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Snowcarbon.co.uk : Réduire son bilan carbone en allant skier

Fondé en 2009 par les deux journalistes touristiques anglais Daniel Elkan (The Guardian, Daily Mail etc.) et Mark Hodson (The Sunday Times), Snowcarbon.co.uk est un site Internet indépendant dont l’objectif est d’aider les skieurs et snowboarders anglais à rejoindre les stations de ski européennes en train.

L’idée est née à Sauze d’Oulx, après que Daniel Elkan se soit demandé – à la vue d’une voie ferrée – si un transport en train était possible depuis Londres. L’objectif du site est donc double. Les journalistes souhaitent mettre à disposition de l’internaute une vaste base de données concernant les stations de ski, les possibilités d’accès par train et les bons plans de réservation. Parallèlement, la mobilité douce est largement promue. Le transport par train est mis en avant afin d’inciter les touristes à réduire leur impact carbone lors de leurs déplacements.

Plusieurs rubriques sont ainsi mises à disposition des internautes. La première, « Resorts and Journey Planner », permet d’accéder à la liste des stations de ski référencées. Il y en a actuellement 32, réparties dans 5 pays de l’arc alpin. Une fois sa station sélectionnée, l’internaute a accès à toutes les informations nécessaires concernant les horaires de train et de bus ainsi que les tarifs. Grâce à des partenariats avec Eurostar et Rail Europe, Snowcarbon.co.uk touche une commission sur les réservations faites sur les sites des réseaux ferrés à partir de son site. Des informations complètes sont également données sur le domaine skiable, les activités d’après-ski, les hébergements, etc.

D’autres rubriques offrent une sélection de packages train + hébergement, en partenariat avec des tours opérateurs anglais tels que Zenith Holidays, ou encore des informations sur les types de train existants et leur réseau (Eurostar, Corail etc.). Une page du site détaille aussi les bénéfices d’un transport effectué par train. Pour cause, hormis certains aspects comme l’ambiance de transport « family-friendly », la diversité de paysages, l’absence de coûts de bagages ou autres, le transport ferroviaire permet surtout de réduire de 70 à 90% les émissions carbones dues à un voyage classique au ski. Enfin, un espace est dédié aux utilisateurs du service pour qu’ils témoignent de leur expérience.

Snowcarbon.co.uk constitue donc une alternative de choix pour les touristes anglais désireux de vacances au ski à moindre coût tout en effectuant ce qu’on peut considérer comme un geste citoyen, à savoir contribuer à la réduction des émissions de CO2 liées aux transports.

[Carte postale] Un week-end à Cortina d’Ampezzo

La semaine dernière, nous avons eu la chance d’être invités à Cortina d’Ampezzo, au coeur des Dolomites en Italie. Nous avons notamment pu y tester une offre touristique originale le « Climb and Ride ». Le principe est simple : vous montez au sommet des remontées mécaniques, grimpez sur une via ferrata, puis redescendez jusqu’à la prochaine en VTT. Il est ainsi possible d’escalader plusieurs « voie ferrées » et d’apprécier quelques descentes épiques dans la même journée. Retour d’expérience.

Sur la petite route qui monte à Cortina d’Ampezzo, le défilement des paysages n’est qu’une mise en bouche. A l’arrivée, c’est le choc : nous n’avons pas commencé à explorer les lieux, mais nous sommes déjà saisis par la pureté du panorama à 360° où les montagnes en forme d’aiguilles tutoient le ciel. Les falaises abruptes aux reflets dorés et argentés – qui tirent sur le rose au couché du soleil – avec quelques touches de blanc, là où des névés s’accrochent jusqu’à l’hiver prochain, chapeautent harmonieusement des vallées verdoyantes. Le bruit apaisant du vent et des oiseaux a remplacé le brouhaha anxiogène de la circulation routière, des publicités à la télévision et des discussions matérialistes de notre société d’hyperconsommation.

Tandis qu’on accède au Rifugio Averau Hütte, on ne fait pas que prendre de l’altitude (2413 m). On élève véritablement son âme par la même occasion ! Passer une nuit ici est comme une escapade hors du temps qui passe, hors de la futilité de notre monde moderne et hors de nos gesticulations quotidiennes. C’est l’endroit idéal pour être hors d’atteinte (le téléphone mobile ne passe pas), faire le point sur les véritables priorités de la vie et faire le calme en soi. Bref, cela fait du bien ! Deuxième surprise : le menu est digne des plus grandes tables des Alpes ! D’ailleurs, la cuisine traditionnelle préparée avec délicatesse par Sandro Siorpaes et sa femme Paola a remporté de nombreuses distinctions en Italie et dans le reste du monde. Le célèbre Sunday Times a même élu ce restaurant parmi les 10 meilleurs des Alpes. Les gnoccis aux épinards nappés de sauce au fromage bleu sont incroyablement fondants. C’est sans doute les meilleurs que nous aillons mangé de notre vie ! Le carpaccio de boeuf au Parmesan est exquis. Quant à qualifier de fantastique l’Appelstrudel et sa boule de glace à la vanille, c’est un petit mot ! Déguster ces plats dans une atmosphère amicale et sans chichi rend l’expérience encore plus mémorable. Que ce soit le personnel ou les clients, ici tout le monde est souriant.

