce forum européen du numérique a été créé en 2011 afin de permettre aux élus montagnards de faire valoir leurs droits au numérique, et de valoriser le potentiel d’innovation colossal et confirmé des montagnes devant les instances nationales et européennes. Dis mois plus tard, nous avons retrouvé la vidéo de cette intervention, à découvrir en fin d’article.
Contexte de l’EMICT Forum : Dans la perspective des nouvelles politiques territoriales de l’Union (2014-2020), il est en effet essentiel pour les territoires de massif de maintenir leur prérogatives en termes de crédits d’investissement, voire de faire valoir la nécessité pour eux de bénéficier de dispositifs européens complémentaires afin de finaliser leur aménagement numérique. Cet événement bénéficiait du Haut Patronage du Ministère français du Logement et de l’Egalité des Territoires, du soutien de l’Association Européenne des élus de la montagne (AEM), d’Euromontana et de l’Association nationale des Elus de la montagne française (ANEM).
Le tourisme blanc 2.0 : Le tourisme est un des piliers économiques des zones de montagne. Le tourisme » blanc « , massif et inscrit dans la saisonnalité, est un contributeur central de l’économie de montagne. Emplois directs, indirects, réputation, attractivité, les stations sont au cœur du marketing territorial des montagnes d’Europe et entraînent dans leur économie positive des vallées entières. Comment construire, grâce aux nouvelles technologies, une stratégie de promotion mondiale permettant de capter à moindre coût les nouvelles clientèles ? Comment identifier, conquérir et fidéliser les communautés de personnes ayant un attrait fort pour les loisirs de neige ? Comment enfin, grâce aux TIC, proposer de véritables » parcours » aux touristes et les accompagner dès leur arrivée, grâce à leurs smart phones? A l’heure du numérique, les montagnes européennes entrent en concurrence avec les massifs du monde et le numérique est au cœur d’une nouvelle relation entre stations, touristes, et territoires !
Notre table ronde était présidée par Jean-Marc Silva, Directeur de France Montagnes et composée de Stéphane Albrecht de Lumiplan Montagne, Alexandre Decoeyre de Nordnet, Jean-Claude Morand, Professeur Invité à Ecole Suisse de Tourisme HES/SO Sierre, Côme Vermersch, Directeur de Savoie Mont-Blanc Tourisme, Stefano Boffetta, Responsable du design multimédia et de la production vidéo pour OTTO SARL (Italie), Federica Borini, Responsable CRM et Customer Care pour Turismo Turino (Italie) et Armelle Solelhac pour SWiTCH.
Après le renouvellement de notre mission de community management il y a quelques semaines, l’Office de Tourisme de Chamonix Mont-Blanc vient de nous confier pour la deuxième année consécutive la réalisation d’une opération originale en street marketing à l’occasion du lancement de la saison d’hiver 2013/2014.
Rendez-vous donc dans quelques semaines dans les rues d’une grande ville française pour découvrir la surprise que nous vous préparons ! 😉
Ce congrès originellement nord-américain rassemble depuis 1976 les scientifiques spécialistes de la neige, des avalanches et des disciplines associées et les hommes et femmes de terrain, professionnels de la montagne. L’ISSW a progressivement pris une tournure internationale, et c’est à Davos en 2009 qu’il a eu lieu pour la première fois en Europe. A présent c’est au tour de la France d’accueillir cet événement majeur du monde de la montagne, du 7 au 11 Octobre 2013. La date se rapproche et le programme s’affine ! Alors concrètement, qu’est-ce qui se prépare de beau pour l’édition 2013 ?
Ce congrès permet un échange concret entre hommes de sciences et hommes de terrain. Les pratiquants et professionnels de la montagne font part de leurs observations et retours d’expérience aux spécialistes et scientifiques qui présentent également leurs dernières études. Ces échanges à double sens permettent de faire progresser la recherche et de communiquer les avancées de la science aux usagers de la montagne hivernale.