Le lendemain, nous partons à la première heure avec les VTT accompagnés de notre guide Paolo. Après un premier télésiège, nous déposons les vélos avant de nous engouffrer les uns après les autres dans une télécabine tout à fait singulière. Les cabines individuelles en forme de gelules rouges et jaunes ont l’air d’être sorties d’un roman de Jules Vernes ! Du reste, l’arrivée sur un terrain lunaire à plus de 3000 m d’altitude conforte cette impression. Le cliqueti des mousquetons que l’on accroche et décroche, puis que l’on fait glisser sur la « voie ferrée » rythme notre progression. Les paysages de montagne en forme de flûte ou découpées comme de la dentelle s’enchaînent. Nos pas et notre respiration s’allongent au fur et à mesure que nous prenons confiance. Le vide vertigineux de chaque côté de cette ligne de vie métalique n’est plus qu’un concept avec lequel nous jouons gentiment. Ce sont des sensations grisantes.

La via ferrata, c’est vraiment sympa. Cela permet d’accéder très facilement à des sommets où normalement seuls les grimpeurs les plus chevronnés peuvent aller. Nous sommes venus pour tester le concept de « Climb & Ride ». Alors après être montés, c’est l’heure de la descente ! Libérés de notre matériel d’escalade, nous enfourchons nos vélo « à gros pneus » en direction de la via ferrata suivante. Le trajet se fait sur une route de 4×4, ce qui est aussi inconfortable que de rouler sur un pierrier. Le départ est assez technique, mais assez vite on peut éprouver des sensations de glisse très ludiques. Les paysages changent tout aussi rapidement. Nous sommes désormais entourés de verdure, tandis que nous longeons une rivière où coule une eau cristalline. Le mélange d’odeurs des pins et de la terre humide est un délice.

 

Arrivés au pied de la via ferrata suivante, un orage menaçant nous fait rebrousser chemin. Et pour cause, traîner sur des câbles métalliques est le dernier endroit où l’on a envie de se retrouver quand l’ambiance est électrique ! Ce choix se révèle judicieux, car nous faisons le trajet de retour vers Cortina sous une pluie battante et des grêlons gros comme des calos.

Avec le retour du soleil, nous en profitons pour nous ballader dans le village et déguster quelques spécialités locales. Nous sommes surpris par la qualité de l’accueil des italiens. Leurs homologues du secteur touristique français feraient bien d’en prendre de la graine…

Nous aurions aimé rester plus longtemps à Cortina d’Ampezzo, qui a de nombreux autres trésors à partager. Mais cela nous fait une excellente excuse pour revenir ! Le concept de « Climb & Ride » est vraiment original et ne nécessite pas d’être un sportif chevronné pour en profiter pleinement.  Nous recommandons d’être accompagné par un guide si c’est votre première visite et que vous n’avez jamais pratiqué ces activités auparavant. Il est possible de choisir ses via ferrata et ses descentes en VTT en fonction de son niveau technique et des capacités physiques de chacun. Au pire, les débutants se découvriront de nouveaux muscles ;-).

Bons plans :

  • Dormir : Hotel Ambra
  • Manger : Rifugio Averau Hütte
  • Venir : Depuis l’aéroport de Venise, prendre le Cortina Express et profiter du paysage !
  • A apporter : Une paire de gants de vélo, une veste de pluie (les orages sont courts, mais violents) et tout votre matériel habituel de montagne !

Crédits photos : Cortina Turismo / Torri Bandion, Stefano Zardini

 

Résumé de la Convention annuelle de la National Ski Area Association du 06 au 09 mai 2012 à San Antonio, Texas (2ème partie)

Du 06 au 09 mai 2012 a lieu la Convention de la National Ski Area Association à San Antonio, au Texas (USA). Ce rendez-vous  annuel, est l’occasion de mélanger business, conférences et rencontres avec les dirigeants des stations de montagne américaines et des équipementiers du monde entier. Nous avons la chance d’y être invité pour y faire une conférence sur l’intérêt de la géolocalisation sociale dans le secteur du tourisme. Résumé de la deuxième journée de conférences.

Tout d’abord, nous tenons à vous présenter toutes nos excuses pour le gros retard de publication de cet article, mais les rendez-vous, les conférences, les missions et les choses de la vie se sont enchaînées à un rythme effréné depuis le mois dernier, nous empêchant ainsi de prendre le temps de nous replonger dans nos notes pour publier ce résumé. Mais mieux tard que jamais…

Cette deuxième journée nous a permis de prendre connaissance du bilan de la saison 2011-2012 pour les stations Nord-Américaine. Et comme nous l’a confié Michael Berry (Président de la NSAA) en personne, « c’est la pire saison de ces trente dernières années« . Voici un résumé en quelques points :

Fréquentation
En raison du faible enneigement et des températures très douces, les skieurs ne se sont pas bousculés sur les pistes, faisant chuter la fréquentation à 51 millions de skieurs cette saison. Avec une baisse de pus de 15% par rapport à l’hiver dernier, cette saison est de loin la plus catastrophique depuis vingt ans.

Toutes les régions, sans exception, ont du faire face à cette baisse de fréquentation, le déclin étant particulièrement significatif au Sud-Ouest (-26,3%) et Sud-Est(-24%) du pays, ainsi que dans les Rocheuses.

Enneigement
Après avoir connu la saison dernière des enneigements records, les États-Unis ont du affronter cette saison les pires depuis vingt ans.

Ouverture des domaines
En moyenne, les jours d’ouverture des domaines ont décliné de 7,5% sur l’ensemble du territoire américain. Beaucoup de stations ont du ouvrir tardivement et fermer leurs portes plus tôt en raison des conditions climatiques. En somme, près de la moitié d’entre elles (48%) ont du fermer prématurément. Malgré tout, peu de fermetures forçées en milieu de saison sont à constater.

Snowboarders
Les grands absents de la saison sont les snowboarders. Avec une baisse de 30% des visites, c’est une chute de la fréquentation constante depuis deux saisons qu’il faut noter. Sur le territoire américain, la région du Sud-Ouest est la plus touchée.

Fréquentation à la journée
Alors que tous les chiffres sont en chute libre, la fréquentation à la journée continue sa progression depuis trois ans. Sur cette dernière saison, elle représente près de la moitié des visites, un record.
D’ailleurs cette hausse est constatée par toutes les stations –petites et grandes– sur l’ensemble du territoire.

Forfaits « saison »
Concernant les forfaits saison, la vente est restée constante. Les vistes quant à elles représentent 38,1% du total des visites sur la saison, soit une très légère augmentation depuis l’hiver dernier.
En définitive, cette saison catastrophique, qui reste historiquement rarissime, a rapellé aux stations américaines qu’il fallait rester vigilent et surtout pro-actif. L’évolution des profils des touristes, de leurs attentes et de leurs préférences représentent autant de challenges à surmonter, à plus ou moins long terme.
Comme on est en Amérique du Nord et que ce n’est décidément pas dans leurs habitudes de se lamenter sur leur sort, la traditionnelle question « so what’s next ? » a clôturé cette journée riche en échanges et a donné le ton pour le lendemain.

Pour redécouvrir le résumé de la première journée, c’est . Dans les prochains jours, nous publierons le résumé de la dernière journée de cet événement « Texas size ! » comme on dit ici.

Le classement des stations de ski sur Facebook

Selon un rapport publié par le site web SkiReports.com fin de Décembre 2011, Mammoth Mountain (CA) était sur le point d’être la première station de ski dans le monde à atteindre les 100.000 fans sur Facebook avec 99,458 fans. Qu’en est-il presque cinq mois plus tard ? Et où en sont les autres stations dans le monde ?

Mammoth vient de se faire dépasser par sa voisine céleste, Heavenly, et rejoint par Vail (CO) et Whistler (BC, Canada) dans le club des 100 k fans. On constate que Vail, Breckenridge, Keystone et Beaver Creek sont aussi dans le haut du tableau, ce qui est surement dû au succès de l’EpicMix du Groupe de stations de l’Ouest américain. La première station française est Megève en 5ème position avec un peu plus de 80 000 fans et Valle Nevado (Chili) est la première pour l’Amérique du Sud en 7ème position. La grosse surprise : Ischgl, Tignes et Laax ne sont que respectivement 20ème, 29ème et 31ème au moment de la clôture des comptes pour la création de ce classement. Compte tenu de leur politiques événementielles, de leur typologie de clientèle et de leurs stratégies marketing, nous nous attendions à mieux.