Le colloque se déroulera principalement à Grenoble ou siège l’ANENA, en charge de l’organisation, sauf la journée du mercredi 9 octobre qui aura lieu à Chamonix. Pour cette journée d’excursion technique les participants pourront choisir entre monter en téléphérique à l’Aiguille du Midi, visiter le belvédère de la Mer de Glace au sommet du Montenvers, visiter le paravalanche de Taconnaz, randonner jusqu’aux lacs des Chéserys ou visiter la base héliportée du Secours en Montagne. Entre Grenoble et Chamonix, l’ANENA propose aux visiteurs et intervenants venus du monde entier un bel échantillon de nos Alpes françaises !
Lors des conférences sur la nivologie et sur le mécanisme des avalanches, cohésion de regel, givre de surface, gradient de température et avalanches de plaques friables dévoileront tous leurs secrets. D’autres thèmes seront traités sur des sujets aussi variés que la formation des professionnels et des pratiquants, l’hydrologie et l’écologie des zones enneigées, les secours et la gestion des accidents, ou les nouveaux instruments de mesure. Il est aussi prévu des échanges avec les professionnels associés à la neige, aux avalanches et à leurs préventions, tels que des professionnels du damage et de la neige de culture ou le constructeur de paravalanches TAS, sponsor officiel de l’évènement. Une soirée spéciale est d’ailleurs consacrée à la visite et à la découverte de l’usine à St Hélène du Lac.
La première journée du congrès sera illuminée par une soirée spéciale femmes, l’Avalanche Diva’s Night qui donne l’opportunité à toutes les femmes actives dans l’industrie de la neige et des avalanches de se regrouper et d’échanger à ce sujet.
A une époque où les nouvelles technologies investissent tous les domaines de notre vie un module est dédié aux « Avalanches et nouveaux moyens de communication ». Internet et les réseaux sociaux ont bouleversé la communication classique et permettent des possibilités de communication et de réactivité encore inimaginables il y a quelques années dans la gestion d’une sortie en montagne, l’accès à l’information en temps réel sur le terrain et la prise en charge des accidentés. Beaucoup d’idées nouvelles et de futures innovations sont à attendre de cette rencontre !
Pour télécharger le programme complet, c’est ici.
Pour vous inscrire, c’est là.
Leader français des sites français d’annonces gratuites, Leboncoin.fr a connu la semaine dernière un évènement peu banal. C’est en effet une offre de rachat de la station de ski auvergnate de la Loge des Gardes qui a été postée en ligne et créé le buzz ! Après Entre-Les-Fourgs dans le Doubs (25) dont on vous avait parlé il y a deux ans, le rêve (ou l’enfer…) d’avoir sa propre station de ski est à porté de main (ou pas !).
Située aux confins de l’Allier et de la Loire, à 1 100 mètres d’altitude, la station est mise en vente depuis peu pour 550 000 €. Avec ses 2 kilomètres de piste de ski alpin, son domaine nordique approchant les 20 kilomètres et son forfait à 14€, la station est résolument tournée vers un ski familial. Suite à son départ à la retraite, Marc Trancart n’a pas hésité à user du web et du site d’annonce n°1 sur l’immobilier pour valoriser son bien !
Ce sont trois téléskis, un magasin de location avec plus de 500 paires de skis, une chenillette, un tracteur, une crêperie mais surtout la convention d’occupation des terrains de l’Office National des Forêts qui seront ainsi mise en vente. Une affaire « saine » selon le propriétaire, au chiffre d’affaire annuel estimé entre 200 000 et 350 000 €. En conclusion, une offre inédite pour d’éventuels acheteurs et un vrai coup de communication pour les deux acteurs, dont l’annonce a largement été relayée dans les média traditionnels !
Domaines Skiables de France (DSF) livre chaque année les chiffres de fréquentation de nos stations pour cet hiver 2012/13. Un enneigement hors du commun et des vacances scolaires belges et françaises bien réparties sur le calendrier ont permis un bilan des vacances de février très positif et pourtant toute une économie locale est en péril.