Le classement (Mai 2012) :

  1. Heavenly (USA); facebook.com/heavenlymountain (122,291 Likes)
  2. Mammoth Mountain (USA); facebook.com/MammothMTN (117,247)
  3. Vail (USA); facebook.com/vailmtn (112,855)
  4. Whistler (Canada); facebook.com/whistlerblackcomb (105,601)
  5. Megève (France); facebook.com/megeve (80,712)
  6. Breckenridge (USA); facebook.com/Breckenridge (79,896)
  7. Valle Nevado (Chile); facebook.com/pages/Valle-Nevado-Ski-Resort (78,385)
  8. Jackson Hole (USA); facebook.com/ jacksonhole (75,632)
  9. Keystone (USA); facebook.com/Keystone (65,019)
  10. Grandvalira (Andorra); facebook.com/Grandvalira (57,997)
  11. Northstar at Tahoe (USA); facebook.com/Northstar (54,692)
  12. Saalbach Hinterglemn (Austria); facebook.com/ saalbachhinterglemm (52,195)
  13. Vallnord (Andorra); facenbook.com/vallnord (49,480)
  14. Mountain High (USA); facebook.com/mthigh (46,392)
  15. Squaw Valley (USA); facebook.com/squawvalley (44,562)
  16. Beaver Creek (USA); facebook.com/beavercreek (43,375)
  17. Are (Sweden); facebook.com/skistarare (37,519)
  18. Bukovel (Ukraine); facebook.com/bukovel (37,509)
  19. Sun Valley (USA); facebook.com/ sunvalley (36,815)
  20. Ischgl (Austria); facebook.com/ paznaun.ischgl (36,813)
  21. Killington (USA); facebook.com/killingtonresort (36,715)
  22. Mountain Creek (USA); facebook.com/MountainCreekNJ (36,006)
  23. Aspen (USA); facebook.com/Aspen/Snowmass (34,494)
  24. Sugarloaf (USA); facebook.com/sugarloaf (33,844)
  25. Solden (Austria); facebook.com/soelden.oetztal (30,191)
  26. Sunday River (USA); facebook.com/sundayriver (29,732)
  27. Perisher (Australia); facebook.com/perishereresort (27,709)
  28. Hemsedal (Norway); facebook.com/hemsedal (26,992)
  29. Tignes (France); facebook.com/tignes.net (26,870)
  30. Kitzbuhel (Austria); facebook.com/kitzbuehel (25,718)
  31. Laax (Switzerland); facebook.com/LAAX (23,262)

NB: Les stations les plus connues ont été vérifiées, mais ce tableau comporte peut-être des oublis et n’est en aucun cas un classement officiel.

 

Résumé de la Convention annuelle de la National Ski Area Association du 06 au 09 mai 2012 à San Antonio, Texas (1ère partie)

Du 06 au 09 mai 2012 a lieu la Convention de la National Ski Area Association à San Antonio, au Texas (USA). Ce rendez-vous  annuel, est l’occasion de mélanger business, conférences et rencontres avec les dirigeants des stations de montagne américaines et des équipementiers du monde entier. Nous avons la chance d’y être invité pour y faire une conférence sur l’intérêt de la géolocalisation sociale dans le secteur du tourisme. Résumé des deux premières journées à l’image de ce continent… hors norme !


Journée 0 : Cadillac, Stetsons et un Mall aussi grand qu’une station de ski
L’accueil à l’aéroport par un chauffeur en Cadillac « Escalade » a donné immédiatement le ton de cet événement : du très haut niveau ! Comme nous avons eu la chance d’arriver une journée à l’avance, nous en avons profité pour visiter un peu. San Antonio est une ville colorée typique des Etats du Sud des USA : des avenues parfaitement droites quadrillent l’espace, un mélange de styles architecturaux parfois incongru (colonial, pueblo et des buildings modernes), des restaurants tous les 50 mètres (les américains mangent jour et nuit…) et d’immenses Malls – la surface commerciale de Rivermall, la principale gallerie commerçante de S.A, doit être aussi vaste que le village de Val Thorens ! La ballade sur le Riverwalk, au bord de la rivière qui traverse la ville, est non seulement très agréable (à condition de la faire à la fraîche le matin… quand il ne fait que 32°C !), mais regorge aussi de bonnes idées pour toute personne qui travaille sur la scénarisation d’espaces naturels et/ou urbanisés, ainsi que sur les problématiques de signalétiques et d’orientation des visiteurs. Petit détail en passant, si vous voulez suivre la tendance vestimentaire : quelque soit la température extérieure, la tenue de rigueur est jeans, bottes de cuir et chapeau Stetson.

Journée 1 : Golf et speed conférences
La 1ère journée s’ouvre traditionnellement sur un tournoi de golf, suivies de conférences d’une trentaine de minutes maximum. Trois ou quatre conférences ont lieu en même temps. Nous avons donc dû faire des choix :

1°) « La convergence marketing : E-mailing, média sociaux et service client ne font qu’un ! » par Corey Ryan de Ryan Solutions :
Nous y apprenons – à notre grande surprise – que les lundis, vendredis, samedis et dimanches sont les meilleures journées pour envoyer des e-mails si l’on souhaite maximiser son taux d’ouverture. Les autres jours, il y a trop de « bruit » et les internautes sont moins disposés à lire des e-mails qui touchent à leurs activités personnelles. Pour ce qui est des campagnes d’e-mailing commerciaux spécifiques aux stations de montagne, celles lancées du 15 octobre jusqu’au 15 Janvier sont les plus performante. Une fois  la mi-janvier passée, les taux d’ouverture des e-mails chutent drastiquement. Pour la saison d’été, l’idéal est de faire partir sa campagne du 25 juin au 5 Juillet. Cela nous semble bien tardif pour déclencher un achat de vacances en montagne, même en période estivale. Toutefois, il est important de préciser que ces résultats ne sont valables que pour le marché américain. Or, culturellement les habitudes d’achats et de consommation des vacances sont très différentes de celles des européens et des français en particulier.

Corey Ryan fait apparaître très justement que 69% des destinataires des e-mails utilisent leurs téléphones mobiles pour lire leurs messages avant de les lire à nouveau sur leurs ordinateurs. Or 70 % d’entre eux les détruisent immédiatement si ça ne les intéresse pas ou si le message ne s’affiche pas correctement sur leurs téléphones. Pour maximiser son taux d’ouverture, il est donc essentiel que les e-mails s’affichent correctement. Par ailleurs, Corey Ryan ajoute que plus les images sont qualitatives et larges, plus le taux d’ouverture sera important (en moyenne 21% de plus pour une station comme Squaw Valley, CA) ! Dans la foulée, il indique que la personnalisation de ces visuels en fonction du type de vacances que les gens ont acheté améliore très nettement le taux de lecture effective des e-mails. Ainsi, utiliser des photos avec des enfants pour les personnes qui viennent avec leur famille, ou avec des groupes d’amis ou des couples pour ceux qui viennent en tribu ou en couple permet aux destinataires de se sentir plus concerné par le contenu du message véhiculé dans l’e-mail, même si le contenu textuel de celui est strictement identique. Du bon sens, nous direz-vous !

Corey Ryan suggère ensuite plusieurs idées d’e-mailing :

  • Envoyer un mail pour l’anniversaire de la dernière réservation faite par le client avec le message disant : «  le même jour l’année dernière, vous aviez réservé votre séjour chez nous. Nous espérons que nous pourrons vous revoir cette année encore ! » ;
  • Il précise aussi que les e-mails comportant des informations sur la météo sont ceux qui ont le plus gros taux d’ouverture.
  • Envoyer un mail de préparation du séjour 5 à 7 jours avant l’arrivée des clients pour leur donner des infos pratiques sur leur arrivée.
  • Envoyer un e-mail de bienvenue le jour d’arrivée semble très apprécié, car les clients sont de plus en plus nombreux à venir avec leur ordinateur ou, au moins, avec leur Smartphone. Dans cet e-mail, il convient de souhaiter la bienvenue aux visiteurs et de leur donner des infos pratiques du type : météo de la semaine, animations quotidiennes, activités disponibles, événements, promotions dans les restaurants/loueurs de matériel de ski, etc.
  • Envoyer un e-mail le lendemain du départ des vacanciers pour les remercier de leur séjour, recueillir leur avis et leur demander de poster un petit message sur les réseaux sociaux. Il convient aussi de leur glisser une proposition de séjour pour l’année prochaine avec un tarif spécial « clients fidèles » en intégrant les dates de vacances par zones pour l’année n+1.

Enfin, l’intervenant termine sa présentation en prenant l’exemple de Telluride (CO), où 52,3 % des clients déclarent être actifs sur les média sociaux – essentiellement sur Facebook (35%), mais très peu sur Twitter (1,4%) – alors que moins de 30% sont fans de la page de la station sur Facebook. Il précise, qu’en moyenne aux USA, seulement 22% des visiteurs suivent les flux d’informations sur les média sociaux de la destination dans laquelle ils passent leurs vacances.

2°) « Augmenter la profitabilité de chaque client » par Michael McDermott de Active Network :

L’intervenant était censé nous expliquer comment générer autant de revenus que possibles par visiteur en créant un maximum d’occasions de dépenses et comment avoir plus de « bons » clients et éliminer les « mauvais » en utilisant les données collectées dans ses fichiers clients. Malheureusement, sa présentation s’est révélée être une sorte de long monologue publicitaire sur les activités de sa société. No comment.