Par rapport à la moyenne des 4 années précédentes sur l’ensemble des stations françaises, le bilan cet hiver à l’issu des vacances de février s’élève de plus de 2%. Ce bilan positif n’est cependant que provisoire, la fin de saison sera périlleuse. L’avance prise pendant les vacances de février va se dissiper peu à peu.
Malgré l’enneigement exceptionnel cette année, le taux de fréquentation des stations va chuter dès la fin du weekend pascal. Les stations ne peuvent plus compter sur le dernier souffle apporté par les vacances de Pâques qui n’ont pas été aussi tardives depuis 20 ans. Les vacanciers ne trouveront plus que les stations de hautes altitudes encore ouvertes, sans parler de leurs motivations printanières à ces dates avancées dans le mois d’avril.
Les stations n’ont plus les moyens de rester ouvertes pour une clientèle quasiment absente, le bénéfice de toute une saison peut être englouti en quelques jours si les calculs sont mal faits. Les stations anticipent à présent cette perte programmée, en annonçant des dates de fermeture de plus en plus précoces.
Cette tendance introduit malheureusement des effets désastreux sur l’économie locale tels que la réduction de la durée des contrats pour les travailleurs saisonniers. On observe aussi que la réduction de la période d’amortissement des équipement engendre une augmentation du prix moyen des séjours pour la clientèle.
La perte de compétitivité d’un pan entier de l’économie de montagne qui fragilise l’équilibre économique des stations a des répercussions qui se font ressentir jusque sur les finances publiques de la région.
Photo : Chamonix – Armelle Solelhac
On entend souvent parler d’ambient marketing, Ambush marketing, experiential marketing, guérilla marketing, street marketing sans pour autant bien saisir quelles sont les différences et ce que cela couvre. Mise au point.
Ambient Marketing
Le terme « ambient » marketing est aussi connu sous le nom de « place-based » marketing. L’objectif de ces opérations de promotion est pour la marque de rentrer en interaction avec son public tout en se fondant dans l’environnement ambiant. Ceci après avoir ciblé le lieu ou le public/cible va se trouver. On observe souvent ces techniques en villes, avec un détournement du mobilier, des infrastructures urbaines et plus généralement des éléments du quotidien.
La station de ski de Tryvann, en Norvège, a parfaitement su marquer les esprits avec une opération marketing inédite il y a quelques années à Oslo. Située à moins de 20 minutes de route de la capitale, la station a souhaité communiquer en temps réel sur les conditions météorologiques locales ! Des abris bus ont été customisés et transformés en panneaux publicitaires extrêmement originaux. Lorsqu’un épisode neigeux avait lieu à Tryvann, le service communication local actionnait un dispositif SMS et de la neige artificielle se mettait à tomber à l’intérieur du double vitrage de l’abri bus. Les habitants d’Oslo furent donc informés en direct des conditions de neige de la station voisine et vivement incités à chausser les skis !
Guerilla Marketing
Le guerilla marketing se définit comme une stratégie marketing non conventionnelle, souvent à la limite de la légalité et à faible coût offrant un résultat optimisé. Apparu à l’origine dans le livre « Guerilla Advertising » de Jay Conrad Levinson en 1984, le terme s’inspire des guerres de guérilla et aux tactiques utilisées à ces occasions par les civils armés. Ce type de marketing consiste à prendre le consommateur par surprise, lui laisser une impression marquante et créer le buzz autour de l’opération.
Pour illustrer cela, la station de ski de Blafjoll en Islande a mis au point en 2006 une action de guerilla marketing sortant de l’ordinaire. Les équipes de la station ont en effet déposé des monticules de neige (réels ou non ?) près de grands axes routiers de Reykjavik, la capitale, pour y implanter un panneau indiquant la direction et le nombre de kilomètres à effectuer pour rejoindre la station. Une opération originale au coût plus que réduit qui a probablement séduit plus d’un automobiliste !
Quelques mots également sur l’ambush marketing, que l’on peut considérer comme branche dérivée du guerilla marketing. Ce type de marketing, la plupart du temps illégal, consiste pour une marque à profiter d’un événement à forte exposition médiatique pour promouvoir sa marque sans être partenaire ou sponsor officiel.