3°) « Innovation Showase » :

Nous avions déjà assisté à ce type de présentations lors de l’International Tourism Symposium 2011 à Zermatt. Le principe est simple, dynamique et particulièrement agréable pour découvrir très rapidement des entreprises innovantes : chaque entrepreneur a 3 à 5 minutes maximum pour présenter sa société et/ou son dernier produit. Parmi les 14 entreprises présentes, nous avons ainsi pu voir :

  • Siriusware qui intègre des lecteurs de cartes bancaires et de codes barres sur les téléphones mobiles ;
  • American Locker qui commercialise des casiers dans lesquels il est possible de recharger ses appareils électroniques (Tél, PC, iPad) pendant qu’on va skier ;
  • Leitwind qui fabrique des éoliennes pour les stations de ski ;
  • Elan qui est venu présenter son nouveau modèle « Amphibio »… très impressionnant !
  • Doppelmayr qui venu parler de leur système de protection pour les enfants sur les gardes-corps des télésièges. Il faut savoir que culturellement aux USA, personne ne baisse le garde corps… quand il y en a, car c’est loin d’être le cas partout ! Or, cet hiver, plusieurs enfants sont décédés en chutant de télésièges aux USA.
  • Liftopia qui propose depuis 5 ans du yield management appliqué à la vente de forfaits de remontées mécaniques. Ils essayent doucement de pénétrer le marché européen, mais rencontre beaucoup de résistance car, si ces pratiques sont courantes et très bien acceptées pour les compagnies aériennes, les sociétés de remontées mécaniques semblent ne pas percevoir tout l’intérêt de ce mode de gestion des flux.
  • Leitner-Poma / Sigma qui est en train de développer le « Las Vegas Linq Project », une roue de 167 m de hauteur avec des cabines pouvant accueillir 40 passagers, avec des dizaines d’écrans plasma à l’intérieur, une station iPod pour avoir sa propre musique… mais pas de toilette, or le tour durera 30 minutes !

Rendez-vous ici pour le résumé de la deuxième journée de cet événement !

Northern Caucasus Resorts : l’avenir du ski dans le Caucase ?

Dans le cadre d’un vaste programme de redynamisation du Nord-Caucase, région actuellement en récession, la société d’Etat OJSC Northern Caucasus Resorts est missionnée par le gouvernement russe afin de construire et d’exploiter cinq stations de ski de catégorie mondiale.

Quelques chiffres pour poser le décor : plus de 1100 kilomètres de pistes, 228 remontées mécaniques et une capacité d’hébergement supérieure à 100 000 lits. Ce projet ambitieux – pour ne pas dire pharaonique ! – doit concourir à la transformation économique et sociale de la région. D’ici à 2020, pas moins de cinq nouvelles stations verront le jour dans cette partie sud de la Russie. En parallèle, OJSC souhaite aussi développer plusieurs stations balnéaires au bord de la mer Caspienne.

Ce vaste programme territorial est financé par un partenariat public – privé. D’une part, le gouvernement prendra en charge les infrastructures et les transports ; de l’autre, des acteurs privés investissent dans les hébergements. Le projet « montagne » représente déjà, à lui seul, plus de 450 milliards de roubles, soit 11 milliards d’euros.

Selon Alexei Nevsky, PDG de OJSC Northern Caucasus Resorts, « le Nord-Caucase est une des dernières régions montagneuses vierges sur la planète et elle constitue un trésor naturel unique pour la Russie et pour le reste du monde ». La société respecte d’ailleurs un engagement environnemental stricte afin de préserver l’éco-système local et d’intégrer au mieux les infrastructures dans le paysage. Par ailleurs, le cluster OJSC espère créer plus de 300 emplois sur le territoire grâce à ce projet.

Avec la mise en place de SEZ, des zones détaxées, la société compte sur la venue de 5 à 10 millions de touristes par an. Ce plan d’envergure internationale est coordonné par International Caucasus Development, une « joint venture » franco-russe.

Aujourd’hui, OJSC souhaite initier sa stratégie de communication via un film promotionnel qui véhicule une image positive de la région et promeut ses nombreux avantages.

L’avenir du ski serait-il dans le Caucase en 2020 ?

[La bonne nouvelle du mercredi] La National Ski Area Association invite SWiTCH à sa Convention annuelle à San Antonio (TX, USA) !

La National Ski Area Association, c’est-à-dire le syndicat des stations et des équipementiers de la montagne  américaine (soit l’équivalent de Domaines Skiables de France, mais en beaucoup plus gros !) invite SWiTCH à faire une présentation sur la géolocalisation sociale à l’occasion de sa Convention annuelle, à San Antonio (Texas), du 6 au 9 mai 2012.

Et oui, au Texas ! Cet Etat ne compte pas ce qu’il se fait de mieux en matière de stations de ski, mais présente l’avantage d’avoir des centres des congrès « king size », c’est-à-dire capable d’accueillir plus de 1500 personnes. Décidement, aux USA on ne fait pas les choses à moitié ! Inutile de préciser que cette perspective de nous exprimer devant un public si large est aussi galvanisante que pétrifiante ! 😉

Nous serons aux côtés d’invités prestigieux pour faire une conférence d’une heure et quart – dont vous pouvez découvrir ci-dessous le contenu en avant-première ! – sur l’intérêt de la géolocalisation sociale. Nous reproduisons ici le pitch in english :

More than a quarter of American adults use mobile or social location-based services. Learn what social geolocation is, how it works and how to tap into its potential. Discover who the users are and the breakdown of geosocial vs. location-based services vs. automatic location-tagging users. Successful tourism case studies reveal how to drive your business and influence your customers with social geolocation.

 

Le programme complet de cet évènement est téléchargeable ici. Nous publierons un résumé en texte et en image de l’événement sur ce blog dans le courant de la semaine prochaine. D’ici là, il faut qu’on file répéter notre discours…

Grand Ski 2012 du 17 au 18 janvier à Annecy

Annecy accueillera pour la 3e année consécutive le salon Grand Ski , organisé par Atout France. Ce rendez-vous annuel des professionnels du tourisme de la montagne et des sports d’hiver français leur permet de préparer la saison hivernale 2012-2013.

Pendant 2 jours, les professionnels du tourisme de montagne en France vont à la rencontre de près de 450 voyagistes internationaux. Stations, hébergeurs, restaurateurs, réceptifs, offices de tourisme, transporteurs et prestataires de services en tout genre vont de présenter leurs offres et nouveautés à un panel d’acheteurs qualifiés. Ils renforcent ainsi la mise en marché de leur offre à l’international et en France.

Le salon Grand Ski est organisé  en partenariat avec Air France, la SNCF, Rhône-Alpes Tourisme, Savoie Mont-Blanc Tourisme, France Montagnes, l’Office de Tourisme de l’agglomération d’Annecy, l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry et l’aéroport international de Genève.

Nous serons présents dans les allées, alors n’hésitez pas à venir nous y rencontrer !
Infos pratiques :
Horaires :
17 janvier 2012 :   09h00 – 18h00
18 janvier 2012 :   09h30 – 17h00
Adresse :
L’Arcadium
32, Boulevard du fier
74 000 Annecy
Trajet :
Sortie Autoroute
Sortie 17
Annecy Nord
Annecy-le-vieux / Meythet
Puis direction Annecy

Bilan de la saison ski 2010-2011 en Suisse

La saison dernière ne fut pas brillante en France avec une baisse globale de 5% du chiffre d’affaire sur l’ensemble des massifs. Qu’en est-il chez nos voisins hélvètes ? Laurent Vanat nous propose un panorama de la saison hivernale en Suisse grâce à une étude menée auprès de 77 stations, représentant 86% du total de journées skieurs vendues en 2010-2011.

Les objectifs de cette initiative, lancée il y a sept ans, sont multiples : déterminer l’influence de l’évolution de la fréquentation nationale sur une station donnée, analyser le nombre de journées skieurs vendues dans une station par rapport à l’ensemble de la branche, connaître le prix forfait journalier moyen, etc. Plus globalement, ce bilan permet « à chaque station de s’interroger sur sa performance individuelle et d’alimenter sa réflexion stratégique ».

A l’image de la France, le nombre de journées skieurs vendues à baissé de 4,6%  par rapport à la saison précédente, pour un total de 26 millions de journées vendues. Deux facteurs permettent de comprendre cette évolution :

  • La crise économique et un franc suisse fort ont engendré une forte baisse de fréquentation de la clientèle étrangère.
  • Les conditions climatiques difficiles ont généré un effet psychologique négatif sur la clientèle de plaine. Alors qu’en station, les pistes étaient très bonnes et le ciel bien bleu, les conditions peu hivernales perçues par les citadins ont freiné leur envie d’aller skier.

Ce dernier facteur, cumulé au réchauffement climatique global met les stations de ski devant une nouvelle problématique : comment communiquer l’envie de venir skier à des clients qui ne se trouvent pas dans des conditions hivernales en plaine ?

Les autres indicateurs chiffrés sont également à la baisse : le nombre de nuitées diminue de 6,10% et le chiffre d’affaire global des remontées mécanique de 2,5% (soit 186,3 millions de CHF) par rapport à la saison dernière. Le fait que le chiffre d’affaire des remontées mécaniques ait subi une baisse moins importante que celle du nombre de journées skieurs peut être expliqué de deux manières différentes :

  • soit elles ont augmenté leurs tarifs
  • soit elles ont mieux vendus les services liés aux forfaits (type assurance)

En ce qui concerne la répartition de la clientèle sur le territoire, elle est assez inégale puisque le canton des Grisons, du Valais et de Berne concentrent près de 80% du volume d’activité des stations de ski suisses.

Peu de changement dans le peloton de tête des stations de ski suisses les plus fréquentées. Saint Moritz remonte de 3 places par rapport à l’année dernière, au détriment de Verbier et Jungfrau Region. On note aussi une belle progression d’Arosa, Engelberg-Tiltis, et Scuol.