Experiential Marketing
Enfin, l’experiential marketing se positionne comme une stratégie consistant à faire vivre une expérience au public cible et à rendre ce dernier acteur de sa propre expérience. Dans ce cadre-là, les nouvelles technologies jouent un rôle prépondérant, avec notamment l’apparition du tactile et de la réalité augmentée. Les vitrines des boutiques en autres sont maintenant des zones clés pour ce qui est de la communication via marketing expérientiel (voir notre précédent article sur les Boutiques 2.0 ici).
Afin d’imager cela, prenons l’exemple d’une opération développée l’année dernière par l’Office du Tourisme de Colombie Britannique (Canada) dans la ville de San Francisco. Pour promouvoir la région et ses activités outdoor, l’organisme a installé un distributeur de cadeaux géant sur la place Justin Herman, zone fréquentée de la ville. Alors qu’un écran intégré présentait la Colombie Britannique, les curieux pianotaient sur un clavier et recevaient alors des lots tels que des VTT, surfs et autres.
En conclusion, toutes ces techniques ont un point commun : elles ont un objectif de viralité et de buzz ! Appuyées par les medias sociaux et le multi-canal, les opérations originales de ce type ont bien plus d’impact que la traditionnelle distribution de flyers, malgré la difficulté à mesurer les retombées. Aux entreprises donc d’appliquer ces stratégies pour ce qu’on pourrait définir comme la devise du street marketing : « surprendre pour séduire ».
Le 14 février prochain, les Saisies organiseront le jeu « A la poursuite du diamant ». Cet événément fait parti des trois chasses au trésor organisées cet hiver par la station savoyarde. Énigmes et géocaching seront au programme pour une vaste enquête menant à la pierre précieuse d’une valeur de 600€. De plus en plus de stations de montagne mettent en place ce type de animation pour proposer à leurs clients une expérience nouvelle sur leurs domaines skiables.
Qu’est-ce que le géocaching ?
Apparu après l’accès du grand public à la technologie GPS en 2000, ce loisir apparenté à la chasse aux trésors consiste à rechercher et retrouver une boite-trésor appelée géocache. Pour ce faire, le joueur note les coordonnées GPS de la géocache de son choix (publiées par d’autres joueurs sur des sites Internet spécialisés) et utilise son appareil de recherche pour progresser jusqu’au trésor.
Une fois le fameux trésor trouvé, le joueur doit laisser à son tour un objet d’une valeur équivalente. Vous l’aurez compris, ce n’est pas le bibelot faisant souvent office de trésor mais bien l’adrénaline de la découverte et la passion pour l’exploration d’un lieu inconnu qui font la force de cette discipline !
Devenu un phénomène mondial grâce à la démocratisation du GPS portable, on compte près de 2 millions de caches pour 5 millions de pratiquants à ce jour.
Le géocaching comme outil pour les professionnels du tourisme
Comme les Saisies, d’autres stations de ski ont adapté et fait du système géocaching un outil de communication mais également de fédération auprès des touristes et habitants de leur vallée.
C’est le cas de La Plagne, qui a mis en place l’hiver dernier des parcours ludiques à découvrir à ski comme à pieds. Après avoir choisi un des 3 parcours au choix, le participant choisit une balise sur le GPS qui lui a été fourni et part à sa recherche sur les 225kms de pistes et sentiers du domaine. Selon l’activité choisie y figurent un système de cases à poinçonner, à mesure que les balises sont repérées, ou la liste des énigmes à résoudre.
En version estivale, la Tania a également mis en place un système basé sur le géocaching, avant tout destiné à un public jeune. Les participants doivent retrouver des trésors cachés sur les sentiers de randonnée.
Le géocaching est donc un moyen idéal pour communiquer de façon originale et ludique autour des lieux remarquables et autres curiosités d’une vallée. Ce loisir se positionne du même coup comme un outil fédérateur, permettant aux participants d’avoir une relation/sentiment de proximité avec la station et d’en découvrir les facettes insoupçonnables.