Le bilan de Laurent Vanat nous confirme qu’il ne fait toujours pas bon skier en Suisse quand on est français puisque le prix moyen du forfait journée adulte s’élève à 56,31 CHF soit 45,65€ (prix affiché). Idem pour le prix moyen de la journée skieur qui est de 34,36 CHF soit 27,80€ (total des recettes/nombre de journées skieurs). A titre de comparaison en France le prix moyen de la journée skieur est de 19,2€ (source : Recueil d’indicateurs et analyses 2011, DSF).

En termes d’investissements, 206 installations neuves ont été installées sur la décennie 2001-2010. Chaque année les stations helvètes injectent 28% de leur chiffre d’affaire dans de nouvelles installations. L’un des principaux concurrents de Poma, Doppelmayr, se taille la part du lion sur le marché suisse comme le montre le schéma suivant :

60% de ses nouvelles installations concernent des téléportés à mouvement continus, c’est-à-dire des télésièges débrayables, télésièges fixes, Télécabines ou Télémix. Le montant moyen investit par une station pour un téléporté à mouvement continu est de 9,9 millions de CHF soit 8 millions d’euros.

En attendant la neige, vous pouvez retrouver l’intégralité de l’étude ici.

13ème Symposium International du Tourisme du 19 au 21 septembre, à Zermatt – 1ère journée (2éme partie)

La 13ème édition du Symposium International du Tourisme a lieu du 19 au 21 septembre 2011, à Zermatt en Suisse. 170 participants triés sur le volet venant du monde entier et représentant 120 entreprises, ainsi que des institutions gouvernementales et professionnelles, se réunissent pour discuter des véritables enjeux du tourisme pour le futur. SWiTCH a l’immense honneur d’avoir été invité à participer à ce rendez-vous prestigieux. 2ème partie de notre résumé de la 1ère journée.

Dans un style et sur un sujet complètement différent, nous enchaînons sur une série de présentations sur la sécurité  en montagne. Michael Berry (Chairman de la National Ski Areas Association – l’équivalent de DSF en France) dresse un tableau des typologies d’accidents graves enregistrés ces 6 dernières années sur l’ensemble des domaines skiables nord-américains. On retient les chiffres suivants :

  • 55 chutes depuis des remontées mécaniques
  • 32 accidents dans les snowparks (seulement ?!)
  • 22 collisions avec des dameuses / Skidoo
  • 127 accidents sur les pistes de tubing (peu de stations proposent cette activité en Europe, mais c’est très populaire en Amérique du Nord !)

Bo Adams (Senior Vice President, Mountain Guard, USA) fait ensuite une intervention, non sans humour (« Avez-vous remarqué comme les clients semblent avoir laissé leur cerveau chez eux quand ils sont en vacances ? » – Oh, si ! 😉 ), sur les bonnes pratiques en matière de prévention et de sécurité auprès des clients et du personnel des stations de montagne. Enfin, Mark Petrozzi (Vice President du Management des Risques à Booth Creek Resort Properties Gilford, USA) et Peter Riets (Avocat pour les stations du Groupe Vail Resorts) poursuivent en nous montrant le coût de ces accidents et les impacts pour les opérateurs de remontées mécaniques, leurs assureurs… et leurs avocats ! Ces témoignages impressionnants sont à mettre en perspective dans la mesure où les pratiques nord-américaines en matière de poursuites judiciaires et de versement d’indemnités ne sont pas (encore ?) comparables avec ce que nous connaissons en Europe.

Après une pause autour de douceurs sucrées, nous reprenons sur un thème au combien d’actualité : la communication et le management de crise. Deux intervenants japonais, Asuka Horigome (Diplomate en charge de l’économie auprès de l’Ambassade du Japon à Bern) et Yasushi Fukagawa (Conseiller ministériel auprès de l’Ambassade du Japon à Bern), ainsi que le chinois Junlin Liu (Secrétaire du Comité Municipal du CPC du Dujiangyan, Sichuan), ont témoigné des impacts des catastrophes naturelles sur la fréquentation touristique dans leur pays respectifs, ainsi que sur la gestion de ces situations de crise tant en matière de logistique sur le terrain – des premiers secours à la reconstruction – que de communication auprès des populations et des touristes.

Après une rapide conclusion, cette belle et dense 1ère journée s’est clôturée par la remise du Crystal Tourism Award 2011 (by Swarovski) à Reto Gurtner (Chairman et PDG du Weisse Arena Group).

Pour terminer, on notera quelques belles rencontres dont Raul Revuelta, auteur du célèbre blog Ski Paradise, et notre consultant suisse préféré Laurent Vanat.

Pour revenir à la 1ère partie de l’article, c’est ici !

Crédit photos : Armelle Solelhac